Leitfaden du Brésil Nordeste : Survol du Nordeste et de l’Amazonie
Le Brésil est une République fédérale de 26 États auxquels s'ajoute le district fédéral. Plus qu'un pays, le Brésil est un sous-continent. Il s'étend sur 8 500 000 km². C'est le cinquième du monde par sa superficie, grand comme 16 fois la France !
Le pays est divisé administrativement en cinq grandes régions : le Nord, le Nordeste, le Centre, le Sud-Est, le Sud, avec des caractéristiques géographiques et humaines particulières, des cultures et des coutumes qui leur sont propres. Ce gigantisme géographique comporte d'infinies nuances humaines, sociales, économiques et régionales, qui coexistent paradoxalement avec une identité nationale forte, véhiculée par un idiome unique : la langue portugaise.
Enfoncé dans l'Atlantique et tourné vers l'Afrique, le Nordeste regroupe sur 1 550 000 km² neuf États : Maranhão, Piaui, Ceará, Rio Grande do Norte, Paraiba, Pernambuco, Alagoas, Sergipe et Bahia. Le Nordeste compte aujourd'hui plus de 54 millions d'habitants. Cette région a été le foyer des deux premiers cycles économiques : les premiers colons du Brésil s'installèrent sur les plaines du littoral, exploitant le bois de braise (pau brasil), puis le sucre, en s'appuyant sur les millions d'esclaves capturés et amenés d'Afrique.
La région de Bahia fut le centre économique du pays jusqu'au XVIIIe siècle, et demeura longtemps le théâtre d'affrontements entre Portugais, Hollandais et Français, qui se disputaient la souveraineté de la région. Cette région ne s'est jamais remise du déclin de son riche passé et reste synonyme de pauvreté, de sécheresse et d'émigration. Elle tente depuis près de 30 ans de sortir de son sous-développement endémique grâce aux politiques conjointes du secteur privé et de la SUDENE (Surintendance pour le développement du Nordeste), l'organisme régional qui oeuvre pour le développement économique et social du Nordeste.
Des aéroports internationaux ultramodernes sont inaugurés dans les capitales régionales pour tenter d'arrimer le Nordeste au nouvel espace mondialisé. De nouveaux réseaux routiers ont désenclavé le Maranhão, la canne à sucre produit désormais du combustible, de vastes zones industrielles pétrochimiques s'étendent à Bahia et dans le Sergipe tandis que le pétrole et le minerai de fer sont activement exploités par Petrobas (l'entreprise nationale d'exploration et exploitation des ressources du sous-sol). Malgré tout, les structures sociales archaïques n'ont pas disparu. Le taux de chômage demeure élevé et les possibilités d'ascension sociale limitées.
Le sertão, terre des cangaceiros, bandits d'honneur nordestins, est aujourd'hui encore la région la plus pauvre, jetant ses flagelados (paysans fuyant la sécheresse) sur les routes des mégapoles du Sud. C'est également l'une des plus importantes zones de conflits agraires, où l'État moderne peine à se substituer au pouvoir féodal et au clientélisme des " colonels ".
Le polygone de la sécheresse va, selon les années, de Bahia à Fortaleza. Il pleut cent jours par an, parfois pas du tout. Les sécheresses de 1878 firent 58 000 victimes, celles de 1915, 30 000. En 1993, faute des réservoirs et aqueducs promis par le président Collor, la région a souffert de la pire sécheresse depuis quarante ans. L'histoire semble bégayer.
Ce lieu de rencontre ancien entre Indiens, descendants d'esclaves et Européens a créé une société cabocla, ce mot désigne le métissage de Noir et d'Indien, mais il est devenu un terme générique pour désigner la fusion culturelle du Nordeste. Le métissage a engendré une culture riche et spécifique ; c'est la région la plus mystique, riche de folklores et de traditions.
Le Nordeste reste peut-être le Brésil le plus authentique où la notion d'épaisseur historique semble avoir un sens. On y pêche toujours au gourdin sur ces radeaux à voile triangulaire, les jangadas. Les 3 500 km de plages sont encore méconnus (de moins en moins, hélas), alors qu'elles sont pleines de charme, avec ces restingas de cocotiers, ces lagons et lagunes, où l'eau transparente est toujours bonne et où le désert fusionne directement avec la mer en quelques endroits.
Le sentiment de liberté est immense dans ces espaces où la nature semble quelquefois avoir repris ses droits. Les plages sont assez vastes et variées pour y trouver l'isolement ou, au contraire, un café les pieds dans l'eau, où l'on peut danser. Les carnavals y sont les plus spontanés du Brésil. On y trouve nombre de villes coloniales, aux églises baroques lourdement chargées que beaucoup de municipalités s'emploient à restaurer.
