Leitfaden Jemen : Economie
Le produit intérieur brut est estimé à 14,6 milliards de dollars en 2005 (12,9 milliards de dollars en 2004). La croissance économique, qui subissait un ralentissement en 2004, semble avoir légèrement inversé sa tendance, en 2005, le taux de croissance était de 2,9 %. L'inflation semble augmenter si l'on en croit les prévisions puisqu'elle atteint que 16,9 % en 2005 contre 12 % en 2004.
La caractéristique de l'économie yéménite est d'être assez ouverte sur l'extérieur ; la part des exportations dans le PIB atteint 35 % en 2004. Le Yémen, bien que pays exportateur de pétrole (sans adhérer à l'OPEP), et qui réalise avec ses hydrocarbures 87,9 % de ses exportations, n'en demeure pas moins très dépendant de l'aide internationale qu'il a encore sollicitée lors de la réunion de Londres en novembre 2006, durant laquelle 4,7 milliards de dollars lui ont été promis.
La situation de l'emploi est inquiétante puisque le taux de chômage varie de 35 % à 40 % selon les sources. 42,5 % de la population, en 2003, étaient considérés comme étant en dessous du seuil de pauvreté.
Les principaux partenaires commerciaux du Yémen sont en tant que pays clients, la Chine (31,2 %), l'Inde (10,4 %) et la Corée du Sud (5,3 %), et en tant que fournisseurs, l'Arabie saoudite (11 %), les Emirats arabes unis (14,1 %) et le Koweit (7,9 %).
Le Yémen n'est pas encore membre du Comité de coopération du Golfe (CCG) et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), malgré des démarches avancées, notamment avec le CCG dont le Yémen n'est que membre partenaire.
La Communauté économique internationale demande au Yémen de faire plus d'efforts dans ses réformes structurelles, notamment en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption. Les dépenses destinées à l'armée sont encore trop importantes, et la part du budget national consacrée à l'éducation est jugée insuffisante, eu égard à la forte démographie du pays.
Le Yémen est le pays le plus pauvre des pays du Golfe, mais aussi le plus nombreux, et majoritairement constitué de nationaux, au contraire de ses voisins qui vivent en sous-traitant beaucoup de travaux à de la main-d'oeuvre étrangère.
Le problème structurel de l'eau dont les réserves s'amenuisent, le choix de la culture du qat au détriment d'autres productions agricoles, ainsi que la productivité réduite locale, ne donnent pas au Yémen un avenir radieux, en dépit des ressources naturelles telles que le pétrole ou le gaz dont l'extraction est confiée à des sociétés étrangères, mais dont les retombées ne sont pas équitablement réparties à l'ensemble de la population.
Les investisseurs étrangers sont très rétifs à s'implanter dans le pays, à cause du problème de corruption non réglé, des difficultés dans certaines régions, dues aux tribus sur lesquelles le pouvoir central n'a pas de contrôle et qui peuvent bloquer des installations pendant plusieurs mois.
Le secteur du tourisme ne donne au Yémen que 2 % de son PIB. En 2005, selon les sources du ministère du Tourisme, ce sont 336 070 visiteurs qui ont arpenté le pays, mais la répartition de ces voyageurs (71,62 % venant du Moyen-Orient contre 13,3 % venant d'Europe ou des Etats-Unis) ne permet pas au pays de compter sur ces touristes pour augmenter ce secteur dans la part du PIB.
Les capacités d'accueil des hôtels sont donc réduites, et la qualité des hôtels affichant 5-étoiles à leur porte ne dépasse pas les services que l'on pourrait attendre d'un 3-étoiles aux normes européennes. En 2005, ce sont 3 078 Français qui ont été recensés comme touristes, sachant que le calcul de ce chiffre est fondé sur les entrées sur le territoire et ne distingue pas les expatriés travaillant sur place.
Les destinations, bien que nombreuses, ne sont pas assez variées pour attirer un public culturel important. Les régions archéologiques situées dans le Nord dans les régions de Marib et du Djaouf, sont pour l'instant interdites aux touristes pour des raisons de sécurité intérieure. Par ailleurs, l'île de Socotra, qui pourrait devenir une destination de tourisme écologique, à cause des vents qui la battent, n'est accessible que six mois de l'année.
La présence française est surtout notable dans le secteur de l'énergie, pétrole, gaz et électricité. Les ventes d'Airbus à la compagne d'aviation nationale Yéménia tendraient à augmenter au détriment de son concurrent Boeing.
Banques : Calyon, du groupe Crédit Agricole.
Télécommunications : France Télécom, Alcatel.
Energie : Total, EDF, CGG, Ipedex.
Agroalimentaire : Sodexho, CIS.
Tourisme : Accor.
Aéronautique : Airbus, Thalès.
Ingénierie : Technip.
Services : la Monnaie de Paris.
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