Leitfaden Zentralafrikanische Republik : Arts et culture
Par Céline Cabrol, artiste peintre. Aujourd'hui, un triste constat s'impose : la culture centrafricaine est " sinistrée ". Pourtant, il existe de grands artistes, et dans tous les domaines, notamment la peinture, la sculpture (ébène, tek) et la céramique, sans oublier les artistes " papillonistes " dans tout le pays. Au Centrafrique, il règne une vraie confusion entre l'artisanat simple, l'artisanat d'art et l'art : les professionnels autant que le public ont trop souvent tendance à confondre ces trois disciplines. Et c'est normal, quand on sait qu'une seule association professionnelle, dite " des arts ", existe, regroupant aussi bien les peintres en lettres et en bâtiment que tous les artisans, les artistes peintres, les sculpteurs et les plasticiens... Son siège se trouve au ministère des Arts et de la Culture et ses locaux abritent également le musée ethnographique Boganda. Pour ajouter encore à la confusion, certains artistes pratiquent l'artisanat " pour pouvoir joindre les deux bouts ". L'association compte de nombreux artistes et est à l'origine de beaucoup d'initiatives, mais ne trouve presque aucun soutien ni structure pour les développer et les diffuser. Plus délicat encore, les artistes n'entrevoient aucune perspective de mise en valeur à travers les politiques sociales ou économiques du gouvernement.
Autant dire que la culture centrafricaine se sent comme orpheline, ayant pour " père adoptif " un ministère de la Culture sans moyens et comme " mère adoptive provisoire " l'Alliance française de Bangui. L'AFB s'impose aujourd'hui comme l'unique pôle culturel ayant les moyens d'aider au développement des artistes, qui ont ainsi la possibilité de demander une résidence artistique, de poursuivre leur travail dans un cadre calme et structuré, de disposer d'un espace personnel sécurisé et des services d'une " galerie d'art ", ainsi que de nombreux conseils. Comme dans toutes les Alliances françaises d'Afrique, il reste difficile d'y attirer un public local varié, fait qui n'est pas dû uniquement au contexte financier.
Il existe également un autre lieu culturel, centrafricain, l'espace Linga Téré dans le quartier de Galabadja (PK9), qui permet à des artistes de se réunir dans des résidences artistiques, de proposer des cours et des représentations.
Enfin, un groupe varié d'associations de quartier à but non-lucratif, à l'origine de nombreuses et diverses activités et de spectacles culturels, anime la ville toute l'année. A l'heure actuelle, il n'existe encore pas de programme général regroupant toutes les activités culturelles de Bangui. Seule l'Alliance française édite son programme, appelé le M'Buki, et ses affichages. Bien sûr, les médias, presse quotidienne et radio, diffusent quotidiennement le calendrier des événements culturels. Le bouche-à-oreille et les rares affichettes " sauvages " restent les dernières chances pour tous les autres spectacles.
Les artistes centrafricains se débrouillent souvent avec des " bouts de chandelle ". Il n'existe pas de magasin de matériel de dessin, ni d'outils spécialisés pour la sculpture et autres artisanats, ni de magasins d'instruments de musique (peu de fabricants artisanaux). Une seule médiathèque se trouve à l'AFB et, de manière générale, il y a peu de bibliothèques, de librairies et de cinémas. Sans parler des maisons d'édition, diffuseurs et agents culturels qui doivent faire face à la pénurie de structures, aux moyens financiers quasi inexistants et à une absence de soutien juridique laissant le champ libre à la copie, aux pirates et aux marchés parallèles.
Des moyens très limités. Le public centrafricain est en manque de culture : il n'est pas éduqué à sa propre culture et il souffre du manque de contact avec ses artistes. Les occasions de rencontre avec la culture africaine environnante sont très limitées, tout comme celles avec l'internationale. Paradoxalement, l'Occident est bien plus abreuvé de culture africaine que ne l'est le peuple centrafricain.
Les artistes sont donc coupés de la nourriture principale qui leur permettrait d'enrichir et diversifier leur création. Ils accomplissent tous les jours des prouesses pour créer de nouvelles oeuvres avec du matériel très réduit, souvent de basse qualité ou détourné : les peintres, faisant preuve d'une grande technicité, travaillent souvent avec de la peinture pour bâtiment diluée à l'essence ou au pétrole. Pendant les périodes difficiles, il n'est pas rare non plus qu'un sculpteur soit amené à vendre ses ciseaux à bois.
