Leitfaden Aserbaidschan : Survol de l'Azerbaïdjan
D'une superficie totale de 86 600 km² (soit à peu près l'équivalent du Portugal), l'Azerbaïdjan est le plus grand des trois pays du Caucase, mais il ne représentait que 1 % de l'ancienne Union soviétique. Depuis 1994, il est en outre amputé de plus de 16 % de son territoire, qui se trouve sous occupation arménienne. Le pays est frontalier de l'Arménie (frontière hermétique), la Géorgie, l'Iran, la Russie et la Turquie (avec laquelle elle a un tout petit point de contact au niveau de la république autonome de Nakhchivan). L'Azerbaïdjan est également doté de 800 km de côtes, ouvertes sur la mer Caspienne. Malgré sa superficie relativement réduite, le pays jouit d'une grande diversité topographique. On y trouve en effet à la fois de longues côtes, une vaste plaine centrale propice à l'agriculture, et deux importantes zones montagneuses, le Grand et le Petit Caucase.
L'Azerbaïdjan a plus de 800 km de côtes le long de la Caspienne. Cette ouverture maritime (ou lacustre, puisque la mer Caspienne est techniquement un lac et non une mer) apporte une véritable bouffée d'oxygène au pays, à la fois au sens propre du terme, climatique, mais également en termes économiques, puisque les ressources énergétiques et ichtyologiques de la Caspienne contribuent largement à la prospérité du pays.
Les paysages côtiers offrent un relief relativement plat, mais qui s'élève rapidement dans le nord et le sud du pays. La péninsule d'Absheron, qui ressemble à un bec d'oiseau avancé dans la mer, porte aujourd'hui davantage la marque des champs de pétrole que de la plaine agricole qui, autrefois, a fait sa richesse. Mais elle reste réputée pour ses flammes naturelles, que l'on peut encore voir brûler en certains endroits et qui ont probablement contribué au choix du nom d'Azerbaïdjan, " la terre de feu ". Le tourisme en balbutiement a permis la mise en valeur de quelques plages de sable, notamment dans la péninsule d'Absheron, tout à fait au nord autour de la ville de Nabran, autrefois station balnéaire pour apparatchiks soviétiques, et sur une partie de la côte sud, aux environs de Lyankaran et d'Astara.
Deux grands parcs nationaux ont été créés le long de la côte, à peu près au centre du pays. Il s'agit du parc national de Shirvan, qui entoure le cap Bandovan, et de la réserve de Gizil Agaj, un peu plus au sud, qui abrite de nombreux oiseaux protégés.
La plaine de Kur-Araz se déroule dans tout le centre du pays et se trouve encadrée par le Grand Caucase, au nord, et le Petit Caucase au sud. Elle abrite la majeure partie des terres arables du pays (près de 20 % du territoire) et bénéficie d'un réseau hydraulique généreux : elle est en effet irriguée par huit grandes rivières issues du Caucase, et profite également du réservoir de Mingyachevir, d'une superficie de 605 km², créé par un barrage sur la rivière Kura. Certaines zones de la plaine centrale sont situées au-dessous du niveau de la mer.
Cette zone n'est pourtant pas uniforme dans sa topographie. En effet, à proximité de la côte, dans la région de Gobustan, les marges de la plaine ressemblent davantage à un désert qu'à une zone agricole. La végétation y est rase et clairsemée, les collines ondulent à l'horizon sans que l'on puisse y voir de présence humaine ou animale. Cette partie du pays est pourtant le berceau de la civilisation locale, comme l'indiquent les peintures rupestres de Gobustan, l'une des fiertés de l'Azerbaïdjan.
Les environs de Gobustan sont également très réputés pour leurs volcans de boue, l'une des curiosités naturelles du pays. Les poches de gaz souterraines remontent à la surface, entraînant avec elles de l'eau et du limon : de grosses bulles de boue éclatent alors à la surface, créant un paysage lunaire et mouvant des plus étonnants.
Un peu plus à l'ouest, les collines rases se transforment en steppes dignes de certains paysages mongols, avant de s'aplatir pour céder la place aux vastes zones agricoles qui constituent la plaine proprement dite.
