Leitfaden Galicien : Les personnalités célèbres : Espagne

La famille royale

Les Espagnols se tiennent régulièrement informés de la vie des membres de la famille royale, ce qui explique une partie du succès des journaux de ragots et des émissions TV sur la vie des stars. Cette curiosité ne va pas toujours de pair avec la popularité de la monarchie : selon une enquête du CIS (Centre de recherches sociologiques) de mai 2004, 55 % des Espagnols trouvent que la monarchie est dépassée, mais 50 % pensent qu'elle garantit l'ordre et la stabilité.

Juan Carlos bénéficie d'un statut privilégié dans l'opinion publique, après avoir joué un rôle majeur dans la transition démocratique. Son fils Felipe ne paraît pas en avoir hérité et sa légitimité comme futur roi est très discutée.

Juan Carlos, né à Rome en 1938, est désigné officiellement, en 1969, comme successeur de Franco, avec le titre de prince d'Espagne. Son père, le comte de Barcelone, accepte pour rétablir la monarchie. Juan Carlos est proclamé roi d'Espagne en 1975. Les Espagnols l'accueillent avec réserve. Le 27 décembre 1978, il signe la Constitution démocratique et renonce à tous les pouvoirs qu'il avait reçus de Franco. Le 23 février 1981, l'irruption de Tejero, coiffé du tricorne de la Guardia Civil et brandissant un pistolet dans la Chambre des députés, en plein débat, fait basculer la situation. Les sarcasmes cessent comme par enchantement et la famille royale devient un peu la famille de chacun de ses sujets.

Le roi Juan Carlos restera dans l'histoire comme celui qui a su, après avoir été élevé sous la coupe du général Franco, se porter garant de la transition démocratique. Le roi a trois enfants avec la reine Sofía : le prince Felipe, l'héritier du trône, et les infantes Cristina et Elena. La reine Sofía, très impliquée dans les oeuvres caritatives, est appréciée du peuple espagnol.

Né en 1968, le prince héritier Felipe est marié, depuis 2004, avec Letizia Ortiz, journaliste et présentatrice sur TVE, la chaîne publique. Ils ont deux filles, Leonor, née en 2005, et Sofía, née en 2007. L'infante Leonor est en seconde position après son père dans la ligne de succession au trône. Mais la nouvelle princesse des Asturies n'accédera au pouvoir que si elle est fille unique, si elle n'a que des soeurs ou, enfin, si le gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero fait voter une loi de modification concernant la succession au trône d'Espagne, comme le Premier ministre l'avait annoncé. L'Espagne et le Danemark sont les deux dernières monarchies qui maintiennent la préférence masculine, en contradiction avec le principe d'égalité des sexes proclamé dans l'article 14 de la Constitution espagnole.

L'infante Elena (née en 1963) a épousé Jaime de Marichalar. Ils ont deux enfants, Felipe Juan Froilan et Victoria Federica. L'infante Cristina (née en 1965) épousa un joueur de handball, Iñaki Urdangarin, en 1997. Ils ont quatre enfants : Juan, second petit-fils du roi d'Espagne, né le 29 septembre 1999 à Barcelone, Pablo Nicolas, Miguel et Irène.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.casareal.es - C'est le site officiel de la monarchie, avec biographies et emploi du temps des principaux membres, mais sans les ragots.

Eduardo Chillida

Né en 1924 à Saint-Sébastien (Donostia). Il commence ses études d'architecture, mais les abandonne pour gagner Paris en 1948. Sa première exposition y a lieu en 1950.

En 1971, il est nommé professeur à l'université de Harvard. En 1975, il crée le logo de l'université du Pays Basque. En 1994, il est nommé académicien des Beaux-Arts de Madrid.

En 2000, il inaugure le musée Chillida-Leku, à Hernani, dédié à son oeuvre. Au cours de sa vie, il s'est vu décerner presque tous les prix d'architecture existants. Son oeuvre est présente dans plus de vingt musées, dans le monde entier, et elle est mentionnée dans les écrits de Martin Heidegger, d'Emile Cioran et d'Octavio Paz. Chillida est mort en 2002, à Saint-Sébastien.

Álvaro Cunqueiro Mora

Né en 1911 à Mondoñedo, en Galice. Romancier, poète, dramaturge, journaliste et gastronome, il est considéré comme l'un des piliers de la littérature galicienne. Il écrit en galicien et en castillan. Quelques titres traduits : Les Chroniques du sous-chantre, L'Année de la comète ou la bataille des quatre rois, Galiciens, corbeaux et parapluies, Gens d'ici et de là. Il est mort en 1981 à Vigo.