On viendra à Salvador pour le carnaval, mais surtout pour le Pelourinho, son quartier historique, en regardant la baie et les 365 églises aux façades surchargées. À une journée de bus, dans le parc de Chapada Diamantina, on peut remonter les rocs roses des lits des rivières à sec, vers des paysages dignes du Colorado.
En repartant vers le nord, la petite ville balnéaire de Porto de Galinhas fut autrefois un port clandestin où de lourdes nefs continuèrent à débarquer des esclaves malgré l'abolition de l'esclavage. Des collines de forêts mèneront à Recife, engoncée dans ses fleuves aux rives chargées de mocambos (villages d'anciens esclaves en fuite, sous la domination portugaise). Au détour des rues pavées du centre historique d'Olinda, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, vous attendent les fresques murales d'un artiste amateur, les mystères imaginatifs de son carnaval, l'envoûtement d'une capoeira, et la magie de ses églises baroques dans leurs écrins de palmiers.
On remontera jusqu'à São Luis. Ses façades recouvertes d'azulejos et son architecture sont les vestiges des siècles de l'histoire de la canne à sucre. Là, on prendra le bateau pour Alcântara, figée autour du dernier pilori. Loin de là, les alizés ont formé de gigantesques champs de dunes : le parc national do Lençóis Maranhenses, peut-être l'un des plus beaux sites naturels du Brésil.
Avec une superficie d'environ 4 000 000 km², le Nord amazonien est de loin la plus grande région et la plus sauvage. Cette région, qui regroupe les États de l'Acre, de l'Amazonas, de l'Amapá, du Parà, du Rondônia, du Roraima et du Tocantins, s'étend sur une superficie de 3 580 000 km². La nature sauvage reste la composante principale de l'Amazonie, où la présence humaine est très clairsemée. La région a connu une période de prospérité entre 1880 et 1910, lors du cycle du caoutchouc. La richesse architecturale de Manaus et Belém témoigne de ces heures glorieuses où l'on envoyait faire laver son linge à Paris. Pour éviter l'explosion sociale de la Cocotte-minute nordestine, le gouvernement créait dès 1960 l'INCRA (Institut national de colonisation et de réforme agraire) pour coloniser la région et donner " une terre sans hommes à des hommes sans terre ". Faute d'infrastructures, d'équipement adéquat et de technique, nombre de ces petites exploitations agricoles périclitèrent. L'impact écologique de ces politiques fut souvent catastrophique pour des sols paradoxalement acides et fragiles. Dans un second temps, l'installation de zones franches autour de Manaus dans les années 1980 a dynamisé l'économie régionale, mais a surtout favorisé les multinationales étrangères. Les populations déshéritées du Sertao sont allées grossir les favelas de Belém et de Manaus. La région compte aujourd'hui 16 millions d'habitants, soit 10 % de la population brésilienne - contre 5 % en 1985 - sur 40 % du territoire. La mise en valeur actuelle de l'Amazonie oppose les tenants du développement économique, à ceux du développement durable. Le président Lula n'a pas su trancher et a finalement confirmé les programmes antérieurs à son arrivée. Un nouvel essor économique a surgi de l'extension du réseau de communications, de l'exploitation des minerais de la région et des sources d'énergie. On a construit un grand barrage à Tucuri, une usine d'aluminium à Albràs, de minerai à Carajas, dont le bénéfice pour la région est discuté, la production étant tournée vers l'exportation à bas prix. Afin de mieux utiliser ses ressources, la région tente de développer ses connaissances en génétique, biotechnologie, chimie fine, sylviculture, métallurgie, sidérurgie. On compte également désormais beaucoup sur l'écotourisme dans une région qui concentre une grande partie de la biodiversité de la planète. Cette exploitation irraisonnée des ressources risque de les mettre en danger.
La plaine d'Amazonie est la plus grande surface équatoriale humide de la planète et la forêt qui la recouvre son poumon vert. Elle occupe le tiers du pays. Premier fleuve du monde, l'Amazone s'écoule sur 6 762 km et reçoit 1 100 affluents, aux eaux multicolores. Avec un débit de 200 000 m³ à la seconde, l'Amazonie déverse dans l'océan un cinquième de l'eau douce du globe. Le fleuve est si large que les effets de la marée se font sentir à 800 km en amont de l'embouchure. Lorsque ses eaux rencontrent l'océan en période de fortes marées, le choc produit un mascaret, une vague rapide et dévastatrice, la pororoca, audible à des kilomètres à la ronde. L'Amazone est navigable sur 3 700 km. Lorsque le fleuve déborde, entre novembre et juin, il s'étend sur 200 km vers le Rio Madeira. Près de Manaus, les eaux ocre de l'Amazone rencontrent les eaux noires et bleues du Rio Negro, mais ne se mélangent pas tout de suite. Elles coulent l'une à côté de l'autre, en s'ignorant, sur des centaines de kilomètres.
