Leitfaden Baden-Württemberg : Population

Démographie

Jusque récemment, le fait d'être Allemand était une question de sang : le droit à la citoyenneté découlait strictement d'une ascendance allemande. La loi s'est assouplie et modernisée pour permettre d'intégrer politiquement la part importante des immigrés présents dans le pays, mais aussi à cause des fantômes du nazisme qui a été une dérive de cette compréhension ethnique de la Nation. Malgré tout, les Allemands ont majoritairement une conception de leur identité basée sur le peuple, plus que sur l'État, les institutions ou le territoire. La langue allemande, sa culture, certaines traditions et la mentalité qui en découle, mais surtout l'ascendance, voilà ce qui définit aux yeux de beaucoup le fait d'être allemand. A travers l'histoire, les Allemands ont rarement été unifiés dans un Etat fort et centralisateur. En revanche, ils ont été présents comme communauté sur un territoire beaucoup plus large que celui de l'Allemagne actuelle. Rapatriés d'Europe centrale et orientale après la Seconde Guerre mondiale, beaucoup d'Allemands ont des origines hors de d'Allemagne. Ceci a entériné une approche de la Nation plus ethnique qu'institutionnelle ou territoriale. Pour se démarquer entièrement de l'idéologie du IIIe Reich, beaucoup d'historiens et scientifiques allemands ont oeuvré, depuis 1945, à élaborer un concept moins étroit de l' " être allemand ", favorisant une approche plus culturelle et sociologique, permettant de construire la Nation allemande aussi avec ses membres " ethniquement " non allemands : dans le passé juifs et Slaves, aujourd'hui Turcs, Polonais et immigrés de tous horizons.

Langues

La langue officielle est l'allemand, langue germanique (comme l'anglais, le néerlandais et les langues scandinaves). Elle est issue des langues parlées par les peuples installés sur le territoire de la Germanie depuis l'Antiquité tardive (comme les Francs, les Allamands, les Saxons, les Bavarois...).

Mode de vie
<p>Eglise de Freudenstadt.</p>

Eglise de Freudenstadt.

Courtoisie

Les codes de politesse en Allemagne sont sensiblement moins formels qu'en France. Ainsi, nul besoin de faire des tonnes de sourires et courbettes, ni de rechercher des dizaines de formules de politesse. Simplement, les Allemands se saluent (sans se faire la bise, connotée " amoureux ", les amis se serrent dans les bras) et peuvent assez variablement se dire Guten tag ou Hallo, même dans les rapports d'inconnu à inconnu. En revanche, la notion d'intimité est plus développée que dans des pays plus méridionaux, aussi les Allemands sont sensibles à ne pas être dérangés dans leur sphère, ni par le bruit, ni par une présence physique trop proche, ni par des questions trop indiscrètes. De même, les contacts directement visuels dans la rue sont moins appuyés que dans les cultures latines.

Rapport au corps et vie matrimoniale

S'ils sont peut-être un peu plus discrets et moins démonstratifs que d'autres sur leur vie sexuelle, les Allemands sont très décomplexés de ce côté-là. La sexualité n'est plus ni un tabou, ni dépendante, si ce n'est dans certains milieux très religieux, d'institutions sociales comme le mariage ou l'approbation de la famille. Les jeunes Allemands sont libérés, ils vivent souvent en célibataire jusqu'à 30 ans environ. Puis nombreux se marient, en partie pour alléger leurs impôts, très élevés pour les célibataires. Les mariages se font à la mairie et à l'église, avec la famille et les amis.

La vente de pilules est bien sûr autorisée, et des distributeurs de préservatifs sont installés dans les rues, les bars ou dans les lieux de passage. Les Français ont en Allemagne la réputation d'être de sacrés dragueurs, ce qui provoque le sourire charmé des Allemandes et la curiosité agacée des Allemands ! Les Françaises ont également la cote, et l'accent de la langue de Molière fait craquer bien des coeurs...

Bien des visiteurs sont étonnés par la décontraction affichée par beaucoup d'Allemands vis-à-vis du corps, héritée des mouvements de libération du corps et de culture physique des deux derniers siècles. Les Allemands ont souvent un rapport naturaliste décomplexé (et souvent moins sexuel qu'on pourrait le penser) à la nudité. Les plages FKK (nudistes) abondent sur la côte, et au bord d'un lac personne ne s'émoustillera à en voir certains se déshabiller entièrement pour nager.

Religion
<p>Intérieur de l'église des Jésuites de Mannheim.</p>

Intérieur de l'église des Jésuites de Mannheim.

Dans la société allemande, le rôle joué par la religion est beaucoup plus important qu'en France. Les moyens financiers des Eglises allemandes sont également supérieurs. La séparation de l'Eglise et de l'Etat n'existe pas. Depuis la Réforme, Eglise catholique et Eglise évangélique (luthérienne) se partagent l'influence sur la société, à part à peu près égale, très variablement selon les régions. Après une histoire difficile, les Eglises s'entendent et ont un statut égal de droit.

La population allemande rassemble 32,9 % de catholiques et 32,5 % de protestants. Pour schématiser, le nord du pays est protestant et le sud catholique (la Bavière en premier lieu), avec un certain nombre de régions mixtes ; mais les deux Eglises sont présentes partout. En ex-RDA, on retrouve principalement le protestantisme traditionnel, avec la Saxe et la Thuringe en partie catholiques, mais l'héritage communiste a fortement déraciné la religion, et la population est en grande majorité athée. En outre, on compte en Allemagne 3 % de musulmans, principalement des Turcs, dont l'acceptation dans le paysage religieux ne se fait pas toujours sans heurts, à l'image des remous déclenchés par la construction d'une mosquée à Cologne ces dernières années. Il existe moins de 1 % de juifs ainsi qu'une assez forte communauté orthodoxe, composée d'immigrés de Russie et d'autres pays d'Europe de l'Est.

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