Adolfo Domínguez

Né à Ourense en 1950, Adolfo Domínguez est un créateur, chef de file de la mode espagnole. Il étudie le design et la cinématographie à Paris et à Londres. Il reprend la boutique de son père et commence à dessiner ses créations, qu'il montre pour la première fois à Madrid, en 1981. Ses collections révolutionnent le marché de la mode en Espagne.

Lucía Etxebarría

Née en 1966 à Valence de parents basques, Lucía Etxebarría est le symbole de la génération " no future ". Racontant mieux que personne les déboires d'une jeunesse espagnole désillusionnée, elle revendique la liberté sexuelle et met à mal tous les tabous. Plume bien affûtée et désinvolture de façade, la romancière espagnole impose un style vrai et finement ficelé. Après des études de journalisme à Valence, elle se lance dans l'écriture en 1996, avec une biographie de Kurt Cobain et Courtney Love, mais c'est un an plus tard qu'elle obtient le succès, avec Amour, Prozac et autres curiosités. En 1998, elle reçoit le prix Nadal pour son roman Béatrice et les corps célestes. Prolifique (un livre par an), elle a également coréalisé, en 1999, Sobreviviré et adapté pour le cinéma (2001) son livre Amour, Prozac et autres curiosités. Elle a reçu le prix Primavera pour De l'amour et autres mensonges (2001) et le prix Planeta, en 2004, pour Un miracle en équilibre. En 2005, elle publie Aime-moi, por favor !, un recueil de quinze nouvelles. Parmi ses derniers ouvrages, on peut citer les romans Cosmofobia (2007) et Lo Verdadero es un momento de lo falso (2010 - non traduit), ainsi que le recueil de nouvelles Ce que les hommes ne savent pas, le sexe vu par les femmes, paru en 2009.

Sebastián Julián Gayarre

Né à Roncal (Navarre) en 1844. Après avoir exercé différents métiers, le célèbre ténor s'établit comme maréchal-ferrant à Pampelune, où il prend l'habitude de chanter en travaillant. Très vite, ses amis lui conseillent de s'inscrire à la chorale, où il est intégré directement comme premier ténor. Il décide alors de partir à Madrid, avec une bourse pour étudier le chant, puis à Milan, grâce à une bourse de la Diputación foral de Navarra. En trois mois à peine, il rencontre le succès auprès du public italien. Dès lors, les contrats s'enchaînent, Paris, Londres, Buenos Aires, La Scala de Milan, partout résonne la voix de Gayarre et on le surnomme même " le roi du chant ". Malheureusement, en 1889, alors qu'il est malade, il décide de chanter quand même, mais il se casse la voix et s'évanouit sur scène. Il va alors souffrir d'une profonde dépression qui se terminera par sa mort, le 2 janvier 1890.

Agustín Ibarrola

Né à Bilbao en 1930, il fonde Equipo 57, avec José Duarte, Ángel Duarte et José Serrano. Ce groupe à caractère néo-rationaliste et expérimental révolutionne le monde des arts plastiques espagnols dans les années 1950 et 1960. Son oeuvre est tournée vers la dénonciation sociale de tendance pacifiste. Il reçoit de nombreux prix, dont, entre autres, le prix français de la critique, en 1966, et la médaille d'or des Beaux-Arts, à Madrid, en 1993. Il est l'un des peintres espagnols contemporains les plus importants.

Miguel Induráin Larraya

Né à Villava en Navarre, en 1964, il commence sa carrière professionnelle en 1984, dans l'équipe Reynolds, et participe aux Jeux olympiques de Los Angeles. Il gagne ensuite le Paris-Nice, le Tour de France, le tour d'Italie et le championnat de vitesse d'Atlanta. En 1991, il gagne pour la première fois le Tour de France, victoire qu'il répète les quatre tours suivants. Il est médaille d'argent en 1996 au Mondial de fond et premier au Championnat du monde contre la montre. En 1992, on lui décerne le prix Principe de Asturias pour le sport. Le 2 janvier 1997, il décide de se retirer de la course après une longue carrière.

