LA GARÇONNIERE
Adresse in Paris, die eine Bistroküche, Gourmetgerichte und eine saisonale Speisekarte bietet.
Die Garçonnière, die zwischen Bistro und Brasserie angesiedelt ist, schlägt sich im Niemandsland des Prinzenparks dank ihres lebhaften Küchenchefs Bruno Chartier wacker. Es ist eine Freude, ihn wieder hinter dem Herd zu sehen, wo er eine Bistroküche anbietet, die sich von dem Gastro-Register, in dem wir ihn kennengelernt haben, unterscheidet. Hier schickt er Feinschmeckergerichte, die unter allen Umständen gut schmecken und oft von der französischen Bistronomie inspiriert sind: Tatar mit Pesto und Parmesan, Trüffelkrokant, Nutella-Spekulatius-Tiramisu... Die Speisekarte ändert sich je nach Jahreszeit, sodass man gerne wiederkommt, um die Gabel in diese sympathischen Angebote zu stecken. Eine Überprüfung der praktizierten Preise ist jedoch zu erwarten...
Wussten Sie schon? Diese Stellungnahme wurde von unseren professionellen Autoren verfasst.
Die Stärken dieser Einrichtung :
Meinungen der Mitglieder zu LA GARÇONNIERE
Die nachstehenden Bewertungen und Meinungen geben die subjektiven Meinungen der Mitglieder wieder und nicht die Meinung von Le Petit Futé.
La Garçonnière est un film épatant de Billy Wilder. C’est aussi un bistrot né en 2009 dans un coin improbable du seizième arrondissement. Un cas d’école détestable du Paris gargotier.
Au départ, ce bistrot est plutôt bien troussé la pata negra savoureuse. D’emblée, j’y pose mon rond de serviette tous les 15 jours, à 20H30, avec ma mère âgée de 80 ans. Sans compter de fréquentes tablées familiales.
Les débuts sont difficiles, la salle plutôt à moitié vide qu’à moitié pleine. Un soir d’hiver rigoureux, la chaudière tombe en panne. Seules deux tables sont occupées, mais nous restons, stoïques.
Puis, intervient la fracture bistrotière : une citation dans le très tendance magazine du Fooding attire une clientèle plus jeune, plus hype, plus dépensière. La pata negra devient immangeable et l’on ne réserve plus en terrasse. La cuisine se fait de plus en plus irrégulière, et un grand et beau jeune homme aux cheveux longs a ses humeurs peccantes.
Les habitués ne sont plus envisagés, mais dévisagés. Non seulement la vieille dame mange peu, mais elle forme avec son fils un tandem antinomique avec l’image que maîtres et valets se font désormais de leur maison.
Un jeudi de février, réservation est prise puis confirmée, pour le lendemain à 20H30. Ce jeudi soir, une serveuse laisse un message laborieux sur mon portable, indiquant qu’ « ils font deux services vendredi soir… et que cela va être compliqué pour 20H30… et qu’en plus c’est une soirée spéciale » . En clair, les habitués du premier jour sont conviés à pointer leurs papilles ailleurs. Place nette pour les gros mangeurs, et les trentenaires au front rougi par le baiser de la mode.
Cela rappelle, au début des années 2000, le Korova, resto fashion de Jean-Luc Delarue, qui décommandait ses clients si un people s’invitait à la dernière minute. Cette table sombra en quelques mois.
Mais, le lendemain, à 19H, nouveau message et changement de ton, on nous attend, « comme d’habitude à 20H30 ». Cette fois, le cave se rebiffe, rappelle et tombe sur la brunette qui joue l’imbécile. Mais la jolie môme finit par manger le morceau : « Vous pouvez venir, on a eu des annulations. » Quid alors de notre réservation confirmée depuis la veille ? CQFD.
Dommage que cette Garçonnière soit désormais aux antipodes du film de Billy Wilder.
NOEL CORIANDRE