À Belém, on croisera des regards indiens, on visitera l'immense île de Marajó peuplée de buffles et d'ibis, et Murutucum, une ville fantôme dévorée par la jungle. En juin, il ne faut pas rater le nouveau carnaval de l'Amazonie, à Paratins. On ira à Manaus visiter l'opéra, et pêcher le piranha dans un lodge en bordure de forêt, en bateau, en avion, ou par la route transamazonienne. Un détour s'impose vers les formations rocheuses du parc national de Cabo Orange. Comme les premiers colonisateurs, comme les chercheurs d'or et les missionnaires, comme les Indiens Yanomamis fuyant devant ces nouveaux arrivants et la variole, on remontera les affluents du fleuve géant, et, selon le temps dont on disposera, on s'enfoncera au coeur de l'Amazonie, vers le passé ou l'avenir.
Le Brésil se situant dans l'hémisphère Sud, les saisons sont inversées par rapport aux nôtres. Ainsi l'été dure de décembre à mars, et l'hiver de juin à septembre. Le pays connaît une diversité climatique : du climat tropical - une borne indique l'équateur vers Macapá - au climat tempéré ou semi-aride. L'été, on s'en doute, est très chaud et humide, et correspond dans certaines régions à la saison des pluies.
Sur la côte, la température est élevée en été (30 °C en moyenne), mais l'humidité y est bien moins importante que dans le Sud-Est, ce qui est plus agréable. Les hivers sont un peu moins chauds, mais le climat reste enchanteur. Il pleut un peu, tout au long de l'année.
Dans l'intérieur des terres, dans le Sertão, le polygone de la sécheresse, la température peut dépasser ponctuellement 40 °C. Les pluies sont rares, mais quand elles tombent, elles peuvent être violentes.
L'Amazonie n'a pas le meilleur climat au monde ; il y fait chaud, sans plus (27 °C en moyenne) et humide, 2 500 mm de pluie par an. Plus on s'enfonce dans le continent, plus c'est humide, surtout en été, de décembre à mars. Il y a deux saisons des pluies : une, intense, de quelques semaines, de fin juin à juillet ; l'autre, la principale, plus longue, plus calme, coïncide avec l'été austral, de fin novembre à la mi-janvier.
Deux saisons sèches donc (saison sèche ne signifie pas ensoleillement constant ; une courte pluie tombe quotidiennement vers 17h) : l'une, plus marquée, en hiver d'août à octobre, vers Manaus, et plus longue mais moins marquée sur la côte, de juillet à novembre.
En Amazonie, la spéculation foncière, attisée par de stimulants avantages fiscaux et des lacunes juridiques, est à l'origine d'un intense défrichement. On repère et on défolie par avion, on défriche mécaniquement, c'est un front pionnier sans pionniers : le propriétaire reste à São Paulo, des vaches maigres remplacent les arbres. Le rythme de déforestation était de 20 000 km² entre 1978 et 1987, puis a diminué de moitié entre 1987 et 1991 ; en 1995, on constatait qu'un dixième de la forêt avait disparu, ce qui correspond à peu près à la superficie de la France.
Sur la totalité du dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère, 14 % seraient dus à la combustion des surfaces défrichées en Amazonie. Le rôle de cette forêt, dans la régulation de l'atmosphère et des climats, est plus difficile à quantifier, mais l'évapotranspiration des feuilles d'arbres a une action avérée sur le maintien de l'humidité ambiante. Il pleut donc moins dans des régions défrichées. La Mata Atlântica (forêt atlantique), a disparu à 91 % depuis le XVIe siècle, date de l'arrivée des premiers colons agriculteurs et de la canne à sucre. En juin 1992, une conférence internationale sur l'environnement a accueilli à Rio les représentants d'une centaine de nations, dont des nations indiennes. Raoni, chef des Indiens Kayapos est venu, assisté du chanteur Sting. Le Brésil avait mauvaise presse, notamment à cause de la destruction de la forêt amazonienne. À l'occasion du sommet Rio+20, qui s'est tenu en juin 2012, 20 ans après le premier sommet, rien ne semblait avoir réellement changé et les engagements pris par les divers participants (au nombre desquels on ne comptait ni les États-Unis, ni le Royaume-Uni, ni l'Allemagne) se sont avérés bien modestes. Pourtant, une prise de conscience existe, même si le chemin à parcourir est long, et se mesure à l'aune de ce pays continent. Ce vaste massacre forestier est souvent le fait de grandes entreprises multinationales et des gros éleveurs de bétail. Les retombées pour le pays et le petit peuple sont moindres. Politiquement, on assiste également à un va-et-vient incessant : à l'automne 2015, la présidente Dilma Roussef annonçait à la communauté internationale que le Brésil était parvenu à réduire drastiquement la déforestation en Amazonie et que l'objectif écologique pour la décade à venir était l'éradication pure et simple de la déforestation illégale accompagnée d'une vaste campagne de reboisement. Deux ans plus tard, à l'été 2017, le président Michel Temer allait en sens contraire en cédant pas loin de 50 000 km² d'une réserve naturelle amazonienne à des sociétés privées. Le décret est finalement annulé en septembre 2017. Le 28 février 2018, la cour suprême brésilienne vote en faveur d'une réforme du Codigo Florestal (règlement adopté en 1965 en vue de protéger la forêt tropicale, déjà assoupli en 2012 sous la pression des grands propriétaires terriens), offrant aux acteurs privés une plus grande liberté en termes d'exploitation des ressources forestières situées au coeur de réserves naturelles.
