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Il aura fallu attendre 1991, et la chute de l’URSS, pour que soit enfin révélé au grand jour le désastre écologique qui se tramait au Kazakhstan. Aujourd’hui encore, on n’a pas terminé de mesurer toute l’ampleur des dégâts environnementaux de la politique soviétique : monoculture, détournement de fleuves, assèchement de lacs, essais nucléaires, dont la santé publique souffre encore… Même si l’indépendance du Kazakhstan a marqué une nette amélioration de ces problématiques, notamment l’arrêt total des essais nucléaires ou la multiplication des zones protégées, de vieilles habitudes persistent. Le pays souffre ainsi toujours d’une importante industrialisation, d’une agriculture polluante, d’une mauvaise qualité de l’air et de l’exploitation minière et pétrolière. De timides efforts émergent, comme la construction, ces dernières années, de quelques centrales solaires ou éoliennes, dans une volonté de se détacher des énergies fossiles, et notamment du charbon.

Une mer qui n’est plus

Autrefois quatrième plus grand lac au monde, la mer d’Aral, étendue entre le Kazakhstan et l’Ouzbékistan, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Seules quelques épaves rouillées sur un sol craquelé, témoignent de la richesse biologique qui faisait autrefois vivre toute la région de la pêche.

 

Si la mer d’Aral n’est plus, c’est que dans les années 1960, l’URSS a détourné deux grands fleuves qui l’alimentaient, le kazakh Syr-Daria et l'ouzbek Amou-Daria. L’objectif était alors d’alimenter en eau une monoculture de coton dans le désert, partie intégrante de l’agriculture planifiée soviétique. En une décennie, la mer d’Aral a ainsi perdu 90 % de sa superficie, si bien qu’elle est aujourd’hui communément considérée comme l’une des plus importantes catastrophes écologiques du XXe siècle. La pêche est devenue impossible, tant la salinité de l’eau est élevée, entraînant la disparition de la plupart des poissons. Dans le même temps, l’utilisation massive de pesticides dans les champs de coton a pollué l’eau.

 

Aujourd’hui, les dernières reliques de la mer d’Aral forment deux parties distinctes : la petite mer d’Aral, au Kazakhstan, et la Grande Aral, en Ouzbékistan. Au début des années 2000, on construisit le barrage de Kok-Aral, avec le soutien de la Banque mondiale, pour retenir l’eau et permettre de remplir à nouveau la petite mer d’Aral, coté kazakh. Le projet fut un réel succès, et l’eau est même remontée bien plus vite que prévu, si bien que des villages de pêcheurs autrefois situés à plusieurs dizaines de kilomètres de l’eau, n’en sont aujourd’hui séparés que de quelques centaines de mètres. Des projets de réintroduction d’espèces émergent tout doucement, même si la salinité élevée de l’eau pose encore problème. Toutefois, rien n’est encore gagné pour la mer d’Aral, puisque côté ouzbek, la Grande Aral souffre encore de la monoculture du coton, et continue de réduire comme peau de chagrin.

La malédiction de l’or noir

À la chute de l’URSS, le Kazakhstan a vu dans ses gisements de pétrole et de gaz, jusque-là inexploités, une véritable opportunité de développement. La région d’Atyraou, à l’ouest du pays, sur les rives de la mer Caspienne, en est le centre névralgique, elle qui produit plus de la moitié des hydrocarbures du pays. Elle abrite notamment, sous les eaux de la mer Caspienne, le gisement de Kachagan, qui représente la plus grande réserve de pétrole découverte dans le monde lors des 50 dernières années.

Cette exploitation pétrolière, associée à l’industrialisation et à l’utilisation encore très commune du charbon, a également pour conséquence une qualité de l’air catastrophique au Kazakhstan. Astana, la capitale, fait ainsi régulièrement son apparition parmi les 10 villes à l’air le plus pollué au monde.

La mer Caspienne souffre énormément de la pollution liée à cette exploitation pétrolière, mais aussi à l’industrialisation massive de ses rives, partagées entre 5 pays. Les prix excessifs du caviar en sont d’ailleurs une illustration inattendue. L’esturgeon, victime de cette pollution, disparaît de la mer Caspienne, si bien que l’espèce est aujourd’hui reconnue comme étant en danger critique d’extinction, et le caviar, devenu rare, se vend à prix d’or. D’autres espèces souffrent de cette situation, à l’image du Phoque de la mer Caspienne (Pusa caspica), une espèce endémique. Des vingt millions d’individus que l’on comptait il y a un siècle, n’en persistent plus que 2 millions, soit à peine 10 %.

La tragédie du nucléaire

Lors de la période soviétique, le Kazakhstan constituait une importante zone d’essais nucléaires de l’URSS. Le polygone de Semipalatinsk, centre militaire du nord-est du pays, en fut le principal théâtre, lui qui reçut 456 essais nucléaires, entre 1949 et 1989.

Près de 2,6 millions de personnes ont subi des mutations génétiques liées à l’exposition. Aujourd’hui encore, le taux de cancer et de maladies cardiovasculaires est deux fois plus élevé dans cette région que la normale nationale, tandis que les malformations sont monnaie courante. Selon l’Unesco, les essais nucléaires du polygone de Semipalatinsk ont eu un impact 45 000 fois plus élevé qu’Hiroshima.

En 1989, le mouvement Nevada-Semipalatinsk a été le premier à opposer une réelle résistance à ces essais nucléaires. Son influence a été considérable, si bien qu’à peine sorti de l’URSS, en 1991, le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev pris la forte décision d’interdire les essais nucléaires. Ce n’est donc que logique que le Kazakhstan soit à l’origine de la journée mondiale contre les essais nucléaires, adoptée par l’ONU et ayant lieu tous les 29 août.

Pourtant, malgré cet engagement, le Kazakhstan continue de participer activement à la tragédie du nucléaire. Le pays est en effet, de très loin, le principal producteur mondial d’uranium, et représente plus de 40 % du marché mondial de ce minerai, matière première indispensable à l’énergie nucléaire. L’exploitation des gisements implique une profusion de déchets radioactifs, dont le pays souffre considérablement, mais également une pollution aux métaux lourds, aux produits chimiques, et une importante déforestation des zones d’exploitation.

Les aires protégées

Depuis son indépendance, le Kazakhstan a montré une réelle volonté de désigner des aires protégées, même si ces efforts restent encore trop faibles, compte tenu de la hauteur des enjeux. Le pays compte aujourd’hui 14 parcs nationaux et une dizaine de réserves naturelles. Le plus ancien d’entre eux est le parc national de Bayanaul, crée dès 1985, pendant la période soviétique, pour restaurer ces montagnes du nord-est du pays.

Mais c’est le parc national d’Altyn-Emel, au sud-est, qui est le plus grand du pays. Étendu sur environ 500 000 ha, il est souvent considéré comme le plus beau parc naturel du Kazakhstan. Il se caractérise par une mosaïque de paysages uniques, constitués de dunes entrecoupées de montagnes. Ce riche écosystème fait l’objet d’importants efforts de conservation, et notamment de programmes de réintroduction d’animaux, comme les chevaux de Przewalski, la plus ancienne population de chevaux sauvages, dont le berceau est le Kazakhstan.

Dans la même région, le parc national de Charyn offre, lui aussi, des paysages exceptionnels. Il se caractérise par un spectaculaire canyon, ressemblant aux paysages du Grand Canyon américain.

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