La partie la plus occidentale de Kur-Azar, qui est également la plus étroite, offre de magnifiques paysages de plaines, encadrées par les monts enneigés du Grand et du Petit Caucase.
L'élévation moyenne du pays atteint 657 m, mais elle ne reflète pas la réalité très contrastée du relief azéri. Alors que certaines zones se trouvent en effet en dessous du niveau de la mer (jusqu'à - 26 m), le point le plus élevé du Caucase culmine à 4 466 m (mont Bazarduzu). L'Azerbaïdjan est entouré de trois massifs montagneux : le Grand Caucase, au nord, marque la frontière avec la Russie ; le Petit Caucase, au sud-ouest, matérialise celle, contestée, avec l'Arménie ; tandis que le Talish, à l'extrême sud, sépare le pays de l'Iran.
Le Grand Caucase abrite une multitude de villages de montagne et de groupes ethniques aux traditions encore très vivaces. Ses contreforts sont des zones de peuplement anciennes, et tant les villes que les villages recèlent des trésors architecturaux. Les vestiges des forteresses, hérissées vers le ciel, rappellent également le rôle de barrière protectrice qu'était celui du Caucase dans l'histoire de l'Azerbaïdjan. Les zones les plus élevées restent largement enclavées, les routes se transformant souvent en pistes, et de bonnes chaussures de marche sont alors souvent plus efficaces que quatre roues motrices !
Le Petit Caucase, au sud-ouest du pays, est presque intégralement sous occupation arménienne. Il est donc inaccessible depuis l'Azerbaïdjan.
Enfin, la zone montagneuse de Talish, moins élevée que les deux Caucase puisqu'elle atteint à peine les 2 000 m d'altitude, est elle aussi constellée de petits villages d'implantation ancienne, comme en témoignent les nombreuses pierres sculptées disséminées dans les vallées. Elle reste cependant relativement difficile d'accès, les routes étant souvent en plus mauvais état encore que celles du Grand Caucase.
Située en territoire arménien et totalement coupée du reste de l'Azerbaïdjan par voie terrestre, la république autonome de Nakhchivan a une superficie de 5 500 km² pour une population de 412 000 habitants (recensement de 2012). Son seul véritable appel d'air international se limite aux 8 km de frontière avec la Turquie et à une ouverture avec l'Iran. La république est essentiellement montagneuse, puisque plus de 75 % de son territoire se situe au-dessus de 1 000 m d'altitude. Les deux chaînes de Daralagez et Zangezur, où se trouve le point culminant de la zone avec le mont Gapydjik, à 3 904 m, contribuent à l'élévation générale de la région. Il s'agit de montagnes relativement jeunes, qui sont souvent soumises à des tremblements de terre : le plus violent date de 1931. Enfin, la république autonome est arrosée dans sa partie méridionale par la rivière Araz, qui délimite sa frontière avec l'Iran. Le point de passage autrefois ouvert sur la frontière iranienne, au niveau de la ville de Julfa, est désormais fermé.
Depuis l'indépendance, la question du Haut-Karabagh demeure un sujet de tension fort entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Tandis que l'Azerbaïdjan revendique ces terres en cherchant une solution pacifique, l'Arménie continue d'occuper militairement la zone en équipant les forces armées du Haut-Karabagh. Y voyager depuis l'Azerbaïdjan est strictement impossible, alors que les sites touristiques majeurs du Haut-Karabagh figurent sur tous les dépliants proposant des circuits en Arménie.
Concrètement, l'occupation du Haut-Karabagh par l'Arménie répond au souci de ce pays de préserver l'indépendance autodéclarée en 1991 par un Haut-Karabagh en majorité peuplé d'Arméniens. Sous la période soviétique, la région était rattachée à l'Azerbaïdjan, qui a refusé toute idée d'indépendance.
