Leitfaden Tibet : Population et langues
Avec plus de 1,3 milliard d'habitants, la Chine est le pays le plus peuplé du monde. La densité de population est relativement élevée (134 habitants au km²), mais elle ne reflète pas les grandes disparités régionales : plus de 400 hab./km² sur la côte est, 200 hab./km² au centre du pays, et moins de 10 hab./km² sur les hauts plateaux de l'ouest du pays. Les Chinois restent en très grande majorité des ruraux : plus de 62 % d'entre eux vivent dans les campagnes contre 38 % seulement dans les villes. Le processus d'urbanisation et sa maîtrise constitueront d'ailleurs l'un des grands enjeux de la Chine dans les années à venir. Un autre défi pour les autorités sera la gestion des retraites : la politique de contrôle des naissances a entraîné la formation d'une pyramide des âges très déséquilibrée. Le pays ne compte que 22,4 % d'enfants de moins de 14 ans contre 70,3 % d'adultes entre 15 et 64 ans, et 7,3 % de personnes de plus de 65 ans. C'est ce déséquilibre et les risques sociaux dans la durée qui incitèrent les autorités à assouplir cette politique en 2014.
La Chine est composée de 56 ethnies : les Han représentent plus de 91 % de la population, le reste étant constitué d'une mosaïque de 55 minorités ethniques, dont certaines ne comportent plus que quelques milliers de représentants. Les minorités sont essentiellement localisées sur les frontières du pays. Mongols, Ouïghours et Tibétains forment les trois groupes ethniques les plus importants... et les plus revendicateurs. À noter aussi que dans certaines régions, les minorités sont majoritaires. C'est notamment le cas du Guanxi.
Officiellement, depuis la loi sur l'autonomie des régions ethniques, promulguée en 1984, les minorités jouissent d'une protection de leur culture et de leurs traditions, ainsi que d'une autonomie administrative par rapport à Pékin. Mais l'exemple du Tibet montre la réalité de la situation, où la répression des revendications est la norme plutôt que l'exception. Outre les Tibétains, les Ouïghours du Xinjiang sont particulièrement touchés par la répression : musulmans de culture turkmène, les Ouïghours opposent à l'autorité centrale des revendications autonomistes parfois violentes. Depuis le 11-Septembre, la Chine invoque la menace terroriste pour réprimer en toute impunité les mouvements indépendantistes du Xinjiang, avec l'assentiment tacite de la communauté internationale. Et Pékin a également renforcé sa politique de " hanisation " du Xinjiang (comme du Tibet), encourageant l'émigration de Han dans ces régions, afin de rendre les populations ethniques minoritaires sur leurs propres terres. La construction de la ligne de chemin de fer entre le Qinghai et le Tibet, inaugurée en 2006, devrait amplement contribuer à cette politique migratoire.
La Chine entretient donc des relations ambiguës avec ses minorités : alors qu'elle en réprime certaines ou se désintéresse d'autres (de nombreuses minorités sont situées dans des zones rurales très reculées, complètement oubliées par la croissance économique du pays), elle encourage la visibilité de quelques-unes d'entre elles. Conscientes de l'atout touristique que cette mosaïque culturelle peut représenter, les autorités centrales poussent alors au développement de l'aspect folklorique des ethnies, mais ce n'est en aucun cas la situation présente au Tibet ou au Xinjiang où les différences culturelles tendent à s'amenuiser.
Plus d'un milliard de personnes parlent le chinois - un habitant sur quatre de la planète. Le chinois est aussi une des plus vieilles formes d'écriture connues, les plus anciens caractères datant de la dynastie Shang (1500 av. J.-C.). Bien que la langue chinoise parlée ait radicalement changé à travers les âges, les caractères chinois sont restés les mêmes depuis le IIIe siècle avant notre ère, lorsque Qin Shi Huangdi, le premier empereur, a standardisé l'écriture.