En Centrafrique, les écoles d'art à proprement parler n'existent pas. Seule l'Ecole des métiers d'art - située sur l'avenue de l'Indépendance, juste après le marché artisanal - tente, avec ses maigres moyens, d'enseigner les rudiments de la sculpture, de la peinture, de la vannerie, de la maroquinerie et de la ferronnerie artisanale d'art. Quelques élèves y suivent un cycle de un à trois ans, selon leurs possibilités. Le matériel et le financement des professeurs font cruellement défaut, mais pas la bonne volonté.
Il est possible de leur commander des objets pour les aider à financer leurs outillages et leur donner matière à enseigner ou à varier les apprentissages. Les chanteurs et les musiciens se forment, pour la plupart d'entre eux, dans les églises ou par imitation de leurs aînés. Il n'y a pas encore d'école de musique, et les autres disciplines artistiques sont livrées à elles-mêmes. Il existe néanmoins de nombreuses initiatives de quartier pour former, encadrer et faire se rencontrer les artistes : associations d'écrivains, associations et troupes de théâtre, de danse, avec des metteurs en scène dynamiques et débordant d'idées, groupes musicaux qui procèdent par parrainage, fusion des styles, et servent de guides aux plus jeunes. Il y a chez les artistes centrafricains un vrai système " D " que l'on peut qualifier ici de " RCA " : Résilience centrafricaine artistique !
Il existe bien sûr un artisanat africain, qu'il soit simple ou d'art, qui représente très certainement la part la plus importante et la plus visible de la culture centrafricaine. Les sujets traités sont principalement des scènes locales typiques. Sculptures et peintures, vêtements, bijoux, meubles, ainsi qu'une multitude d'objets usuels pour le quotidien... La créativité n'a de limite que le matériel de base.
A noter également le dynamisme et la créativité de la province, et notamment de la Ouaka, où la ville de Bambari est passée maître dans l'art de la vannerie.
Saviez-vous que ce personnage de fiction est originaire du canton de Genève ? C'est en effet durant l'été 1816 que Mary Godwin, accompagnée de son futur mari et de sa demi-soeur, est venue rendre visite à Lord Byron et John William Polidori, qui résidaient à la villa Diodati, située dans la commune de Cologny. Lors d'une nuit d'orage, les convives se racontèrent des histoires de fantômes, jusqu'au moment où ils se mirent au défi d'en écrire chacun une durant la nuit. Mary ne sut pas honorer ce défi, mais, quelques jours plus tard, elle fit un rêve dans lequel apparaissait un étudiant penché sur la créature qu'il avait animée. En hiver 1816, Mary, désormais mariée au poète Percy Bysshe Shelley, commença la rédaction de Frankenstein, qu'elle publia en 1818.
Quasiment inexistant, le cinéma centrafricain a produit en 2003 son premier " vrai " film : Le Silence de la forêt, réalisé par Didier Ouenangaré, natif du pays, et Bassek Ba Kobhio. Présenté la même année à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, il a obtenu un succès d'estime, s'imposant comme le premier long-métrage tourné en RCA. Le scénario s'articule autour d'un instituteur banguissois, formé en France, qui décide d'apporter savoir et culture aux Pygmées, et qui, confronté à leur résistance, finit par se laisser initier aux secrets de la forêt centrafricaine. En outre, " Ecrans noirs ", association de cinéphiles oeuvrant pour la promotion du cinéma africain, organise un festival tous les deux ans.
La danse, improvisée ou non, accompagne diverses manifestations et rythme la vie des Centrafricains. Des représentations impromptues peuvent avoir lieu au coin de la rue ou lors de fêtes traditionnelles, comme celle de la musique, les fêtes nationales ou simplement les kermesses très prisées en période de Noël, ainsi que les fêtes de quartier...
L'Alliance française propose aussi, mais trop rarement encore, des spectacles de compagnies de danse professionnelles, centrafricaines et étrangères. Deux chorégraphes, Brice Pomapackotto et Joachim Tchabasse, ont montré un beau talent en réussissant à marier la danse traditionnelle avec la danse contemporaine.
Par ailleurs, une quarantaine de danses traditionnelles représentent aujourd'hui les différentes ethnies, dont les plus connues sont Ongo-Brotto (Ouaka), Ngarké (Ouham et Ouham-Pendé), Yangabolo (Basse-Kotto et Mbomou), Mondjombo, Pygmées et Montenguene (Lobaye), Labi (Nana-Mambéré), Ndjoboko (Sangha Mbaéré), Lengué et Kponingbo (Mbomou et Haut-Mbomou), Kéké-Nahoro et Pygmées (Mambéré-Kadéï).
