Leitfaden Mali : Jeux, loisirs et sports

Football. C'est, bien sûr, le sport national numéro un au Mali. Ici, on joue au football, parfois pieds nus, à même le sable, sans filet ni tribunes. Il y a beaucoup à exploiter chez les jeunes footballeurs maliens... Tous rêvent de poursuivre une carrière professionnelle en Europe. Les soirs de match, la vie semble s'arrêter, les rues se vident à une vitesse vertigineuse. L'animation tourne uniquement autour du poste de télévision.

Sur le plan international, le Mali peine à s'imposer. En effet jamais l'équipe n'a réussi à se qualifier pour une phase finale de Coupe du Monde, ses seuls faits d'arme restent les participations à la CAN. En 2002, l'équipe nationale du Mali organisatrice de l'épreuve n'avait pas démérité : elle avait même créé la surprise en accédant aux demi-finales contre le Cameroun (où elle fut battue 3-0). Elle termina finalement 4^e de la compétition, derrière le Cameroun, le Sénégal et le Nigeria. Elle réédita cet exploit en 2004 (4^e). Depuis, les Aigles ont du mal à s'imposer et ne se sont pas qualifiés pour la CAN égyptienne en 2006. En 2008, les Aigles n'ont pas passé le premier tour lors de la CAN au Ghana. De l'avis de tous, il manque à la sélection cette homogénéité, cette solidarité qui fait la force des grandes équipes. Il est vrai que la plupart des internationaux évoluent dans les clubs européens (Seydou Keita au FC Barcelone, Mahamadou Diarra au Real Madrid, Mamadou Bagayoko à Nantes, Mohamed Lamine Sissoko à la Juventus de Turin ou Frédéric Kanouté au FC Séville...). Depuis 2010, c'est Alain Giresse qui a pris la tête de la sélection nationale.

PMU. On est au départ assez surpris de voir dans les rues les petites cabanes avec les sigles PMU. Le Mali regorgerait-il d'hippodromes sur lesquels les Maliens se masseraient chapeau sur la tête et jumelles vissées sur les yeux pour attendre l'arrivée du quinté de Bamako ? Que nenni ! Les Maliens jouent sur les courses... françaises ! Jeunes et moins jeunes espèrent faire fortune et pouvoir ainsi se payer des études en Europe, améliorer le quotidien ou prendre une retraite un peu plus dorée.

Jeux de cartes et de plateaux. L'awélé, la belote et le jeu de dames sont les passe-temps favoris de la population. L'awélé fait partie de la famille des Mancala (" bouger ", en arabe). Il se joue à deux, autour d'un tablier en bois rectangulaire creusé de douze trous. Au début de la partie, chaque joueur dispose de 24 graines dans six trous. Il s'agit ensuite de semer les graines une à une en puisant dans ses trous. Les prises se font dans les cases qui ne contiennent qu'une ou deux graines. Le but est d'amasser le plus de graines possible.

Chasse. La chasse, au Mali, est un sport national qui n'a pas encore, heureusement, décimé toute la faune du pays. C'est là que l'homme peut traditionnellement faire preuve de sa bravoure. Souvent équipés de fusils artisanaux, qui ressemblent davantage aux fusils du début du XIX^e siècle qu'à nos fusils de chasse modernes, ils sont pourtant de remarquables chasseurs. On leur prête aussi des dons surnaturels acquis auprès des animaux totémiques. La confrérie des chasseurs est puissante. On peut parfois assister à des fêtes de chasseurs, au cours desquelles ils se livrent à des danses ponctuées de véritables prouesses acrobatiques.

Football : pour les inconditionnels du ballon rond, il ne faut pas hésiter à aller frapper la balle sur les nombreux terrains improvisés en ville comme en brousse. L'ambiance y est authentique.

Pirogue : les balades sur le fleuve Niger sont vraiment paisibles. Qu'elles durent quelques heures ou quelques jours, à Bamako ou en région, ces excursions sont l'occasion de découvrir l'univers tranquille du fleuve et des activités de pêche qu'il génère.

Artisanat : n'hésitez pas non plus à aller à la rencontre des artisans, ils seront ravis de vous faire partager leur art. Pour les plus motivés, nombreux sont les ateliers d'initiation en bogolan, teinture de basin, poterie, mais aussi les cours de musique et de danse traditionnelle. Toutes les portes sont ouvertes au Mali, il suffit d'oser les franchir.