Leitfaden Kinshasa : Survol de la région

Géographie

Kinshasa est située à l'ouest de la RDC, sur la rive gauche du fleuve Congo. Le Pool Malebo - cet élargissement du fleuve vestige d'un ancien lac - la sépare de Brazzaville, la capitale de la République du Congo voisine distante de quelques kilomètres à peine, faisant de ces deux villes les capitales les plus rapprochées au monde.

La ville-province de Kinshasa est bornée au sud par la province du Kongo Central et au nord-est par les nouvelles provinces du Mai Ndombe, Kwilu et Kwango (ex Bandundu). La ville s'est développée entre le promontoire de Gombe, fermant le Pool Malebo et abritant la baie de Ngaliema avant les rapides de Kinsuka, et les collines au sud situées à proximité du fleuve (Mont Ngaliema à l'ouest et Mont Mangengenge à l'est, le point culminant à 718 mètres). La vaste plaine ainsi délimitée abrite l'essentiel de la ville sur une superficie de 9 965 km2. La ville s'étend cependant chaque jour davantage vers les collines à l'ouest et au sud, et gagne dorénavant l'est et le plateau de Kwango.

Le Kongo Central, cette espèce de pipette qui relie le pays à l'océan Atlantique, avec une bande côtière d'à peine 38 km, est la seule province maritime du pays. Des confins de Kinshasa à Banana, elle couvre une distance de près de 630 km. Le Kongo Central est borné au nord par le Congo-Brazzaville, au sud par l'Angola, à l'est par la ville de Kinshasa et la province du Kwango, et à l'ouest par l'océan Atlantique et l'enclave de Cabinda (Angola). Sa superficie est de 53 947 km2, soit 2,3 % de la superficie nationale.

Le relief est dominé par des soulèvements du tertiaire qui se concrétisent entre Kinshasa et Matadi par la chaîne des Monts Mayumbe (ex-Monts de Cristal), et prolongent la savane boisée jusqu'à l'Atlantique. La zone littorale, coincée entre l'Angola et l'enclave de Cabinda, est une région de terres marécageuses limitée à l'arrière par des plateaux.

Climat

Le climat est équatorial (chaud et humide), composé d'une saison des pluies et d'une saison sèche qui va de mi-mai à mi-septembre. De mi-janvier à février, la ville traverse une période où les pluies se font rares, c'est la "petite saison sèche". Le reste de l'année est relativement pluvieux surtout aux alentours des mois de mars et novembre. En saison des pluies, les températures atteignent parfois les 35 °C tandis qu'il fait plus frais en saison sèche, surtout en juillet et août, avec des températures moyennes tournant autour de 18 °C. La saison des pluies est caractérisée par des orages et des averses ponctuelles, quotidiennement ou tous les 2-3 jours selon la période, elle n'empêche donc nullement la tenue d'activités. Il faut simplement en tenir compte pour ses déplacements en ville ou à l'extérieur, qui sont rendus plus difficiles.

Le Kongo Central est soumis à un climat tropical humide, avec des influences du courant océanique froid de Benguela dans la région littorale. C'est aussi la province qui compte le moins de jours de pluie. Et la ville de Mbanza Ngungu, perchée en altitude, connaît un climat particulièrement clément durant toute l'année. Plus on se rapproche de Kinshasa, plus le climat perd son caractère océanique et épouse les caractéristiques du climat tropical humide.

Environnement – écologie

Jusqu'au XIXe siècle, Kinshasa était une région de savane arborée couverte d'une forêt secondaire où dominaient baobabs géants et palmiers borassus (malebo, le symbole de la ville), et dont il ne reste aujourd'hui quasiment rien, suite à l'urbanisation et à l'action anthropique (cultures extensives, constructions, densité croissante de la population, besoins en bois...). Quant à l'ancienne ceinture verte ségrégationniste, seuls subsistent encore le jardin botanique, récemment réaménagé et unique poumon vert public au coeur de la ville, le jardin zoologique en piteux état, et l'enceinte privée du golf club.

Enjeux de salubrité

En plus de l'absence d'espaces verts en ville, s'ajoute un problème criant de gestion des déchets, qui entraîne la pollution des principales rivières et la dégradation de l'espace public. Les Chinois travaillent sur un système d'égouttage à partir des vestiges hérités de la colonisation, mais cela semble être un sacré casse-tête pour l'adapter aux besoins actuels... Sans compter que la nature du sol sablonneux de la plaine kinoise entraîne des inondations en saison des pluies, ainsi qu'un phénomène accru d'érosion. Kinshasa n'est donc pas un modèle de ville "verte", c'est peu de le dire, et la préservation de l'environnement ne semble pas faire partie des priorités, déjà nombreuses par ailleurs.