Seuls trois pays ont reconnu l'indépendance du Haut-Karabagh : l'Abkhazie (qui elle-même n'est reconnue indépendante de la Géorgie que par six pays, dont la Russie), la Transnitrie (pays non reconnu par l'ONU et revendiqué par la Moldavie) et l'Ossétie du Sud (reconnue indépendante par la seule Russie mais toujours administrée par la Géorgie).
Autant dire que la situation du Haut-Karabagh, quelque soit le danger de déstabilisation qu'elle fait encourir à la région, ne soulève pas les passions politiques internationales.
Après la guerre en 1990-1992, un cessez-le-feu a été signé en mai 1994 qui a abouti à un statu quo. Les territoires conquis par le Haut-Karabagh sur l'Azerbaïdjan ne sont pas rendus à ce dernier, et la petite république autonome de Nakhchivan s'est vue coupée du reste du pays et réduite à une enclave.
Rien n'a véritablement évolué depuis, mais le président Aliyev continue de promettre le " retour prochain " des provinces perdues au sein de la mère patrie.
En 2008, les présidents azerbaïdjanais et arméniens se réunissent avec Vladimir Poutine et signent la Déclaration de Moscou, par laquelle ils s'engagent à trouver une solution pacifique au conflit. Fin janvier 2012, les trois présidents se sont rencontrés de nouveau pour tenter de trouver une sortie honorable pour les deux parties. Mais la plus " grande avancée " a été une déclaration par laquelle Azerbaïdjan et Arménie se disent prêts à " accélérer le processus pour trouver un accord sur les principes de base ". Malheureusement, sur le terrain, la réalité est différente et les accrochages demeurent nombreux sur la frontière, comme en témoigne la mort de plusieurs soldats arméniens et azerbaïdjanais début janvier 2015 et la démonstration de force azerbaïdjanaise, avec chars et hélicoptères de combat, en avril 2016. Si le bruit des bottes s'est éloigné, nul n'a manqué de s'apercevoir que la Turquie d'Erdogan était un appui très solide à Bakou et que la situation pouvait s'envenimer très rapidement. Du point de vue international, le Haut Karabagh, reconnu par une poignée d'Etats, a le droit juridique en vertu du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, de se dire indépendants. Mais pour l'Azerbaïdjan, ces régions occupées par des Arméniens sont ce que l'Alsace-Lorraine était à la France entre 1870 et 1914.
Malgré sa taille relativement réduite, l'Azerbaïdjan est divisé en neuf zones climatiques différentes ! Le centre et l'est peuvent être qualifiés de zones subtropicales sèches, alors que le sud-ouest est subtropical humide. L'air de la Caspienne permet aux côtes de jouir d'un climat tempéré, mais les zones de hautes montagnes sont habituées à des températures très basses en hiver et fraîches en été. Les autres climats sont plus confidentiels, souvent limités à des zones montagneuses précises ou des poches désertiques et semi-désertiques. L'une des caractéristiques des côtes, et notamment de Bakou, est la violence et la fréquence des tempêtes de vent. Les hivers y sont doux, et les étés longs et chauds, parfois à la limite de l'étouffement (jusqu'à 43 °C).
L'hiver. Les températures chutent parfois en dessous de zéro dans la capitale, mais le froid est adouci par la Caspienne le long des côtes du pays. En janvier, la température moyenne en Azerbaïdjan est de 1,7 °C, mais il faut se méfier des différences régionales. Ainsi Bakou garde une certaine douceur avec une moyenne de 4 °C, mais les régions montagneuses franchissent allègrement la barre des températures négatives. Le Caucase n'est d'ailleurs pas forcément la meilleure destination en hiver, la plupart des routes étant susceptibles d'être bloquées par la neige.
L'été. Les températures moyennes estivales tournent autour de 28 °C dans le pays. Mais alors que Bakou peut facilement devenir étouffante (jusqu'à 40 °C), les hautes montagnes ne sont pas à l'abri de chutes de neige, même au mois de juillet !
A condition de se munir de vêtements chauds pour l'altitude, la meilleure saison pour arpenter le pays se situe probablement entre le milieu du mois d'avril et le mois d'octobre.