Pour les amoureux de la littérature, de la poésie ou de la bande dessinée, les ouvrages publiés ces dernières années sont en vente à l'Alliance française de Bangui ou à la Maison de la presse, voire auprès de certains auteurs, toujours heureux de rencontrer leur lectorat et de dialoguer. Ce sont, parmi bien d'autres, les écrivains Pierre Sammy Macfoy, Benoît Kongbo, Gabriel Danzi, Albert Kangbo, Michel Ouedane et Erasme Tchetchouy, ainsi que les illustrateurs Didier Kassaï, Guy Maye, Jean-Noël Ndiba...
Les mélodies centrafricaines sont extrêmement variées, mais encore trop confidentielles, y compris pour les Centrafricains eux-mêmes, les médias " arrosant " littéralement le pays de musique congolaise.
Comme dans la plupart des pays africains, les musiciens locaux doivent compter sur leurs propres moyens pour faire connaître leur art. Chantée essentiellement en sängö, la musique centrafricaine sert aussi à l'éducation des jeunes enfants dans leur apprentissage de la langue, certes officielle, mais pourtant rarement enseignée à l'école. Le ngombi (" musique " en sängö) traditionnel s'appuie sur les instruments, chants et rythmes, parmi lesquels les envoûtantes polyphonies pygmées, les rondes et les ballets.
Encore inconnue sur le plan international, la musique centrafricaine moderne existe pourtant, et s'apparente à la rumba zaïroise. Proximité géographique certes, mais aussi influence de la rumba cubaine et du mode de vie ghanéen des années 1950, qui ont fait fureur en Afrique centrale. A l'époque, les précurseurs du mouvement centrafricains - parmi lesquels Jean-Marc Lesoi, Jean Magalet, Dominique Eboma, Prosper Mayele, Bekpa, et Jimmy Zakari, surnommé Jimmy de l'Hawaïenne par les Zaïrois et qui fut le professeur de guitare du célèbre Franco Luambo -, reprenaient sur les places banguissoises des morceaux populaires, diffusés via le puissant émetteur de Radio Brazzaville.
Mais, au fil des ans, la pénurie de moyens de production et de promotion a enfermé la musique centrafricaine. A l'intérieur du pays, les groupes se forment et disparaissent par manque de structuration et de soutien. Les difficultés rencontrées par les artistes contraignent certains à l'exil. Ainsi, en France, des chanteurs comme Charlie Perrière, Sultan Zembellat (membre du groupe Maïgaro, il a créé une association pour la promotion de la musique centrafricaine), Laskin Ngomateke, Baba By-Gao, Léa Lignanzi, Léonie et Frédéric Kangala, Delmas Kelou...
L'AFB propose son programme ainsi que l'espace Linga Téré, des groupes musicaux locaux se produisent dans les restaurants du centre-ville ou les maquis des quartiers. Pour vous guider dans le paysage musical centrafricain, voici quelques noms de formations évoluant dans divers genres musicaux : la chanteuse Laetitia Zonzambe et le groupe Yoka Souka (World Music), Lydie Mamba, Jean-François Kotta, Sydney Teya, Michaella Siopathis, The Valid, Zokela " Hity Ma Hity " et Kaïda Moganga (fusion tradimoderne), Aggas Zokoko et Tropical Fiesta (rumba), Dr Mandjeke (chanteur humoriste), Orchestre JMC, Hynn Staff, Musiki et Paradisia Workship Erara (animation), Bango's Rap, Tufa, Latiburu et CTR Rap (hip-hop), Zanzibar (reggae), Les Trompes de Bambari (musique traditionnelle de la Ouaka) et Jean-Baptiste Gonda Dickson (musique et chants pygmées). Impossible de tous les citer, mais leurs cassettes et CD sont vendus sur les marchés locaux et permettent de se familiariser avec cet univers musical très varié et encore méconnu.
A Genève, on prend soin de son lac. Une belle contribution éco-responsable pour entretenir l'environnement lacustre lémanique. Depuis 1992, c'est devenu un rituel ! Le 3e dimanche de septembre, environ 200 personnes (plongeurs, nageurs et accompagnateurs) se transforment en éboueurs pour débarrasser les rives de ses très nombreux et insolites déchets. Pas moins de 500 kg de déchets sont remontés chaque année. On a ainsi retrouvé, une année, un parcmètre (vengeance d'un automobiliste verbalisé !) ou plus traditionnellement des vêtements, vélos, moteurs, etc. C'est l'occasion aussi de se retrouver aux Bains des Pâquis le dimanche (dès 10h) pour finir la soirée autour d'une fondue avec les pieds dans l'eau. Une expérience unique, conviviale et utile.