Chaque caractère, qui peut comprendre jusqu'à 20 traits, correspond à une idée et non pas à un son, l'écriture chinoise n'est donc pas un système qui renvoie à la prononciation. La langue compte plus de 50 000 caractères, mais seuls 3 000 sont nécessaires pour assimiler la langue et la lecture courante. Seuls quelques rares érudits maîtrisent tous les signes. Les mots écrits constituent de véritables chefs-d'oeuvre calligraphiques. Traditionnellement, le chinois se lisait de haut en bas et de droite à gauche ; mais les journaux et livres modernes sont désormais écrits conformément aux pratiques occidentales, de gauche à droite et de haut en bas. Malgré les nombreux dialectes (huit groupes principaux), c'est cette langue écrite, ne présentant pas les mêmes variations que la langue parlée, qui permet à tous les Chinois de communiquer (un Pékinois et un Cantonais utilisent les mêmes caractères, mais ils ne les prononcent pas pareil). Ayant peu changé depuis des millénaires, la langue écrite peut donc être lue par tous les Chinois. La difficulté que présente l'écriture chinoise pour les étrangers provient en majeure partie du grand nombre de caractères nécessaires à la lecture d'un texte, et surtout aux différentes significations que ces caractères prennent dans des contextes différents.
La difficulté de la langue chinoise tient aux quatre tons différents qui peuvent complètement changer le sens d'un même mot, car il existe de nombreux homonymes. Pour cette raison, il vaut mieux essayer de composer une phrase courte, au lieu de prononcer un mot isolé. Le chinois repose donc sur une logique rigoureuse. Beaucoup de caractères, qui sont dérivés de symboles imagés (pictogrammes), forment ensemble de nouveaux éléments, et la langue se comprend assez facilement. Avec cinquante mots, on peut en faire de trois à quatre cents, il suffit de savoir les combiner. Si on met côte à côte ni (vous) et hao (bon), cela fait " bonjour ". Avec zhong (milieu) et guo (pays), on obtient " Empire du Milieu " (la Chine). Les capitales sont nommées en fonction de leur situation : ainsi Pékin se prononce en assemblant bei (nord) et jing (capitale). Le touriste constatera très vite que le chinois est une langue très mélodieuse (quatre tons pour le mandarin et huit tons pour le cantonais). Cette prononciation des mots à plusieurs tons présente quelques difficultés pour les étrangers. Les différentes intonations peuvent changer complètement le sens d'un même mot.
La Chine s'est fixée une langue parlée commune en alignant les différents dialectes sur le pékinois. La langue officielle est celle que nous appelons " mandarin " et que les Chinois appellent le putonghua (langue commune) ou hanyu (la langue des Han). Afin de favoriser l'alphabétisation du pays, Mao Zedong a imposé une simplification de l'écriture : une centaine de caractères furent ainsi simplifiés dès 1956, puis l'expérience a été élargie à plus de 500 caractères. Hong Kong et Taiwan utilisent en revanche toujours des caractères non simplifiés, ce qui rend difficile la lecture des journaux locaux pour un Chinois du continent.
Autant les caractères simplifiés se sont imposés, autant l'alphabétisation avec l'emploi de l'alphabet latin fut un échec (dans la langue chinoise, le mot est inséparable de l'image). L'essai de transcription phonétique comme le zhuyin zimu, en 1918, qui devait remplacer les caractères, fut un échec total. Actuellement, le système officiel de romanisation (transcription phonétique de la langue) utilisé en Chine s'appelle le pinyin. Il fut adopté en 1958 par l'Assemblée populaire nationale de la République populaire, lors de sa première législature. Le pinyin se sert des lettres latines et se compose avec les vingt-six lettres de l'alphabet romain. Bien que cette transcription ne corresponde pas non plus exactement à notre système phonique, elle s'est néanmoins révélée très utile pour les étrangers qui apprennent la langue chinoise. Il est par contre assez difficile pour un débutant de prononcer correctement le chinois en lisant le pinyin. Ainsi, Xi'an se prononce en réalité " si-anne ".
Le putonghua est donc la langue officielle et de fait c'est celle qui est enseignée à l'école (bilinguisme jusqu'à la fin de l'école primaire puis majoritairement en chinois à partir du secondaire). C'est donc principalement la langue que vous utiliserez lors de vos déplacements.
A noter : le ouïghour, langue d'origine turque, est néanmoins parlé en majorité dans le Xinjiang. Au contraire, l'usage du tibétain tend lui à disparaître.
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