Le printemps et l'automne. Ces deux saisons restent très agréables pour voyager dans le pays, même si les montagnes peuvent ponctuellement devenir difficiles d'accès. Le fléau du printemps, notamment à Bakou, ce sont les tempêtes de vent qui balaient la ville et sont parfois si violentes qu'elles rendent toute promenade difficile. Dans le sud du pays, les précipitations les plus abondantes ont lieu durant les mois de mars, octobre et novembre, le printemps et l'automne ne sont donc pas les meilleures saisons pour cette partie de l'Azerbaïdjan, où il vaut mieux se rendre en mai ou juin.
L'héritage de l'économie soviétique, l'impact de l'industrie pétrolière et les difficultés de la transition économique depuis l'indépendance contribuent largement à la dégradation de l'environnement azéri. Selon les scientifiques locaux, la péninsule d'Absheron et la mer Caspienne feraient partie des zones écologiquement les plus dévastées au monde ! Depuis quelques années, les autorités locales ont pris conscience de l'ampleur du problème et commencent à se préoccuper de leur environnement. De nombreuses organisations internationales sont également actives dans ce domaine en Azerbaïdjan. Mais les problèmes écologiques restent préoccupants et le manque de moyens financiers entrave trop souvent les efforts entrepris.
La pollution de l'eau est l'un des principaux casse-tête environnementaux du pays. L'utilisation intensive de pesticides et de fertilisants, notamment dans la culture du raisin, du coton et des légumes, a largement contribué à la contamination des nappes phréatiques et des rivières. Les déchets industriels et chimiques parviennent également à infiltrer les nappes, tandis que les fuites de pétrole contribuent à faire augmenter le taux d'hydrocarbures et de métaux lourds dans l'eau. A l'heure actuelle, plus de 50 % des grandes rivières du pays sont fortement polluées, ainsi que l'intégralité des lacs de la péninsule d'Absheron et de la plaine centrale. 200 km² de ces lacs sont d'ailleurs dans une situation critique. La Caspienne n'est pas épargnée : seule la moitié des eaux usées de Bakou est retraitée, l'autre moitié étant rejetée directement dans la mer...
La pollution de l'air est particulièrement sensible dans les grandes villes, et notamment à Bakou et Sumgayit. Elle est largement due aux industries chimiques et pétrochimiques, aux raffineries de pétrole et aux émissions de gaz en provenance des puits de pétrole. Elle est aggravée par l'obsolescence de la plupart des installations industrielles. Si le pays dans son ensemble ne souffre pas d'une pollution de l'air hors norme, ses grandes villes, qui ont des activités industrielles, sont en revanche très polluées.
La terre n'est pas non plus épargnée en Azerbaïdjan. Les deux menaces principales sont pour elle l'industrie pétrolière et la Caspienne. L'exploitation terrestre ou off-shore du pétrole n'est pas exempte de fuites qui finissent par se transformer en nappes de pétrole sur la terre ou les côtes. Les zones ainsi touchées sont rendues stériles et ne peuvent être exploitées pour l'agriculture.
La terre souffre également d'un important phénomène d'érosion, notamment dans les zones montagneuses. Cette érosion est largement liée à la surexploitation des ressources forestières. Près de 2 millions de m3 de bois sont coupés tous les ans dans le pays, notamment pour servir de combustible à la population de réfugiés qui n'a pas accès à d'autres ressources pour se chauffer. L'érosion touche donc 80 % des zones montagneuses du pays.
L'autre problème de la terre azérie, notamment à proximité des côtes, est l'augmentation de sa salinité. La mer Caspienne avance chaque année un peu plus à l'intérieur des terres (depuis 1978, certaines côtes ont reculé de près de 25 km !), diminuant d'autant la superficie de terres arables. Les remontées d'eau salée contribuent également à la stérilisation des zones potentiellement agricoles. La salinité toucherait près de 50 % des terres agricoles du pays.
