Leitfaden Dakar : Comment partir ?
Vous trouverez ici les tour-opérateurs spécialisés sur votre destination. Ils produisent eux-mêmes leurs voyages et sont généralement de très bon conseil car ils connaissent la région sur le bout des doigts. À noter que leurs tarifs se révèlent souvent un peu plus élevés que ceux des généralistes.
Vous trouverez ici les tour-opérateurs dits " généralistes ". Ils produisent des offres et revendent le plus souvent des produits packagés par d'autres sur un large panel de destinations. S'ils délivrent des conseils moins pointus que les spécialistes, ils proposent des tarifs généralement plus attractifs.
Plusieurs sites permettent de comparer les offres de voyages (packages, vols secs, etc.) et d'avoir ainsi un panel des possibilités et donc des prix. Ils renvoient ensuite l'internaute directement sur le site où est proposée l'offre sélectionnée. Attention cependant aux frais de réservations ou de mise en relation qui peuvent être pratiqués, et aux conditions d'achat des billets.
Pour un vol Paris-Dakar, comptez 750 € en haute saison et 600 € en basse saison. A noter que la variation de prix dépend de la compagnie empruntée, mais, surtout, du délai de réservation. Pour obtenir des tarifs intéressants, il est indispensable de vous y prendre très en avance. Pensez à acheter vos billets plusieurs mois avant le départ !
Certains sites vous aideront à trouver des billets d'avion au meilleur prix. Certains d'entre eux comparent les prix des compagnies régulières et low cost. Vous trouverez des vols secs (transport aérien vendu seul, sans autres prestations) au meilleur prix.
Il y a différents types d'hébergement au Sénégal, allant des hôtels les plus luxueux aux bouis-bouis insalubres (à éviter bien sûr) en passant par des auberges conviviales, la chambre chez l'habitant et les fameux campements. Quoi qu'il en soit, l'hébergement n'est pas bon marché. Surtout à Dakar où il faut pratiquement payer le double des autres villes à qualité et à services égaux. En fonction des régions, les hôteliers pratiquent une taxe de séjour de 600 FCFA par nuit et par personne. Bien vérifier lorsque vous demandez les tarifs si elle est comprise ou non.
Une large palette de catégories s'offre aux voyageurs. On peut y trouver le luxe et ses charmes, le confort avec, en prime, des propriétaires qui vous transmettent leur passion pour la région, des hôtels de brousse, où se rencontrent souvent des voyageurs qui feront une partie du chemin ensemble, et les campements où la culture africaine se touche avec les doigts. Le petit déjeuner n'est pas forcément inclus (aux alentours de 2 000 FCFA par personne). Il en va de même pour la taxe de tourisme (600 FCFA par personne et par nuit). Dans le doute, mieux vaut demander.
Hôtels conviviaux. Les Sénégalais ne vous le répéteront jamais assez, le Sénégal, c'est le pays de la teranga et, ici, on sait recevoir ! Il existe donc des hôtels milieu de gamme qui allient de bonnes prestations (piscine, Internet, sanitaires dans les chambres, etc.) et une convivialité hors pair. Une question, un problème ? Le patron se fera une joie de vous aider à vous débrouiller. Dans les régions, il mange souvent à la même table que vous ou alors pas très loin. Et c'est le moment idéal pour aller discuter avec lui des endroits qui valent le coup d'oeil non loin de son établissement. Il pourra également vous donner quelques tuyaux sur les prix qui se pratiquent dans le coin... histoire de ne pas trop se faire arnaquer au marché artisanal. Ce genre d'hébergement est un bon compromis, mais il faut encore y mettre le prix entre 45 et 100 €.
Hôtels de luxe. On les trouve à Dakar, principalement utilisés par les hommes d'affaires. Mais également sur la Petite Côte. A l'intérieur, tout le confort recherché par un Occidental qui voudrait découvrir le Sénégal sans se frotter à l'ambiance locale. Piscine, connexion Internet souvent directement dans la chambre, bar, restaurant, change, climatisation, sanitaires complets dans les chambres bien sûr. En dehors de Dakar, la plupart d'entre eux proposent des excursions à leurs clients, dans les différents parcs naturels de leur région, des balades en mer ou en pirogue sur les fleuves, des découvertes de la pêche au gros, etc. Les prix varient selon les prestations, mais il faudra souvent débourser entre 80 et 150 €.