Francisco Leiro

Né à Cambados en Galice en 1957, Leiro est célèbre en Espagne et aux Etats-Unis pour ses figures en bois dont l'humour est fait de burlesque et de non-sens. " Je suis sculpteur de naissance ", affirme-t-il, et c'est presque vrai puisque c'est son grand-père Paco, ébéniste et sculpteur imagier, qui lui a passé le virus. En 1978, grâce à une bourse Fullbright, il part pour New York. " J'étais venu pour dix mois, j'y suis resté douze ans ", dit-il. Il a conservé son atelier de Cambados et passe six mois de l'année de chaque côté de l'océan. Pour une exposition au printemps à New York, les gigantesques statues de granit de prophètes ont voyagé en bateau depuis Cambados jusqu'au coeur du Manhattan. " J'essaie de raconter mes affaires à travers la sculpture. Avec les mots, je m'exprime mal. " Il parle le galicien du Sud et emploie volontairement le castrapo, ce mélange populaire de galicien et castillan, avec des jeux de mots dans les titres de ses oeuvres.

Julián Orbón

Né le 7 août 1925 à Avilés, il s'initie à la musique dans les Asturies, sous la houlette de son père, compositeur et pianiste. En 1940, il part à Cuba, où il devient le disciple d'Oscar Loirée et de José Ardévol avec qui il fonde, en 1942, le groupe Renovación Musical. En 1945, il est critique de musique pour le quotidien Alerta. La même année, il part aux Etats-Unis où il s'inscrit au centre musical de Berkshire, avec A. Copland. En 1954, il reçoit le prix Juan de Landaeta, au Festival international de Caracas. En 1958 et en 1969, il est récompensé à deux reprises par le prix Guggenheim. En 1963, il s'établit définitivement aux Etats-Unis où il enseigne dans les universités de Washington, Miami et Princeton. En 1967, il reçoit le prix de l'académie américaine des Arts et des Lettres. En 1986, il revient pour la troisième fois en Espagne, à l'occasion de l'hommage qui lui est rendu par la mairie d'Avilés. Le 21 mai 1991, il meurt à Miami.

Mariano Rajoy

Né en mars 1955 à Saint-Jacques-de-Compostelle. Successeur politique de José María Aznar, Mariano Rajoy est à la tête de l'opposition depuis la défaite du Parti populaire aux élections législatives de mai 2004. Il fait des études de droit et réussit brillamment les concours de la haute fonction publique. Nommé plusieurs fois ministre sous Aznar, il occupe notamment le poste de ministre de l'Intérieur et parvient alors à faire arrêter beaucoup de grosses têtes de l'ETA. Il est aussi porte-parole du gouvernement. Il fut le principal adversaire de José Luis Rodriguez Zapatero lors des élections législatives de mars 2008.

Pablo Sarasate

Né le 10 mars 1844 à Pampelune. Il commence à étudier le violon dès son plus jeune âge et devient rapidement premier violon de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle et professeur à l'école de musique de cette même ville. Son talent lui permet d'obtenir une bourse, octroyée par la reine Isabelle II, et il part étudier au Conservatoire de Paris, où il obtiendra le premier prix en 1857. Il voyage dès lors à travers toute l'Europe, aux Etats-Unis et en Amérique du Sud. Ses contemporains s'accordaient à dire qu'il était un maestro du violon et qu'il pouvait en tirer des sons divins apparemment sans aucun effort. Il a également composé des pièces, qualifiées de brillantes et subtiles, teintées d'une touche de folklore espagnol. Il est mort en 1908 à Biarritz.

Francisco Javier Sáenz de Oiza

Né en 1918 à Caseda (Navarre). Après de brillantes études d'architecture, il obtient une bourse de l'académie des Beaux-Arts, qui lui permet d'entreprendre un voyage aux Etats-Unis afin de se perfectionner. A son retour, il commence une carrière de professeur à l'école d'architecture de Madrid, où il est nommé directeur en 1983. Il est considéré comme l'un des plus grands architectes espagnols du XXe siècle. Ses ouvrages les plus importants sont l'église d'Arantzazu, à Oñati, et l'immeuble de la Banque de Bilbao. Ces deux édifices sont représentatifs du style d'Oiza, qui travaille principalement avec du béton et de l'acier, inscrivant son oeuvre dans un courant résolument moderniste. Il meurt à Madrid en 2000.

Ignacio Zuloaga

Né à Eibar (Pays Basque) en 1870. Zuloaga a vécu à cheval sur les deux siècles, le XIXe et le XXe. Faisant partie de la Génération 98, il a été l'un des peintres majeurs de son temps. Il suit des études chez les jésuites, en France, en Espagne et en Italie. Il s'installe pendant quinze ans à Ségovie et, en 1880, vit à Montmartre. A partir de 1890, il expose aux côtés de Toulouse-Lautrec, Gauguin, Degas... Sa peinture est dramatique et réaliste ; son thème favori, les taureaux. Il meurt à Madrid en 1945.

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