Leitfaden Bahrain : Population et langues

Population

Bahreïn est un des pays les plus cosmopolites au monde, mais contrairement à ses voisins émiratis, l'archipel a su garder une forte population locale qui représente 50 % de la population alors qu'à Dubaï ou Doha, la population immigrée compte pour 80 %, voire plus, de la population locale. Ce qui explique pourquoi les visiteurs rencontrent au quotidien les Bahreïnis, qui, étant plus nombreux que dans les autres pays du Golfe, touchent moins de subsides de l'Etat et n'ont pas les mêmes opportunités économiques. Ils exercent des métiers que leurs voisins ont abandonnés depuis longtemps, comme chauffeur de taxi ou pêcheur. Des quotas sont d'ailleurs imposés aux entreprises pour embaucher des Bahreïnis. La population elle-même est plus variée qu'on ne pourrait le croire. 70 % des Bahreïnis sont chiites, et eux-mêmes se divisent en deux groupes ethniques distincts. Les Baharnas d'abord, qui représentent la majorité des chiites de Bahreïn, sont les héritiers de l'histoire antique du pays. Sémites, ils ont embrassé le chiisme aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les Ajam sont quant à eux les descendants d'immigrés perses qui sont arrivés à Bahreïn au XIXe siècle. Peuple de commerçants et d'artisans, ils ont su préserver leurs traditions et leur langue, l'iranien, qu'ils parlent au sein de leur foyer. Les sunnites, qui représentent 30 % des musulmans de l'archipel sont originaires de l'Arabie centrale, et ont suivi l'émir Al Fateh lors de sa conquête de l'île en 1783. Ces bédouins du désert descendent des tribus qui peuplaient la côte est de l'Arabie centrale et qui vivaient de l'élevage, de la pêche, du commerce et des nombreux raids qu'ils menaient contre les caravanes. L'organisation sociale de ces peuplades, divisées et subdivisées en clans et tribus, est encore présente aujourd'hui. Le pouvoir héréditaire est par conséquent inséparable du tissu social et politique du Royaume, au point qu'il est quasiment impossible de dissocier la famille régnante et l'Etat. Mais les bédouins ne sont pas les seuls Arabes sunnites de Bahreïn. Il ne faut pas les confondre avec les Afro-Arabes, qui ont immigré à Bahreïn depuis la Corne de l'Afrique, et avec les Huwala, des sunnites iraniens qui ont quitté leur terre natale au XIXe siècle pour travailler à Bahreïn. Un mélange ethnique et religieux qui vit depuis des siècles en relative bonne entente.

Au cours des deux siècles précédents, les échanges commerciaux et une industrie perlière florissante ont attiré dans l'archipel de grandes communautés indiennes et persanes. Ce qui explique la forte population de travailleurs immigrés, qui est enracinée dans une longue histoire. Le développement fulgurant de Manama s'accompagne d'un besoin grandissant de main-d'oeuvre et attire parallèlement un grand nombre de capitaux et d'investisseurs, séduits par le potentiel du Royaume. Si les étrangers ont envie de s'octroyer une partie du butin, ils ne bénéficient pas des mêmes lois que la population native. Ce statu quo explique la relative fracture sociale qui existe entre les locaux et les étrangers. La grande majorité des étrangers vivant à Bahreïn proviennent du sous-continent indien, c'est-à-dire du Pakistan, de l'Inde, du Népal, du Sri Lanka et du Bangladesh. Les autres communautés importantes sont les Philippins, les Egyptiens, les Européens et les Américains. Bahreïn abrite également la seule communauté juive du Golfe. Au dernier recensement, 36 personnes de confession juive vivent à Bahreïn. Jouissant d'une totale liberté de culte, ils cohabitent en parfaite harmonie avec leurs compatriotes musulmans (malgré quelques tumultes après la Seconde Guerre mondiale). L'une d'entre elles, Houda Nonoo, est même députée à la Chambre haute.

Langues

L'arabe est la langue officielle. C'est celle du droit, puisque tous les documents administratifs et juridiques sont rédigés en arabe. L'anglais est toutefois parlé et compris presque partout en ville. C'est la langue des affaires, des achats et du secteur touristique. Les panneaux routiers sont rédigés aussi bien en arabe qu'en anglais, à l'instar d'une multitude d'autres pancartes, enseignes et documents divers. Comme beaucoup d'étrangers sont originaires d'Asie et du sous-continent indien, l'hindi, le baloutche et l'ourdou sont aussi communément parlés.

L'arabe est une langue sémitique qui s'écrit et se lit de droite à gauche. L'alphabet comprend 29 lettres. Selon leur place dans le mot, ces lettres peuvent prendre des formes différentes. Les vocables se construisent à partir d'une racine composée exclusivement de consonnes, sur lesquelles viennent se greffer un ensemble de voyelles apportant un sens à la racine. Il est important de faire la différence entre l'arabe classique ou littéral, et l'arabe dialectal. Le premier est l'arabe écrit : c'est la langue des poètes de l'Arabie du VIe siècle et du Coran (référence de la langue arabe, à l'origine de sa codification et de sa diffusion). Tout Arabe lettré la comprend. L'arabe dialectal est l'arabe parlé, il diffère selon les pays et les régions. Deux locuteurs parlant un arabe dialectal différent ne pourront pas toujours se comprendre.

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