Les principaux ennemis écologiques sont :
Les raffineries de pétrole.
Les industries agroalimentaires, autres champions de la dévastation d'immenses écosystèmes.
Les chercheurs d'or et de pierres précieuses. Les garimpeiros, descendants des chercheurs d'or du XVIIIe siècle, abandonnent tout simplement les terres dans l'état où elles se trouvent (cratères, contamination des rivières au mercure, etc.) après l'épuisement des gisements.
Les industries du bois. Recherchant des profits faciles, elles détournent la loi, en réduisant manu militari les oppositions des tribus indiennes dont elles envahissent illégalement le territoire.
Les promoteurs immobiliers. La spéculation effrénée favorise la réalisation de grands projets immobiliers, sans aucun souci de l'environnement.
L'agriculture industrielle. Elle est responsable des brûlis des terres, de la dévastation des forêts et des invasions des terres.
Les paysans. Ils sont " responsables " d'un bon nombre de brûlis et d'incendies de forêts. Il faut imputer ceci à la pauvreté des petits agriculteurs, au coût trop élevé des intrants et au manque d'aide gouvernementale et de formation. Il faut cependant être intransigeant avec les agro-industries.
Le gouvernement. Il devient indirectement responsable de la pollution lorsqu'il ferme les yeux sur les exactions des grandes entreprises liées au secteur de l'exploitation minière, forestière et/ou agroalimentaire.
On se rend compte que la destruction de l'environnement est directement liée à l'activité économique. Que faut-il donc faire ? Empêcher les gens de travailler ? Leur proposer des alternatives ? Lesquelles ? Large débat mondial...
Jusqu'aux années 1950, l'activité économique au Brésil était peu soucieuse de la protection de l'environnement. Comme aux États-Unis et dans d'autres pays neufs, on vivait dans le mythe de la non-finitude du territoire. Il a fallu attendre les années 1970 pour que la société prenne conscience que le développement industriel avait un impact catastrophique en termes de pollution. Aujourd'hui, le combat des organismes gouvernementaux et des ONG en vue de limiter les agressions environnementales commence à porter ses fruits.
À la suite de la dévastation des forêts, de la pratique des brûlis, de la pollution des sources des rivières ou de la contrebande d'espèces animales ou végétales rares ou menacées d'extinction, les autorités surveillent particulièrement certaines régions sensibles et mettent en place des programmes visant à la sauvegarde et la protection de l'environnement.
Dans un pays où la présence de l'État n'est pas toujours visible dans les domaines essentiels de la vie sociale, et la misère omniprésente, la politique de protection de l'environnement semble parfois secondaire. Toutefois, certains organismes disposent de moyens significatifs et accomplissent un travail de terrain efficace. Depuis quelques années, on assiste à une réelle sensibilisation à la nécessité de protection de l'environnement. Les panneaux explicatifs sont nombreux, bien faits... et respectés.
Les programmes scolaires ont également intégré l'éducation au développement durable, et de nombreux projets émergent des petites têtes bien pleines. Toutefois, on retrouve encore de gens sur les ferrys qui jettent leurs ordures (emballages, canettes...) directement dans la mer !
Le Ministério do Meio Ambiente (MMA). Le ministère de l'Environnement, trace les grandes lignes de la politique nationale de la protection de l'environnement.
Instituto Brasileiro do Meio Ambiente e dos Recursos Naturais Renováveis (IBAMA). Très inflexible, l'Organisme fédéral de protection de l'environnement veille au respect de la législation environnementale par un travail d'éducation et par la répression des infractions à la législation.
Prévu pour être l'un des plus grands barrages au monde, pouvant générer jusqu'à 11 233 mégawatts, l'usine hydroélectrique de Belo Monte divise l'opinion publique depuis plus de 25 ans. Sa construction dans le bassin du fleuve Xingu, dans l'Etat du Pará, en pleine forêt amazonienne à mi-chemin entre Belém et Santarém, est un projet à fort impact environnemental et social qui attire la colère des activistes pour la protection de l'environnement et des populations indigènes locales. Le Gouvernement fédéral, pour sa part, le considère comme incontournable.