Pour connaître la date et en savoir plus : [email protected]. www.aqua-diving.ch - ✆ +41 79 606 25 06. Photos et comptes rendus des années précédentes : www.scuba-dream.ch
La peinture centrafricaine ne peut pas se résumer en un seul style bien défini. Si une tendance générale se dégage pour chaque catégorie, chaque artiste - et ils sont très peu nombreux - a su créer son propre style. Viennent ensuite les artisans, qui copient ou qui s'inspirent des artistes et simplifient leurs oeuvres, qu'ils ont vues exposées ou dans des livres.
L'inspiration des artistes provient de plusieurs éléments croisés. De la culture centrafricaine tout d'abord, mélange de coutumes des anciens, de religion et de sorcellerie, des habitudes sociales et de souffrances traversées. Mais aussi de l'apport de différentes nationalités occidentales et orientales, avec leurs coutumes et leurs styles. Enfin, des rencontres et des voyages des artistes centrafricains en Afrique et en Occident (très rares encore), qui les ont fortement marqués. Tous ces croisements sont à l'origine d'un mélange de styles africains variés et subtils, mélange qui puiserait à une source de nature indéfinissable et où l'inconscient collectif serait pour beaucoup... Pour certains " visionnaires ", l'absence de formation préserverait les artistes d'une sorte de formatage et favoriserait une expressivité pleine d'authenticité, de naturel et de franchise. Avec un vivier d'une trentaine d'artistes, cette créativité se résume facilement par l'équation 1 artiste = 1 style !
Quelques exemples. Une dizaine de peintres, plutôt spécialisés dans les scènes de la vie quotidienne, proposent des visuels reconnaissables et spécifiques, utilisant différentes palettes de couleurs, un graphisme particulier, des interprétations similaires. Certains restent fidèles à ce genre, comme Hyppolyte Nadonamse, Patrice Domoloma et Béatrice Mossongo Yalesso. D'autres, petit à petit, abordent des thèmes plus abstraits, tels Nestor Penzi, Blandine Feimonazoui ou Pierre Malitovo en sculpture... Quant à Michel Ouabanga, il est un cas à part puisqu'il a exploré presque tous les domaines de l'expression artistique, des peintures figuratives - dont de merveilleux paysages de la forêt centrafricaine - aux collages, en passant par tous les objets usuels, la sculpture sur bois ou le façonnage, montrant même un véritable don pour la facture d'instruments de musique totalement inédits, comme la contrebasse centrafricaine.
Le style naïf, à la symbolique politique et sociale très marquée, est développé par Ambassadeur Dieudonné Wambeti, et lui seul. Il a appris la peinture avec Michel Ouabanga, puis a suivi sa propre voie, en s'efforçant de transmettre ses messages à ses contemporains et aux générations futures : n'hésitez pas à lui demander de " raconter " ses peintures. Eric Kangbazou, sans appartenir à ce style naïf, embrasse la contestation sociale et politique, avec également une forme de littérature poétique dans sa sculpture, évoquant parfois les récits historiques de son pays.
Le thème de la femme apparaît dans la peinture féminine, récente en RCA, grâce à Blandine Feimonazoui, qui s'intéresse aux conditions de vie de ses soeurs ; Béatrice Mossongo Yalesso s'attache plutôt au thème de la famille ; Dedowa Yologaza dénonce la situation très préoccupante du Centrafrique. Cette artiste explore, au-delà de la peinture figurative et abstraite, la sculpture métallique, les installations et l'expression plasticienne, ainsi que des performances personnelles.
Elle fait preuve également d'un talent indéniable dans les domaines du chant et de la scène. Le peintre Gabin Vobodé Picassa, au style très personnel, s'intéresse à tous les moments de la vie de la femme et de sa famille, dont cuisine, éducation des enfants, sexualité, avec un engagement marqué contre le sida (engagement partagé par tous les artistes de RCA). Il a également une prédilection pour certains animaux, dont les girafes, qui sont aussi sa griffe ! Son travail à la " peintargile ", concept personnel qui intègre pigments et tons naturels fabriqués entièrement par ses soins, mérite qu'on lui fasse une visite. Joël Nambozouina, sculpteur, maîtrise toutes les techniques de sculpture sur tous les bois de la RCA (les sculpteurs locaux travaillent effectivement " à l'ancienne ", tout étant fait entièrement à la main, de la coupe du billot de bois, à la taille et au ponçage de la pièce). Il a également une prédilection pour le thème de la femme.