Idéal pour découvrir la société sénégalaise de l'intérieur, même si elles sont souvent proposées par des Occidentaux ou des couples mixtes. Il y aura là la maman, le mari (peut-être) et tous les enfants. On mange autour du plat avec les doigts... mais on vous apporte généralement une cuillère. Et le visiteur dort dans une chambre de la maison ou dans une case aménagée un peu plus loin dans la concession. De plus en plus de possibilités dans ce genre, et, à Dakar notamment, c'est un très bon moyen de faire baisser le budget hébergement. Comme pour les campements, les tarifs varient en fonction du service et de l'endroit. Entre 15 et 20 € en demi-pension semble un bon prix.
Les campings organisés n'existent pas. Néanmoins, si vous voulez planter votre tente ou séjourner dans des endroits à l'écart des circuits du tourisme, il est fortement recommandé de contacter le chef du village ou de la localité voisine et de vous arranger avec lui. Non seulement son accord vous sera quasiment toujours donné, mais en plus il pourra s'occuper de vous trouver un toit pour la nuit (parfois même le sien).
Campements. Les campements qui poussent comme des champignons sont le nouvel apanage du tourisme sénégalais. C'est la meilleure façon de découvrir le Sénégal. Ils sont coquets, conviviaux, souvent proches de la catégorie " hôtel " (avec piscine, climatisation, jardin fleuri). Parfois, il faudra accepter de mettre de côté son confort occidental le temps du séjour.
Quelques cases-bungalows plus ou moins bien équipées : très rarement la climatisation, plus souvent des ventilateurs, moustiquaires, dans certains cas les sanitaires sont dehors, parfois il n'y a pas d'eau chaude... mais l'eau froide a tendance à être tiède. Le patron vit dans la case d'à côté, mais aussi avec les populations. C'est lui qui va faire le marché, qui va chercher le poisson au retour des pirogues. Il accepte avec joie de vous y emmener et de vous faire découvrir la vraie vie des villageois. Idéal pour le tourisme intégré.
Les prix sont très variables selon l'endroit et l'état des cases, mais il faut compter entre 15 et 40 € pour deux.
Il serait bon de rappeler qu'en Afrique, le temps et l'espace n'ont pas les mêmes valeurs. Prévoir et planifier est souvent difficile. Néanmoins le Sénégal tire plutôt bien son épingle du jeu. Les grands axes routiers se refont peu à peu. Pour découvrir l'intérieur des terres, le meilleur parti est de louer une voiture. Les petits budgets et les amateurs de contacts humains auront recours aux taxis-brousse, aux bus et, plus rarement, aux trains, qui sont une bonne alternative.
Au sud de la capitale et de la Petite Côte, le Sine-Saloum est une province entre terre et mer, et de nombreuses possibilités sont offertes. Pour les voyageurs en groupe ou ceux qui veulent garder intacte leur liberté de mouvement, les pirogues se louent dans de nombreux villages du Saloum et de la Petite Côte.
Les " pirogues de courrier " du Saloum (elles ne transportent pas seulement du courrier, mais tout ce qui peut rapporter) partent soit à jours fixes soit selon le même principe que les taxis-brousse, c'est-à-dire dès que l'embarcation est pleine. De façon générale, dans le delta du Sine-Saloum, les pirogues sont un agréable moyen de découvrir la région. Etre en groupe est avantageux. Pour trouver des pirogues peu chères, il suffit souvent de frapper à la bonne porte.
Ce sont des moyens bon marché de voyager et de rencontrer du monde. Promiscuité et confort élémentaire sont légion, mais l'atmosphère est unique et les expériences inoubliables. Ils assurent la plupart des liaisons entre les villes et décollent dès qu'ils sont pleins (7 places pour les taxis-brousse). Les prix sont fixes selon la distance et le type de véhicule. Le point de litige concerne souvent les bagages. En théorie, le prix devrait se rallonger de 10 % par sac (compter entre 100 et 300 FCFA), mais, en pratique, il faut batailler ferme.