Prévue dès 1989, la construction du barrage est revenue au centre du débat public en 2009, lorsque l'Étude d'impact environnemental fut présentée, puis en 2010 lorsque le ministère de l'Environnement a donné le feu vert pour sa construction. Les travaux ont effectivement débuté en 2011 et ont été depuis lors stoppés plusieurs fois provisoirement, soit à cause de protestations et occupations du site par les indiens et écologistes, soit par injonction du ministère public. Les travaux, ayant un coût estimé à environ 18 milliards de dollars américains, allaient bon train en 2017, mais début février 2018, un tribunal fédéral a ordonné leur suspension en raison du non-respect de l'habitat des indigènes, ces derniers se retrouvant sans lieu d'habitation.
Si le projet prévoit, selon ses thuriféraires, une production énergétique de grande importance pour le développement du pays menacé par une crise énergétique, les écologistes contestent ce postulat en affirmant que jamais l'usine ne pourra opérer à plein régime à cause de la variation des niveaux d'eau que le projet va engendrer. En effet, sa construction à fort impact environnemental influencera le rythme des pluies et des cours d'eau car un tronçon du fleuve de 100 km sera dévié. Cela occasionnera également la déforestation de la zone, impactant la faune et modifiant le rythme de vie local avec une arrivée massive de travailleurs qui générera des problèmes d'infrastructures. Les communautés locales et les indiens, qui se plaignent du manque de dialogue, devront être relogés.
Au delà de la question environnementale, le projet fait également polémique au niveau des chiffres avancés par le Gouvernement. L'investissement est estimé à 10 milliards d'euros, sans compter les indemnités qui devront êtres versées aux communautés sur place.
L'un des grands chefs des indiens Kayapos, Raoni Metuktire, parcourt le monde pour médiatiser cette affaire et sensibiliser les opinions et les dirigeants. Il a notamment lancé une pétition internationale contre le projet de Belo monte.
En attendant les travaux sur le terrain et les actions en justice se poursuivent...
Depuis 1933, lors de la création de la première zone écologique protégée à Itatiaia à Rio de Janeiro, beaucoup d'autres réserves, unités de conservations et parcs ont vu le jour. Aujourd'hui plus de 1 000 unités privées, fédérales ou régionales existent. Dans les régions Nordeste et Nord elles sont nombreuses et comprennent en plus de l'Amazonie, d'autres sites d'importance majeure tels les parcs nationaux des Lençois Maranhenses, de la Chapada Diamantina, de Jericoacoara (Ceará) et de la Serra da Capivara (Piauí). Malheureusement, malgré les efforts des entités, le statut qui devrait servir à protéger ces zones n'est pas toujours respecté et les ravages sont constants.
Abrolhos (Bahia). Parc marin situé au sud de Bahia et composé de cinq îles. Il a été créé en 1983 et possède 91 300 hectares. Zone de plongée très prisée pour ses piscines naturelles et sa riche faune marine. Il n'est pas possible de séjourner sur place.
Chapada Diamantina (Bahia). Parc situé dans la zone de la caatinga, à Bahia. Créé en 1985, il possède 15 2141 ha. Un des points touristiques de l'Etat, voire du pays, les plus importants. Le parc s'étale sur divers municipalités dans une zone de reliefs accentués et de sources d'eaux importantes (fleuves Paraguay, Jacuipe et Contas). Ce sont ces sources qui forment les magnifiques chutes d'eau et piscines naturelles de la région.
Boa Nova (Bahia). Moins connu que les parcs voisins, le Boa Nova a été créé en 2010 et possède 12 065 ha. Région montagneuse et de cascades.
Lençóis Maranhenses (Maranhão). Un des parcs les plus réputés du pays et à la renommée internationale. Créé en 1985, il possède 155 000 ha, dont 90 de dunes de sable blanc et de lagons d'eau douce. Visite idéale de mai à septembre. Excursions au départ de la ville de Barreirinhas.
Fernando de Noronha (Pernambuco). Parc marin établi en 1989. L'archipel rassemble 21 îles créées il y a plus de 10 millions d'années par une éruption volcanique. Il se situe, sur une surface totale de 260 km², à 545 km au large de Recife et à 360 km au large de Natal. Bonne infrastructure pour les touristes, il faut toutefois payer une entrée et une taxe de préservation environnementale pour y avoir accès.
Jericoacoara (Ceará). Créé en 2002, il possède 8 416 ha. Situé sur la côte, ce parc est bordé de dunes et de lagons d'eau douce. Bonne infrastructure au village de même nom.
Monte Pascoal (Bahia). Parc national et historique à l'extrême sud de Bahia, à Porto Seguro, dans la zone de la Mata Atlântica. Créé en 1961, il expose 22 383 ha de paysages divers, allant de la savane aux marais et présentant une biodiversité importante.