L'état général de la Caspienne est d'ailleurs très préoccupant. La montée du niveau de l'eau a en effet entraîné l'inondation de zones industrielles situées le long des côtes. Celles-ci n'ayant pu être délocalisées à temps, souvent pour des raisons financières, leurs composants se sont retrouvés balayés par la mer. Certains champs pétroliers ont subi le même sort. La Caspienne est donc très polluée, et la présence de nappes de pétrole contribue à faire baisser son taux d'oxygène, ce qui menace tout son écosystème. Les poissons, déjà touchés par la pollution et les barrages des rivières, par des pêches trop intensives, sont en plus confrontés à la dégradation de leur environnement naturel. La population de saumons et esturgeons est ainsi en diminution radicale dans la Caspienne.
Quelques kilomètres au nord de Bakou, des friches industrielles s'alignent sur des dizaines de kilomètres. Usines désaffectées, amas de rouille, grues écroulées, engins abandonnés... Ici s'étendait, à l'époque soviétique, le plus grand centre d'industrie lourde du pays. La plupart des sites ont été abandonnés après l'indépendance, et les autorités tentent de redonner un visage humain à la ville, en particulier en développant une promenade de front de mer et en nettoyant les sols pollués, mais il faudra encore des décennies avant d'effacer totalement les traces de ce passé industriel.
Si un total de 10 % du territoire fait l'objet d'une protection, toutes les réserves ne sont pas accessibles aux visiteurs. Certaines sont interdites de toute présence humaine, d'autres se situent dans les zones frontalières avec l'Arménie. Voici la liste des réserves méritant tout spécialement une visite pour leurs caractéristiques florales ou animales. N'oubliez pas de demander les autorisations nécessaires au ministère de l'Écologie.
La réserve de Gizil-Agach, créée en 1929, s'étend sur 88 400 ha le long de la Caspienne. Elle accueille 248 espèces d'oiseaux et est considérée d'importance internationale depuis 1975 : elle est en effet une zone de reproduction privilégiée pour certaines espèces rares, notamment pour les oiseaux aquatiques.
La réserve de Girkan a été instaurée dans la région de Talish en 1936. Elle est destinée à protéger une forêt aux caractéristiques très rares. Plus de 1 900 plantes, dont 162 endémiques, 95 rares et 38 menacées poussent dans cette zone.
La réserve de Basutchay, créée en 1974, s'étend sur 117 ha. Cette bande de 15 km de longueur et de 200 m de largeur au maximum englobe les berges de la rivière Basutchay, sur lesquelles prospère le plus grand bocage de platanes au monde. Cette réserve naturelle se trouve actuellement sous occupation arménienne.
La réserve de Gara Yaz a été fondée en 1978, pour protéger et restaurer les forêts tugay, un écosystème rare et menacé, le long de la rivière Kour.
La réserve d'Ismayilli, créée en 1981, abrite de rares forêts héritées de l'ère tertiaire.
La réserve de Gara Gel date de 1987 et s'étend sur 300 ha. Elle est destinée à protéger l'écosystème unique formé autour du lac d'origine glaciaire de Gara Gel. Cette réserve se trouve actuellement dans la zone d'occupation arménienne.
Le parc national d'Altiagaj, dans les environs de Khizi, s'étend sur 11 000 hectares. De vastes forêts de chênes abritent une faune très diversifiée, avec en particulier des ours bruns.
Le parc national de Shirvan, en bordure de la Caspienne, au sud de Gobustan abrite une forte population de gazelles de perses, espèce classée vulnérable, et qui reprend du poil de la bête, à l'abri de cette végétation rase couvrant 55 500 hectares en bord de mer.
Visiter les parcs nationaux azerbaïdjanais est aussi intéressant que compliqué. Il vous faudra avant tout obtenir une autorisation du ministère de l'Ecologie, puis effectuer un paiement auprès d'une banque agréée qui vous sera indiquée par le ministère. La banque vous délivrera un reçu qui vaudra billet d'entrée pour la réserve concernée. Soyez certain de vous présenter au jour et à l'heure convenue avec ministère pour éviter de vous faire refouler à l'entrée ou de trouver porte close.
