Entdecken Sie Kasachstan : Géographie

Neuvième plus grand pays du monde par la taille, avec 2,7 millions de km2, le Kazakhstan est aussi le 16e pays en termes de densité de population, avec tout juste 7 habitants au km2 carré ! En cause : l’immensité de la steppe, qui occupe tout le centre du pays, et cantonne la population sur les marges, vers la Caspienne à l’ouest ou les monts Ala-Tau au sud-est, où se trouve l’ancienne capitale, Almaty. Un constat qui pourrait faire craindre une certaine monotonie du paysage, et pourtant… Si la steppe kazakhe semble infinie, les fleuves, lacs et massifs montagneux qui la traversent ou l’entourent offrent une grande variété de paysages, peuples et tissus urbains donnant une image composite d’un pays aux multiples facettes.  Tout comme les autres pays d’Asie centrale, la géographie et l’occupation des sols a été largement influencée par l’occupation soviétique, et l’Histoire permet souvent de décrypter le paysage, autant que la géographie.

Un découpage régional hérité de l’URSS

À l’instar de toutes les ex-républiques socialistes soviétiques d’Asie centrale, le Kazakhstan, ancienne contrée de nomades, a conservé le découpage administratif dessiné par Moscou, qui divise le pays en 14 oblast, ou régions. L’immensité du pays se reflète dans celle de quelques régions comme celle de Karaganda, au sud-est d’Astana, qui couvre à elle seule près de 500 000 km2, soit la France privée de la région Grand Est. C’est dans cette région que se trouvait, à l’époque soviétique, l’un des plus grands goulags d’URSS.

Hormis ces régions, trois villes ont un statut de région à part entière : Almaty et Astana, respectivement ancienne et nouvelle capitale du pays, et Baïkonour, au cœur de la steppe, où se trouve le cosmodrome russe, qui est gérée conjointement par les présidents russe et kazakhe.

La steppe infinie

Depuis les monts Altaï à l’est du pays jusqu’aux rivages septentrionaux de la mer Caspienne, la steppe occupe plus de 80 % du territoire kazakhe, soit 2,3 millions de km2 : un peu plus de quatre fois la France métropolitaine ! C’est un territoire souvent monotone, dénué de relief et de haute végétation, et où le climat est la plupart du temps hostile : chaud et sec en été, glacial et neigeux en hiver. On n’y dénombre que très peu d’agglomérations, et la densité de population y est la plus faible, avec un peu moins de 3 habitants au km2 en moyenne. La seule véritable ville dans cette zone est le cosmodrome de Baïkonour, volontairement implanté au plus profond de cette lande désertique.

Un système hydrographique sous tension

La steppe kazakhe n’est pas aussi sèche qu’il y parait au premier abord. Et le pays bénéficie sur l’ensemble de son territoire de ressources naturelles en eau, alimentées par les neiges des monts Altaï ou Ala Tau. Néanmoins, la gestion catastrophique de l’eau durant la période soviétique, notamment les déviations de fleuves et rivières pour assurer l’irrigation des champs de coton, a eu des répercutions dramatiques sur le système hydrographique du pays. Le Syr-Daria, qui prend sa source au Kirghizistan, coule majoritairement au Kazakhstan, sur plus de 2 000 km. Mais les multiples ponctions effectuées tout le long de son cours en a peu à peu étouffé le débit, tout en augmentant considérablement le taux de polluants, notamment l’uranium, dans ce qu’il reste de ses eaux. Quatre rivières, Oural, Ishim, Irtysh et Ili assurent l’irrigation du nord du pays en coulant vers la mer Caspienne. Mais là encore, le bilan est loin d’être rose. La construction de la nouvelle capitale, Astana, a été très gourmande en eau, et l’augmentation exponentielle de la population a rapidement et largement dépassé les capacités des stations de pompage, entraînant pour la population de nombreuses coupures d’eau et la privant parfois d’accès à l’eau potable. La faible pluviométrie du pays, trois fois moins élevée que la moyenne mondiale, et la diminution du manteau neigeux et des glaciers due au réchauffement climatique, entraîne une baisse dramatique de ces cours d’eau, alors qu’à l’autre bout de la chaîne, la consommation excessive liée aux besoins d’une population sans cesse croissante pourrait mener vers des pénuries importantes dans les prochaines années. Seule soupape de sécurité : les lacs.

Le pays en compte plus de 17 000, couvrant une superficie de 1,5 % du territoire. Au nord d’Almaty, le lac Balkach, avec ses 18 200 km2, représente le plus grand lac d’Asie centrale, et présente la particularité d’être salé dans sa partie orientale, alors que l’eau est douce côté occidental. Il est prolongé par les lacs Sassy kul et Ala kul, en direction de la frontière chinoise. Tous deux sont reliés par une vaste zone marécageuse propice à la nidification d’oiseaux, notamment d’espèces rares, qui leur ont valu d’être classé site Ramsar en 2009 en tant que « zone humide d'importance internationale ».

Deux mers pour un pays

Le Kazakhstan compte deux rivages marins : celui sur la mer d’Aral, au niveau d’Aralsk, et celui sur la mer Caspienne, entre Aktau et Atyrau. Ces deux mers intérieures sont des réminiscences d’un océan qui couvrait jadis toute la dépression aralo-caspienne. Si la première a quasiment disparu au fil du XXe siècle, la Caspienne demeure la plus grande mer intérieure du globe, couvrant 385 000 km2.  Ses rivages sont partagés entre le Kazakhstan, la Russie, l’Azerbaïdjan, l’Iran et le Turkménistan. La Caspienne est une source de richesse non négligeable pour le Kazakhstan, entre les hydrocarbures et le caviar.

Le tableau est plus sombre du côté de la mer d’Aral : avec ses 66 000 km2, elle était encore dans les années 1960 la quatrième plus grande étendue d’eau salée continentale au monde. En 1990, en raison de l’irrigation massive en faveur de la monoculture du coton, le niveau avait baissé d’une quinzaine de mètres. Après s’être divisée en deux, elle a quasiment disparu dans sa partie méridionale, alors que la construction d’une digue côté kazakhe a permis de faire remonter un peu le niveau de ce que l’on appelle aujourd’hui « la petite Aral ».

Une frontière solidement gardée

Les montagnes kazakhes se concentrent au nord-est avec la chaîne de l’Altaï, et au sud-est sur les frontières avec la Chine et le Kirghizistan. La chaîne de l’Altaï s’étend sur plus de 2 000 km entre la Chine, le Kazakhstan et la Russie, et compte de nombreux sommets à plus de 4 000 m, servant de repères aux tracés frontaliers. Les glaciers aliment un dense réseau hydrographique, et notamment les fleuves, dont l’Irtych, qui coule au Kazakhstan. Les difficultés d’accès à cette zone ont permis à la faune et à la flore d’y être bien mieux préservées qu’ailleurs. On y trouve de nombreuses espèces en voie d’extinction ailleurs, en particulier le léopard des neiges, dont ne subsisteraient que 3 000 spécimens dans le monde. 700 vivent encore dans les montagnes de l’Altaï.

Au sud-est, dans la région d’Almaty, la chaîne de l’Ala-tau marque la frontière sino-kazakhe et se prolonge avec les monts Karatau, au sud de l’ancienne capitale. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, ce massif de moyenne altitude borde la rive nord du Syr-Daria.

Enfin le Kazakhstan abrite une petite partie de la chaîne des Tian Shan, notamment autour du Khan Tengri, point culminant du pays à 7 010 m d’altitude, et qui marque le point d’intersection entre les frontières kirghize, kazakhe et chinoise.

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