En plus du transport proprement dit, votre voyage sera pimenté par l'univers des gares routières, les vendeurs d'en-cas à grignoter, d'eau, de bissap, de ginger en sachet et de tout ce dont on peut avoir besoin pour voyager (lampe de poche, rasoir, ventilateur...).
En réalité, les bus et cars dignes de ce nom sont rares en dehors de Dakar où circulent les bus surnommés " 3D ", pour " Dakar Dem Dikk " (" Dakar aller-retour "), qui remplacent ceux de la défunte SOTRAC.
Les véhicules les plus utilisés sont des camionnettes ou des minicars aménagés pour une vingtaine de personnes et décorés selon le goût et la psyché du chauffeur.
Les axes rénovés :
La N1 entre Dakar et Tambacounda en passant par la Petite Côte, Kaolack et Kaffrine.
La N2 entre Dakar et Saint-Louis en passant par Thiès, Tivaouane et Louga. Et même maintenant jusqu'à Bakel, paraît-il.
La nouvelle route de Saly entre Thiès et Mbour.
La Régie des chemins de fer sénégalais (RCFS) avait, lors de la dernière enquête, arrêté de desservir le Mali voisin. La liaison entre Dakar et Saint-Louis n'est plus assurée non plus. Il reste actuellement les liaisons quotidiennes Dakar-Thiès et Dakar-Thiaroye-Rufisque, empruntées tous les jours par les travailleurs.
Attention ! Les kilomètres ne signifient pas grand-chose sur les routes sénégalaises. Certains axes sont impraticables et il faut parfois plusieurs heures pour parcourir 100 km. D'autres ont été rénovés récemment, et comme ils disent là : " C'est un billard ! "
Ainsi, on sait quand on part, on ne sait jamais quand on arrive. Ne surtout pas prévoir de faire de longues distances dans une journée, car il y a aussi de nombreux impondérables : des camions et des bus difficiles à doubler, de nombreux villages dans lesquels il faut ralentir (enfants, adultes, chèvres et vaches traversent sans se soucier des voitures), une route en mauvais état, une attente qui se prolonge pour prendre un bac (notamment pour ceux qui passent par la transgambienne pour se rendre en Casamance). Il est vivement déconseillé de conduire de nuit et, si le programme fixé est trop chargé, mieux vaut le changer au pied levé et trouver un endroit où dormir. Une règle d'or : compter au moins le double de ce que vous mettriez en France pour parcourir une distance équivalente. D'autant que les itinéraires ne sont pas souvent très bien indiqués et qu'on peut rouler sur des kilomètres sans voir un panneau. C'est parfois flippant de se demander si on n'est pas en train de faire le chemin en sens inverse. Certaines routes sont cependant régulièrement jalonnées par des bornes kilométriques qui, lorsqu'elles ne sont pas tout simplement effacées, permettent de se repérer.
Si la plupart des grands axes ont aujourd'hui été rénovés et permettent de rouler à une vitesse décente, pour les routes secondaires, c'est une autre affaire. Il faut souvent slalomer entre les trous... Bref, ce n'est pas de tout repos. Lorsqu'on a le choix, il vaut toujours mieux privilégier une bonne piste qu'une mauvaise route.
Avant de prendre la route pour un long trajet, il faut penser à prendre de quoi boire et manger, faire le plein d'essence (les stations ne se trouvent que dans les villes et, entre la climatisation et les vitres ouvertes, les voitures consomment plus au Sénégal qu'en France), etc., et ne pas perdre patience. De nombreux chantiers (notamment de travaux d'aménagement de la voierie, de construction de routes et d'hôtels essentiellement) ont installé des embouteillages terribles dans la capitale et, une fois hors de Dakar, même sur les axes où la route est bonne, il y a parfois du monde. De quoi se retrouver à faire du 50 km/h sur plusieurs kilomètres. Si, par malheur, il vous arrive une panne, sachez que les Sénégalais sont de bons bricoleurs. Si ce n'est lui, ce sera son voisin. N'hésitez pas à demander de l'aide pour démonter une roue. Et, comme d'habitude, on s'en tire avec un petit billet. Allez ensuite très vite faire vérifier la réparation ou faire réparer votre roue de secours chez un garagiste. Si vous ne savez pas où en trouver, cherchez la gare routière, il y en a souvent un dans le coin. C'est aussi là qu'il y a le plus de voitures démontées.