L'art abstrait connaît deux principaux courants. Le premier s'inspire de l'art pictural classique, où l'on peut reconnaître des éléments concrets. Le trait caractéristique du Centrafrique serait ici un surlignage global et unicolore (noir ou blanc) de toutes les lignes du tableau, ce qui traduirait un souci de rigueur ou un besoin de s'affirmer, voire même de se rassurer... Le second courant, l'un des plus intéressants, concerne un art abstrait indépendant, affranchi de toute contingence et propre à chaque artiste, libéré d'un " style centrafricain " et concrètement original. Ce courant toutefois a beaucoup de mal à être compris et apprécié en RCA, alors qu'il rencontre une reconnaissance évidente en Afrique de l'Ouest (biennale de Dakar...) et dans le reste du monde. La renommée d'Ernest Wéangaï a déjà franchi la frontière, puisqu'il a participé à l'exposition " Africa Remix ", avec son " Costume en fibre de cocotier ". Il continue à créer en recourant à tous les matériaux (soudure, sculpture sur bois, installations, peinture, couture de fibre de coco...). Représentatifs de deux styles très différents, Désiré et Michel Djatao oeuvrent également dans un domaine très abstrait, avec une prédilection pour l'expression de la souffrance et des difformités douloureuses de l'existence. Joël Nambozouina, quant à lui, laisse parler les formes du bois pour exprimer un art très universel.
Visite des ateliers. Il est fortement recommandé de visiter les ateliers des artistes centrafricains qui, pour la plupart, sont aussi leur lieu de vie. Ces lieux de création étant disséminés dans Bangui, l'Alliance française est actuellement la mieux placée pour fournir leurs coordonnées.
Voici une liste, non exhaustive, d'artistes centrafricains pouvant être rencontrés rapidement : le plasticien Ernest Wéangaï, les peintres Michel Ouabanga, Ambassadeur Dieudonné Wambeti, Gabin Vobodé Picassa, Dérick Ganzo, Hippolyte Nadonamse, Sanzinga Nde Kpeni, Nestor Penzi, Béatrice Yalesso Mossongo, Dedowa Yologaza, Blandine Feimonazoui... Les sculpteurs Joël Nambozouina, Michel, Désiré et Igor Djatao, Eric Kangbazou, Pierre Malitovo...
Et l'incontournable photographe Samuel Fosso, généreux et hospitalier, dont le talent dépasse largement les frontières centrafricaines. Ses oeuvres, exposées aussi bien à New York qu'à Londres ou à Tokyo, valent chacune une petite fortune.
Le centre Pompidou, à Paris, en a d'ailleurs acquis cinq pour sa collection permanente. Seul photographe d'art reconnu au Centrafrique, il est aussi l'artiste le plus célèbre de la RCA sur le plan international.
Tous ces artistes reçoivent avec plaisir, d'autant qu'ils ont toujours besoin de mécènes.
Relativement peu développée, même dans le sud-ouest, malgré une matière première abondante et diversifiée (teck, ébène, milina et autres bois blancs légers, tous types de bois rouges, bois d'or, bois jaunes), la sculpture sur bois centrafricaine souffre d'un manque de créativité flagrant par rapport aux pays limitrophes. Disons qu'elle en est encore à ses balbutiements et qu'il lui manque quelques longues années de pratique pour s'affiner. Seul le village de Mbéko (Lobaye) propose quelques pièces intéressantes.
Sinon, la poterie est pratiquée sur tout le territoire, tandis que la forge et la pyrogravure sur calebasse sont plutôt la spécialité de l'Ouham.
L'univers du théâtre se compose de compagnies professionnelles et d'associations qui se produisent dans les quartiers et sur la scène de quelques salles confidentielles. Beaucoup plus rarement, et c'est regrettable, en extérieur ou dans la rue.
L'AFB propose toute l'année des manifestations théâtrales, de la représentation scolaire à des spectacles coproduits par la RCA et des compagnies étrangères. L'Alliance organise également, tous les ans au mois d'octobre, les Rencontres théâtrales de Bangui (RTB), permettant de mettre en valeur la plupart des compagnies de théâtre qui comptent en RCA, comme Sängö Théâtre, Cie Asoungba System, Cie Grojeac, Les Echos de Bossangoa, Afac, Kozözö Théâtre, Masseka Théâtre, Atheca, Yecoebra...
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