Catimbau (Pernambuco). Créé en 2002, il s'étend sur 62 300 ha. Son écosystème est de grande importance écologique et il abrite nombreux sites de peintures rupestres.
Serra da Capivara (Piauí). Créé en 1979, il possède 135 000 ha. Situé au sud du Piauí, dans une zone de montagnes et de vallées, ce site est d'une grande importance historique. Il a été décrété patrimoine culturel de l'Humanité par l'UNESCO en 1991 et abrite de sites archéologiques où l'on a trouvé des vestiges de l'homme pré-historique, aux datations les plus anciennes du continent américain. Nombreuses peintures rupestres y peuvent être appréciées au long de 173 sites ouverts au public.
Sete Cidades (Piauí). Situé dans le nord-est du Piauí, le parc a été créé en 1961 sur 6 241 ha. Il préserve des écosystèmes naturels de grande importance, ainsi que de sources d'eaux. Le paysage verdoyant est composé également de miroirs d'eau et de plantes aquatiques, apportant fraicheur dans cette zone aride.
Ubajara (Ceará). Créé en 2002, il s'étend sur 6 271 ha. Ce parc possède deux écosystèmes distincts, un sec et l'autre pluvieux à une très courte distance. Entre les deux, un troisième possédant des caractéristiques hybrides abrite une riche biodiversité.
Anavilhas (Amazonas). Situé entre Manaus et Novo Airão, il préserve l'archipel fluvial d'Anavilhas. Sa partie fluviale avec environ 400 îles représente 60 % du parc de 350 018 ha, créé en 2008.
Amazonia (Pará). Situé à l'ouest du Pará, et non pas dans l'Amazonas, ce parc de 1 084 895 ha a été créé en 1974. En plus d'abriter de nombreuses espèces d'animaux, dont certaines menacées, ici passe le fleuve Tapajos. Pour l'instant il n'y a pas d'infrastructure adéquate pour les touristes.
Jaú (Amazonas). Créé en 1980, il possède 2 367 333 ha et protège une des zones les plus étendues de forêt tropicale humide dans le monde et abrite la presque totalité du bassin hydrographique du fleuve Jaú, aux eaux noires. Il est possible de parcourir le fleuve en bateau rapide.
Monte Roraima (Roraima). Parc de 116 000 ha, créé en 1989. C'est une zone occupée par les indigènes et dont l'accès est prioritaire aux chercheurs. Il n'y a pas d'infrastructure pour les touristes.
Pico da Neblina (Amazonas). Créé en 1979, il possède 2 252 616 ha. Ici se situe le point le plus haut du Brésil, le Pico da Neblina, à 2 994 mètres d'altitude. Actuellement le parc est fermé au public.
L'Amazonie est un bestiaire fabuleux. L'Amérique du Sud fut une île pendant 60 millions d'années, où une faune endémique s'y développa. Ce n'est qu'à l'époque du Pliocène supérieur, qu'un isthme reliant les deux Amériques permit aux mammifères venus du nord de se mélanger aux espèces originelles. Des nombreuses espèces de marsupiaux furent alors décimées par les nouveaux mammifères venus d'Amérique du Nord. Les bassins de l'Amazone et de l'Orénoque sont d'anciennes mers intérieures, dont il reste un entrelacs de fleuves, et des animaux à l'évolution hybride, comme les lamantins ou les dauphins roses, évoluant à des centaines de kilomètres de l'océan. Beaucoup d'animaux se sont réfugiés dans les arbres, développant un organe caudal préhensile. Voici quelques exemples d'animaux du bestiaire local.
Marsupiaux. On trouve l'opossum laineux qui grimpe aux branches grâce à sa queue préhensile, et la sarigue, dont les enfants en bas âge restent accrochés au corps de la mère.
Singes. Le singe-lion dort dans un trou d'arbre, le sapajou jaune a le museau bleu, le sapajou fauve casse les noix avec des pierres, le capucin facétieux est facile à dresser, l'atèle, ou singe-araignée, à la longue queue préhensile, est très présent dans la forêt, le douroucouli est un singe nocturne aux yeux surdimensionnés et le ouistiti est l'un des plus petits singes du monde qui souffre particulièrement du trafic animalier.
Félins. L'ocelot et le jaguar sont les maîtres des forêts brésiliennes. Ils sont de plus en plus rares.
L'aï ou paresseux est un curieux animal à la lenteur légendaire. Il communique par sons de haute fréquence inaudibles. Son ancêtre était le mégathérium, grand comme un éléphant.
Le pécari à collier, à la peau épaisse le protégeant des serpents, est un cousin de notre sanglier. En harde, il peut être dangereux.
Reptiles. Le boa constrictor peut mesurer jusqu'à 5,60 m. Le serpent corail est magnifique mais dangereux. Le caïman, ou jacaré, peut mesurer jusqu'à 6 m.