En brousse, à l'approche des villages, ralentissez : personnes, gamins et animaux de grande taille (ânes, zébus) ne s'attendent pas à vous voir passer. Autre danger : les camions. Qu'ils viennent de droite, de gauche, du haut ou du bas, ils s'attribuent souvent la priorité par manque de frein. Au volant d'une voiture ordinaire, vous ne faites pas le poids, alors mieux vaut céder le premier. Sur la " tôle ondulée " des pistes, la technique consiste à accélérer jusqu'à une vitesse relativement rapide (70 km/h) : on perd alors en adhérence ce qu'on gagne en confort.
Les conditions de location : avoir au moins 25 ans, une carte de crédit et un permis de conduire français (ou à trois volets) suffisent pour obtenir un véhicule. Plusieurs agences de location offrent leur service à Dakar, à Saint-Louis et à Ziguinchor. Louer une voiture est une excellente façon de découvrir le pays. Aucun autre moyen de locomotion ne vous donnera autant de liberté. C'est tout de même une solution fort coûteuse, les prix étant au moins aussi élevés qu'en France. L'essence, en revanche, est un tout petit peu meilleur marché, mais en constante augmentation, envol du prix du pétrole oblige.
Permis de conduire international. S'il est autorisé de conduire au Sénégal avec le permis français, mieux vaut se faire délivrer avant de partir le permis international. En cas de problème, si un fonctionnaire le retient, vous aurez toujours votre licence nationale en rentrant à la maison. Et il sera toujours temps de vous faire faire un nouveau permis international pour votre prochain voyage.
Un chauffeur n'est pas obligatoire. Méfiez-vous avant tout de l'état du véhicule que vous choisissez, et en particulier de celui des roues. L'assurance est un autre point sensible. Les roues ne sont presque jamais assurées ; une crevaison ne coûte rien (1 000 FCFA par trou dans les stations-service, moins cher chez un garagiste), mais mettre une roue hors d'usage est une avarie qui se paie très cher (100 € environ).
Il n'est pas forcément utile de louer un 4x4. Une grande partie du pays (tout le Nord-Ouest, de la Petite Côte jusqu'à Saint-Louis) est accessible en voiture particulière. En revanche, dès qu'il va s'agir de s'aventurer un peu plus profondément à l'est du pays, le Niokolo Koba, les pays Bedik et Bassari, et Dindéfélo, ou de sortir des sentiers battus, le tout-terrain est plus que souhaitable. Attention tout de même au choix de l'itinéraire : être au volant d'un 4x4 ne permet pas de se croire au Paris-Dakar ; se faire piéger dans les mangroves ou près de la mer à marée basse peut avoir des conséquences dramatiques sur le véhicule (et votre bourse par la même occasion). Ceux proposés à Dakar sont loin des performances des Nissan Patrol ou des Toyota Land Cruiser : une fois sur une piste défoncée, ils ne vaudront peut-être pas grand-chose. Pensez-y avant d'envisager cette solution onéreuse sur un temps prolongé : un 4x4 représente un gouffre financier par sa consommation en essence.
Le taxi-brousse, le transport roi. Aussi appelées " 7 places " et embarquant moins de personnes, ces Peugeot 504 break sont légèrement plus chères que les cars, mais nettement plus rapides. Une fois lancé, un bon taxi-brousse va au moins aussi vite qu'une voiture particulière. Le prix est fonction du nombre de personnes à bord, ce qui explique que le départ n'a pas d'horaire établi, le chauffeur attendant que le véhicule soit plein, avec la chèvre sur le toit ! Vous pouvez, si vous êtes pressé et plus fortuné, payer les places vides restantes pour un départ plus rapide. Très bon marché de toute façon, car, s'il s'agit de compagnies privées, c'est quand même l'Etat qui fixe les tarifs ; ils n'ont augmenté que de 200 à 500 FCFA (selon les trajets) depuis 20 ans !
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