Grâce à ses multiples climats et ses caractéristiques géographiques variées, l'Azerbaïdjan possède une faune et une flore étonnamment riches pour un si petit territoire. Ses particularités sont si fortes que le pays est considéré comme l'un des 25 écosystèmes vitaux du monde.
Les enjeux écologiques ont évidemment un impact négatif sur la faune et la flore locales : certains équilibres sont menacés, des espèces animales et végétales pourtant protégées sont en instance de disparition. Mais l'Azerbaïdjan s'est progressivement doté de parcs et de zones protégées, afin de mieux conserver ce patrimoine naturel dont certains éléments sont uniques au monde. Le manque de financement se fait encore sentir dans la gestion de ces réserves, mais la volonté de préservation est désormais clairement affichée.
La faune est également variée et regroupe de nombreuses espèces rares. Le pays abrite 99 espèces de mammifères, dont 14 sont menacées à l'échelle mondiale. L'Azerbaïdjan ravira les amateurs d'oiseaux : 360 espèces différentes occupent le ciel azéri, dont 35 font partie des espèces menacées (et 14 d'entre elles sont recensées dans le Livre rouge de l'Azerbaïdjan, objet de mesures spéciales de protection). Fait un peu moins réjouissant pour les touristes en bermuda : 54 espèces de reptiles et près de 14 000 espèces d'insectes vivent dans le pays. 10 espèces de reptiles sont menacées et 7 sont inscrites au Livre rouge. Quant aux insectes, 40 d'entre eux font partie des espèces menacées dans le monde.
Bordé par la Caspienne et arrosé par un important réseau de rivières, l'Azerbaïdjan accueille 123 espèces et sous-espèces de poissons. Malheureusement, certains d'entre eux ont pratiquement disparu, à cause de la pollution de l'eau mais aussi des barrages, notamment sur la rivière Kura.
Des parcs nationaux et des zones protégées ont été créés au cours du XXe siècle, pour tenter de protéger cet écosystème si particulier. A l'heure actuelle, le pays compte 42 zones protégées classées réserves naturelles ou parcs nationaux. Elles couvrent pas moins de 10 % du territoire national dont une grande partie interdite de toute activité humaine hors le pastoralisme. Il n'est pas rare de voir, dans certaines réserves, des derricks encore en fonctionnement. C'est le cas lorsque la réserve naturelle a été créée récemment, autour d'un puits de pétrole en exploitation. Mais aucune nouvelle activité n'est autorisée. La plupart des réserves protègent des espèces en particulier, qu'il s'agisse de plantes rares où d'animaux en danger d'extinction comme la gazelle de perse.
Le pays a également établi une liste de " monuments naturels " protégés : cette catégorie regroupe 37 objets paléontologiques ou géologiques, 15 000 ha de forêts endémiques ou ayant une valeur botanique, et plus de 2 000 arbres âgés de 100 ans au moins. Les autorités azéries, pleinement conscientes des enjeux environnementaux, augmentent d'année en année la surface de ces zones protégées spéciales, qui recouvent aujourd'hui pas moins de 7 % de la superficie totale du pays, avec 594 939 ha. Parmi les projets pour l'avenir, le parc national de Shag Dag dans le Grand Caucase et celui de Samur-Yalama, qui inclut, dans le nord du pays, une partie de la Caspienne, feront grimper le pourcentage d'espaces protégés à 11 % de la superficie totale du pays.
La flore azérie est particulièrement riche et spécifique. On trouve en effet en Azerbaïdjan l'intégralité des espèces florales présentes dans le Caucase, auxquelles viennent s'ajouter 270 espèces endémiques. Les forêts du pays, qui recouvrent un peu moins de 14 % du territoire, et sont pour la plupart situées dans les régions montagneuses de Grand et du Petit Caucase, ainsi que dans le Talish, sont un véritable concentré floral. Malheureusement, la surexploitation des forêts et l'absence de gestion des ressources en bois ont entraîné la destruction de larges superficies de zones vierges, qui sont désormais souvent réduites à des poches sauvées par leur inaccessibilité. On compte 37 espèces florales menacées en Azerbaïdjan à l'heure actuelle.
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