Sites naturels périphériques

Par contre, des efforts sont tout de même entrepris par quelques privés pour préserver des sites naturels aux alentours : symphonies naturelles, Mbudi Nature, lac Ma Vallée, Lola ya Bonobo, et les domaines situés à Maluku et Nsele, ainsi qu'au sein de projets de conservation sur la route de Bandundu : réserve de Bombo Lumene et les projets agroforestiers de Ibi village, Cadim et Mampu. Sans oublier la route du Kongo Central : jardin botanique de Kisantu, Mbuela Lodge, chutes de Zongo, réserve de biosphère de Luki, etc. Ces immanquables écologiques contribuent au maintien d'un cadre environnemental viable, même s'ils concernent davantage la périphérie.

Agroforesterie


Les plateaux Batéké à l'est de la ville accueillent trois projets majeurs sur le plan de l'agroforesterie : Ibi village, Mampu et Cadim. Ceux-ci sont essentiellement basés sur le principe de "puits de carbone" tel que développé par les Nations Unies dans le Protocole de Kyoto. Ce concept prévoit le stockage du CO2 de l'atmosphère notamment via l'écosystème forestier, l'un des principaux puits de carbone naturel planétaire, afin de lutter contre le réchauffement climatique. D'où l'importance du reboisement à l'oeuvre au sein de ces trois projets.

Développement intégré

Cette région des plateaux Batéké possède un écosystème de savane arbustive encore relativement préservé mais menacé, notamment par les besoins domestiques en bois (makala) des populations environnantes, raison pour laquelle ces initiatives intègrent toutes un volet de développement, visant une amélioration du bien-être des populations locales et leur sensibilisation à ces problématiques cruciales. Ces sites développent aussi la voie de l'éco-agrotourisme et permettent l'accueil de visiteurs pour des courts séjours.

Le cas makala

Le charbon de bois ("makala" en lingala) représente 85 % de la ressource en énergie domestique pour le pays. Cette ressource est de plus en plus surexploitée car utilisée massivement pour la cuisine, faute d'autres sources d'énergie disponibles et en raison de l'urbanisation rapide. Les prélèvements pour l'approvisionnement en bois d'énergie des villes constituent désormais une cause majeure de la dégradation des forêts en Afrique tropicale humide.

A Kinshasa, cela représente 4,8 millions de m3 de bois par an, soit douze fois le volume de bois exploité par les concessions forestières industrielles, et cela entraîne l'exploitation annuelle d'environ 60 000 hectares de forêts naturelles périurbaines. La valeur commerciale est estimée à 143 millions de dollars, soit plus de trois fois la valeur des exportations de bois d'oeuvre dans le pays. C'est une source de revenus pour plus de 300 000 personnes dans Kinshasa et sa périphérie. La RDC dispose d'un nouveau code forestier mais le bois de feu, essentiellement issu de forêts hors concessions, est malheureusement peu concerné.

Parcs nationaux
<p>Parc marin des Mangroves</p>

Parc marin des Mangroves

Sur les 3 jardins zoologiques, les 3 jardins botaniques, les 8 parcs nationaux et les 63 réserves et domaines apparentés que compte la RDC, cinq sont situés sur l'axe Kinshasa-océan (province du Kongo Central + Kinshasa et périphérie). Tous dépendent de l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) qui en assure la gestion et la préservation.

Jardins botaniques

Hérités de la colonisation, ces jardins abritent d'impressionnantes réserves de flore, parmi des espèces rares, locales et exotiques (conservation ex situ). Ils servent en même temps de centres d'éducation à l'environnement et de lieux de recherche sur la biodiversité, en plus d'être de magnifiques écrins de verdure, à proximité des centres urbains.

Jardin botanique de Kinshasa : Créé en 1933, le jardin couvre sept hectares en plein centre-ville et compte une centaine d'espèces différentes d'arbres. Après des années d'abandon, le jardin a été réhabilité et est ainsi devenu le point central à Kin pour l'éducation à l'environnement et une vitrine pour la sensibilisation à tous les efforts de conservation de la nature en RDC, en plus d'offrir un cadre agréable pour les Kinois en quête d'espaces verts.

Jardin botanique de Kisantu : A environ 120 km de Kinshasa, il abrite 6 000 spécimens de plantes et de fleurs, la plupart endémiques à la RDC mais également plusieurs variétés introduites, dont de nombreuses espèces menacées, qu'il contribue ainsi à protéger au sein de son vaste domaine de 225 hectares. Créé en 1900 par le frère jésuite Justin Gillet, le jardin a été complètement réhabilité entre 2004 et 2008. C'est devenu un centre de formation et un laboratoire pour la recherche environnementale. Un lieu magique.