Batraciens. La grenouille dendrobate, à la peau toxique, dont les Indiens se servent pour imprégner les fléchettes.
Invertébrés. La mygale est en fait inoffensive, le coléoptère dynaste hercule mesure jusqu'à 17 cm, le papillon Morpho mesure 14 cm et est d'un bleu métallique enchanteur.
On trouve plus d'un million d'espèces d'insectes.
Dans les milieux aquatiques, le noctillon, sorte de chauve-souris, mange du poisson. L'anguille électrique émet des décharges capables d'assommer un boeuf. Des poissons minuscules destinés à votre aquarium sont légion dans les eaux amazoniennes : l'ange d'eau douce, le néon tétra ou le poisson-crayon.
Enfin, on peut rencontrer des records : l'Amazone compte 2 500 espèces de poissons. Tous ces animaux sont les plus gros du monde dans leur genre : le rongeur cabiai (ou capivara ou cochon d'eau) pèse 70 kg, le serpent d'eau anaconda mesure 9 m de long et peut avaler un cabiai, enfin les poissons d'eau douce arapaïma et piraïba peuvent peser près de 140 kg.
Les singes d'Amérique du Sud diffèrent de ceux de l'Ancien Monde depuis au moins l'Eocène, et sont venus d'île en île depuis l'Amérique du Nord où leurs ancêtres étaient des lémuriens ou des tarsiers. En ce temps-là, on survivait en se réfugiant en hauteur, le sol étant, périodiquement ou en permanence, envahi par les eaux. Nombreuses aujourd'hui encore sont les espèces arboricoles à queue préhensile. Le cri du singe hurleur rouge s'entend sur plusieurs kilomètres parce qu'il est amplifié par un os hyoïde dans la gorge.
Dans les forêts pluviales tropicales, tous les aliments, insectes, fruits, nectar, sont disponibles sur place. Ceci permet de satisfaire de grands besoins énergétiques, liés à la formation de plumages colorés et extraordinaires.
Le toucan. Ce charmant volatile vit dans la forêt tropicale, aux cimes et aux étages intermédiaires des arbres. Son bec énorme est une énigme. Il pourrait servir à manger des fruits éloignés sur des branches fragiles, à impressionner l'adversaire ou une " toucane ", lors de la parade nuptiale. Il est léger, car sa structure est duale : à l'intérieur, lacunaire, composé de grandes cellules ; à l'extérieur, dur et mince. On compte 37 espèces : arassaris communs, au bec jaune et noir et aux lunettes vertes ; arassaris à cou noir que l'on trouve jusqu'au sud de Rio, mangeant les fruits cultivés par les indigènes ; arassaris à bandes, à l'allure d'abeilles, qui, n'habitent que les fins fonds inhabités de l'Orénoque.
Le colibri. Seul oiseau dont le battement d'aile fournit poussée et propulsion, il peut faire marche arrière comme un insecte et est capable d'avoir des départs fulgurants. Ses ailes battent de 20 à 80 fois par seconde. Pour soutenir cette intense activité, le colibri se délecte toutes les dix minutes du nectar de fleurs inodores que les insectes ne perçoivent pas, à raison de 50 % de son poids par jour ; son coeur volumineux bat au repos 500 fois par minute. La structure particulière de ses plumes décompose la lumière et lui donne cette beauté irisée, changeante selon l'éclairage.
Le perroquet est un psittacidé monogame ; les couples se tiennent ensemble toute l'année, s'envolent ensemble au petit matin et se nourrissent et lissent leurs plumes mutuellement. C'est le seul oiseau qui prend son fruit avec la patte pour le manger. On en connaît 300 espèces, dont une quinzaine vient de disparaître. Il peut vivre quatre-vingts ans.
La spatule rosée est ainsi nommée car son bec plat est pourvu de ramifications nerveuses, discernant ce qu'il y a de succulent dans la vase.
La harpie est le plus puissant rapace du monde, il se nourrit de singes. Les magnifiques aras sont visibles dans le nord et l'ouest du pays.
L'inia de Geoffroy, ou dauphin de l'Amazone, est resté sur les terres de l'Amazonie après la fin du Déluge, quand les eaux se sont retirées. Ce dauphin brésilien naît bleu, entre juin et septembre, mais vire au rose et vivrait quinze ans. On compte un couple au kilomètre carré ; il est menacé par la pollution, la modification du milieu fluvial et la chasse. Il fait surface toutes les trente secondes et replonge aussitôt. Il est curieux de votre barque. Pour communiquer, il émet des cliquetis de 100 kHz environ.
Le dauphin sténo ou Bico Largo. Il est gris noir, avec des taches blanches ; on voit son aileron dorsal dépasser de l'eau de l'Atlantique. Il a une voix aiguë (plus de 200 kHz), très rapide, il voyage en groupe à 30 km/h dans le monde entier. Il est devenu rare.
