Leitfaden Bangladesch : Population et langues

Le Bangladesh est le pays le plus densément peuplé au monde, si on omet les cités-Etat telles que Monaco ou Singapour. Le dernier recensement officiel datant de 2011 chiffrait la population à 142 319 000 individus. Avec un taux d'accroissement naturel compris entre 1,5 % et 1,7 %, on peut estimer la population à 154 800 000 personnes environ à fin 2015. En termes de densité, il faut imaginer la moitié de la population des Etats-Unis occupant un territoire grand comme la Grèce, soit 1 075 habitants/km². Le contrôle de la natalité a été une des premières préoccupations des autorités après l'Indépendance. En 1978, le gouvernement lançait un service de planning familial " mobile " reposant sur l'action d'assistantes sociales dans les campagnes. Dans les années 1970, une famille bangladaise comptait 7 enfants en moyenne ; elle n'est plus que de 2,2 aujourd'hui. Ces mesures contraceptives se sont accompagnées de campagnes sanitaires menées sous l'égide de l'OMS permettant de réduire la mortalité des parturientes et la mortalité infantile. Contrairement à certaines idées reçues, l'islam ne s'inscrit pas contre la contraception, mais interdit l'infanticide. En l'absence de barrières culturelles et religieuses, l'ensemble de ces mesures ont été largement approuvées par les foyers bangladais et l'accroissement de la population s'est vu maîtrisé.
L'économie du Bangladesh étant en grande partie tournée vers l'agriculture, 66 % de la population vit dans des zones rurales. Le tiers de citadins s'entassent dans des villes au bord de l'asphyxie. A Dhaka, la capitale, la densité de population est de 45 500 habitants/km² ! La mégapole compte 15 millions d'habitants, ce qui fait de Dhaka la 9e plus importante agglomération au monde.
La population du Bangladesh est constituée à 98,5 % de Bengalais. Le reste de la population, soit 2 millions de personnes, est composé de minorités ethniques réparties en 27 communautés tribales. Chacune de ces ethnies a sa propre langue, ses traditions culturelles et religieuses, et son folklore. La minorité la plus importante est celle des Chakma, qui compte environ 400 000 personnes. Les différentes ethnies sont réparties dans les zones frontalières du pays, dans les régions de Chittagong, Sylhet, Rajshahi et le district de Mymensigh au nord du pays.
La langue nationale est le bengali. Il puise ses origines dans l'ancien sanskrit et s'est développé entre 1000 et 1200 de notre ère. En plus du sanskrit, son champ lexical est complété par des termes arabo-persans et anglais qui traduisent les influences laissées en héritage par les différents envahisseurs dans la région. Le système d'écriture est encrypté dans un alphasyllabaire complexe, dérivé de la brahmi, un système d'écriture qui remonte au IIIe siècle avant J.-C. et qui est à l'origine de l'ensemble des systèmes d'écriture d'Inde. Chaque caractère représente un phonème, ou un son, bien que certains sons puissent s'écrire de manière différente ou certaines lettres avoir plusieurs prononciations. Le bengali s'écrit de gauche à droite et il est reconnaissable à la barre horizontale, appelée matra, qui relient les caractères entre eux. Les chiffres disposent de leurs propres symboles qui diffèrent complètement de notre système arabe.

Les principales minorités ethniques

Chakma : la plus importante minorité ethnique du Bangladesh représente la moitié de la population des Chittagong Hill Tracts, cette zone frontalière et montagneuse du Myanmar. Les Chakma disposent de leur propre langue, coutumes et traditions. Ils sont adeptes du bouddisme theravada, une branche ancienne de la religion, considérée comme assez conservatrice.

Marma : le deuxième groupe ethnique le plus important du pays puiserait ses origines au Myanmar voisin. Les Marmas se seraient installés dans les montagnes de Chittagong suite à l'invasion des Arakanais (province actuelle de Rakhine au Myanmar) au XVIIe siècle. Ils ont conservé une grande partie de leur héritage birman, notamment dans les traits, mais aussi dans leur façon de se vêtir, leur langue et leurs traditions.

Manipuri : venus de Birmanie, les Manipuris se sont installés à l'est la région de Sylhet dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Leur langue appartient à la famille tibéto-birmane et les lettres de leur alphabet désignent différentes parties du corps humain. Leurs rites religieux subissent de nombreuses influences. La plupart de leurs festivals sont calés sur les saisons et les travaux agricoles et les Manipuris célèbrent Holi, cette fête hindoue où les gens s'aspergent de pigments colorés. Les Manipuris possèdent également des rites funéraires bien particuliers ou les enfants et adolescents sont enterrés quand les adultes sont brûlés.

Tripura : à l'origine, Tripura était un état princier indépendant, situé à l'est des régions de Chittagong et de Sylhet. Ce petit Etat laissé à l'écart de la partition indo-pakistanaise par les Britanniques s'est rattaché à l'Inde indépendante, en 1949. Une partie de sa population avait migré dans les montagnes et les plaines de Chittagong sous l'occupation britannique. Ils perpétuent les traditions culturelles et historiques de leurs voisins indiens et parlent le kokborok.

Mro : considérés comme le peuple indigène de la région des Chittagong Hill Tracts, les Mros occupaient des villages fortifiés dans les vallées de Chittagong. En l'absence de système d'écriture, leurs traditions survivent difficilement. Bien que certains membres de leur communauté se soient convertis au bouddhisme, ils sont essentiellement animistes.

Tanchangya : cette minorité occupe depuis des temps immémoriaux la réserve forestière des Chittagong Hill Tracts. Une loi sur la conservation des forêts nationales votée en 2000 a mis à mal leur mode de vie : il leur est désormais impossible de cultiver dans leur zone d'habitation, rendant extrêmement difficile leurs chances de survie dans le respect de leurs traditions.

Khasi : installés dans la région de Sylhet, les Khasi cultivent le bétel, la noix d'arec et les oranges. Ils disposent de leur propre système de croyances qui place les éléments au centre de leurs vénérations. Pour autant, un grand nombre de Khasi ont été convertis par les missionaires chrétiens venus du Portugal ou d'Angleterre.

Jaintia : ce groupe ethnique compte environ 20 000 personnes et leur présence est attestée depuis les premières migrations humaines dans le nord-est du pays. Des recherches scientifiques ont permis de faire ressortir des caractéristiques communes entre les Jaintias et les Mongoles. Ils disposent de leur propre langue, mais n'ont pas de système d'écriture. Les Jaintias sont parfaitement intégrés à la nation bangladaise et nombre d'entre eux occupent des postes de fonctionnaires.

Santal : cette communauté indigène du nord-ouest du Bangladesh (autour de Dinajpur) se distingue par son respect de la nature et de sa communauté. Les Santals ornent leur corps de tatouages et les femmes se parent de bijoux et de fleurs. Bien que nombre d'entre eux aient été convertis au christianisme, ils perpétuent leur rites animistes et célèbrent les très nombreux festivals de leur calendrier.

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