Réserves et domaines naturels

L'ICCN administre également une soixantaine de réserves et domaines qui jouent aussi un rôle primordial dans la conservation de l'incroyable patrimoine naturel du pays, l'appellation de parc étant en effet réservée à des sites répondant à certains critères précis, notamment l'absence de population autochtone, d'où le statut de réserve. Quant aux domaines de chasse, il s'agit souvent d'anciennes appellations de sites hérités des Belges.

Domaine de chasse de Bombo Lumene : S'étendant sur une superficie de 350 000 hectares, le site est un ancien domaine de chasse situé à 130 km du centre de Kinshasa sur les plateaux Batéké. La végétation y est dominée par une savane arbustive entrecoupée de galeries forestières assez étroites. La présence d'animaux dans ce domaine est devenue presque anecdotique mais le site est superbe, avec de nombreux plans d'eau.

Parc marin des Mangroves : Située à l'embouchure du fleuve Congo, à Moanda, cette réserve a pour but de protéger l'environnement de la côte de l'océan Atlantique et les différentes ressources biologiques qui caractérisent ces zones humides. Avec une superficie de 76 000 hectares dont 20 % situés dans l'océan, le parc marin abrite une grande forêt de mangroves à palétuviers. On y trouve, d'une part, les espèces aquatiques comme le lamantin d'Afrique, la tortue marine, l'hippopotame, les oiseaux d'eau (le héron, la cigogne, le canard siffleur...) et, d'autre part, des mammifères terrestres tels que le buffle, le singe, le potamochère... Un site unique.

Autres sites

Réserve de biosphère de Luki : Située dans le Mayumbe (Boma) et s'étendant sur 33 000 hectares, c'est l'une des trois réserves de biosphère reconnues par l'Unesco en RDC. Elle abrite une forêt subéquatoriale primaire entourée de forêts secondaires, de savanes et d'exploitations d'agroforesterie. Le site est divisé en une zone centrale préservée, et une zone concentrique réservée pour la recherche, la formation et les activités touristiques. Un sentier écologique, développé par le WWF, permet de pénétrer dans une partie de la forêt primaire et de découvrir ce très beau site et ce projet.

Lola ya Bonobo : le "paradis des bonobos". Sanctuaire de 35 hectares créé par Claudine André dans les environs de Kinshasa, pour accueillir les bonobos - ces primates endémiques à la RDC - confisqués chez les particuliers ou sur les marchés. Un projet de réinsertion de cette espèce menacée est en cours de réalisation dans la région de Basankusu (Equateur) intégrant une gestion participative et durable avec les riverains de la forêt. Le site de Lola est ouvert au public, et permet l'observation rapprochée de ces singes fascinants, plus proches cousins de l'homme.

Hippopotames de Luango-Nzami : L'ICCN a formé six écoguides pour l'observation des hippopotames au village de Luango-Nzami (70 km de Moanda). Les écoguides sont aussi là pour sensibiliser pêcheurs et chasseurs à vivre en bonne harmonie avec ces pachydermes aquatiques. L'approche se fait dès l'aube avec les guides qui connaissent parfaitement les lieux et les habitudes de leurs protégés, au nombre de cinq dont un gros mâle.

Parc de la Nsele : A trente minutes de Kin, ce parc de 3 500 hectares qui fut présidentiel à l'époque de Mobutu abritait notamment des okapis, buffles, gorilles, lions et léopards. Pillé et abandonné, ce parc était en réhabilitation grâce à un partenariat public-privé entre l'ICCN et un entrepreneur local. Mais la présidence semble avoir mis la main dessus... Le parc renferme une nature sauvage : brousse, savane, galeries forestières, marais, sources, étangs, rivières et embouchure de la rivière Nsele.

Zoo de Kinshasa : Il date de 1938 et couvrait à l'époque une superficie de onze hectares qui rassemblait un large échantillon de la faune et flore d'Afrique centrale. Aujourd'hui, le site souffre d'un manque de moyens et d'entretien, et les quelques animaux font peine à voir... Toutefois, un ambitieux plan de réhabilitation du jardin zoologique est en cours, en attente de financement.

Le Parc marin des Mangroves

Situé à l'embouchure du fleuve Congo, le Parc marin des Mangroves (PMM) a été créé en 1992 pour assurer la sauvegarde de ce biotope unique du littoral atlantique. Il couvre une superficie de 76 000 hectares incluant une bande de l'océan Atlantique de deux kilomètres de profondeur s'étendant de la côte vers le large.