La sotalie. Appelé Tucuxi par les Indiens, se nourrissant de crabes et de poissons-chats, ce cétacé craintif habite l'Amazone comme l'inia, et a le malheur d'être réputé aphrodisiaque et est donc chassé.
Le dauphin commun. D'environ 2 m, au dos noir, au ventre blanc, à l'aileron falciforme, d'une longévité de 20 à 30 ans, il en existe plus d'un 1,5 million dans le monde. Joueur, il se déplace en banc pouvant compter 3 000 sociétaires. Ils sont souvent visibles à Praia da Pipa, dans l'Etat du Rio Grande do Norte.
Les autres dauphins. On les rencontrera sur la côte atlantique : le dauphin frazer, le dauphin tacheté, le dauphin bleu et blanc, le dauphin au long bec, le dauphin clymène, le grand dauphin, le risso, le lissodelphis austral, le globicéphale noir.
Le projet environnemental de préservation des tortues marines, le Tamar, est l'un des plus importants et des plus connus des Brésiliens. Au long des 35 ans de son existence plus d'un million de tortues ont vu le jour sous la surveillance du projet qui s'occupe de la préservation de cinq espèces qui visitent les côtes brésiliennes et sont menacées de disparition.
En plus de la recherche et de l'accompagnement des tortues, l'équipe du Tamar s'occupe aussi de protéger les nids ou de transférer les oeufs à l'intérieur de la base pour qu'ils soient couvés à l'abri des prédateurs. La destruction des oeufs étant l'une des principales causes de mort de tortues. Les petites tortues qui naissent sous la surveillance du projet sont tout de suite relâchées sur la plage et gagnent la liberté.
Le succès de ce projet exemplaire est aussi dû à l'important travail réalisé auprès des communautés locales. En plus du travail pédagogique, les membres du Tamar accompagnent chaque communauté dans ses activités quotidiennes, les faisant participer au projet et en leur proposant une nouvelle source de revenus. Ainsi les pêcheurs n'ont plus besoin de tuer les tortues pour vendre leur coque ou chair.
Actuellement, le projet est actif dans neuf Etats brésiliens : Bahia, Sergipe, Pernambuco, Rio Grande do Norte, Ceara, Espirito Santo, Rio de Janeiro, São Paulo e Santa Catarina. Les 22 bases de recherche protègent et surveillent plus de 1 000 km de côte brésilienne où les tortues viennent pondre leurs oeufs, se nourrir ou simplement se promener. Onze de ces bases sont ouvertes au public qui peut ainsi mieux connaître les tortues et le travail des chercheurs.
Le premier siège et le plus complet pour le visiteur se trouve à Praia do Forte, au nord de Salvador, à Bahia (www.tamar.org.br).
En 1924, dans Feuilles de route américaines, Blaise Cendrars décrivait l'extraordinaire vigueur de la végétation tropicale qui obligeait les hommes à remettre toujours sur le métier le défrichage. Cependant tout n'est pas tropical au Brésil.
La forêt humide atlantique ou Mata Atlântica. Elle représente aujourd'hui moins de 10 % de sa superficie originelle. Cette bande de 100 à 500 km de large longeait l'Atlantique et allait de l'extrême est, Natal, à l'extrême sud, Porto Alegre. Tom Jobim défendait cette forêt (Mata Atlântica), qui lui a inspiré Dindi, Matita Perê et Aguas de Março. On y trouvait des jaguars et des muriquis (singes-araignées) carnivores, et, dans les rivières, le jiboa (boa) et le sucuri (anaconda).
Les forêts à feuilles caduques sont situées à l'ouest de cette forêt atlantique. De Fortaleza à Iguaçu, le niveau des terres s'élève. Des pluies se raréfient jusqu'à la sécheresse du Nordeste.
La savane (sertão) et la forêt clairsemée, ou brousse (cerrado). Des plateaux situés au sud de l'Amazonie couvrent le Mato Grosso et s'entremêlent à la forêt pluviale.
La forêt pluviale amazonienne. Elle compte 50 000 sortes d'arbres et de plantes. Les vents alizés humides, soufflant depuis l'océan Atlantique vers les Andes, y déversent une grande quantité d'eau, surtout vers l'ouest, favorisant, en dépit d'un sol pauvre en sels minéraux, l'exubérance et la variété des espèces d'une forêt qui se nourrit de sa propre production organique. On y trouve six fois plus d'espèces pour un même espace que dans les forêts tempérées. La marée pénètre profondément à l'intérieur des terres et entretient d'immenses mangroves, ces lagunes envahies de végétation où prolifèrent crabes, hérons et ibis. La forêt pluviale descend jusqu'aux limites du Pantanal, dans le Mato Grosso.
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