L'écosystème de la réserve est constitué d'une flore comprenant des mangroves et des plantes endémiques à la côte. Les principales espèces de mangroves sont : le palétuvier noir (appelé aussi palétuvier blanc), le palétuvier gris, le palétuvier rouge, la fougère dorée, le candélabre ou chandelier, le palmier raphia.

La faune exceptionnelle du Parc marin des Mangroves inclut entre autres quelques espèces phares menacées et protégées telles que le lamantin (Trichechus senegalensis), cinq espèces de tortues marines sur sept existant au monde (tortue carette, tortue luth, tortue imbriquée, tortue verte, et tortue olivâtre), et les derniers spécimens d'hippopotames du Kongo Central.

On compte aussi de nombreux poissons d'eau douce et d'eau de mer, dont d'étranges poissons amphibies (Periophtalmus papilio) qui chassent leurs proies sur les berges, d'abondantes quantités de crustacés et crabes, le varan orné (Varanus ornatus) et le python de Seba (Python sebae).

Du point de vue écologique, la mangrove joue un rôle crucial dans la fertilisation, la stabilisation et la filtration des sols et des eaux. En outre celle-ci absorbe de quatre à cinq fois plus de carbone qu'une forêt tropicale. Mais le PMM fait face à de nombreuses menaces : urbanisation des plages, déforestation, braconnage et pêche illégale, pollution due notamment au trafic d'hydrocarbure dans l'estuaire. La réserve a aussi une vocation écotouristique majeure, grâce au tourisme de vision qu'elle permet dans ce milieu humide exceptionnel (faune et flore).

Faune et flore
Flore

Plusieurs espèces d'arbres fruitiers à feuillage persistant dominent le paysage végétal de la ville : le papayer, le manguier, l'avocatier, le bananier..., dont on retrouve les savoureux fruits sur les étals des marchés. Quant au palmier à huile (éléis), ses régimes de noix sont utilisés pour produire l'huile de palme dont les Congolaises sont friandes pour la préparation des différents mets culinaires. A l'époque de la colonie, le Congo était d'ailleurs l'un des premiers producteurs mondiaux. Par ailleurs, la sève tirée du palmier, qui fermente rapidement, devient ce qu'on appelle le vin de palme, au goût singulier et qui peut monter rapidement à la tête, fort apprécié des Congolais.

A côté de ces essences, on trouve également en ville et dans les environs quelques citronniers, mangoustaniers, plantations d'ananas ainsi que différentes variétés d'acacias, des flamboyants et d'autres espèces ombrageuses et ornementales telles que l'eucalyptus notamment, importé d'Australie depuis la Seconde Guerre mondiale, et qui est cultivé et estimé pour son bois, son huile et sa résine. Mais l'espèce végétale phare à Kinshasa et au Congo, c'est le manioc, cet arbuste vivace originaire d'Amérique du Sud qui a colonisé l'Afrique, et qui constitue le pilier de l'alimentation congolaise, dont on consomme les feuilles, les tubercules, et produit de la farine (fécule ou semoule). Il est présent partout, même en ville sur des petites parcelles où il est cultivé pour la consommation domestique.

Quant au Kongo Central, il offre une grande diversité de paysages constitués de forêts denses et humides dans le Mayumbe, avec une mosaïque de forêts résiduelles et de mangroves sur la côte, jusqu'aux steppes des plateaux Batéké. Par endroits, le paysage est balisé par de grands baobabs. Pour le reste ce sont principalement des galeries forestières qui alternent avec de la savane herbeuse ou arbustive. Ces savanes sont le plus souvent le résultat de la déforestation causée par l'homme. La province du Kongo Central était en effet la plus industrialisée (bois, café, cacao, huile de palme, etc.), faisant d'elle la province où les écosystèmes ont été le plus dégradés depuis le début du XXe siècle.

La province est cependant toujours considérée comme le grenier de Kinshasa, alimentant la capitale en produits agricoles : café (variété spécifique de robusta, le Petit Kwilu), cacao, canne à sucre, huile de palme, miel, manioc, courges, fruits, fumbwa, etc., ainsi qu'en viande de brousse et en ressources halieutiques.

Quelques anciennes palmeraies d'hévéa subsistent encore vers Lukula et Tshela, dont on continue d'exploiter le latex pour les pneus Cobra made in Congo.

Les mangroves sont ces formations végétales partiellement immergées où poussent différentes espèces de palétuviers aux racines aériennes. Cette végétation particulière renferme aussi des palmiers phénix et des raphias en abondance, enlacés parfois en d'inextricables fouillis de lianes.

La forêt de Mayumbe est le prolongement de la forêt équatoriale gabonaise. Jadis facile à confondre avec la sylve équatoriale, cette forêt a été agressée durant des décennies d'exploitation incontrôlée. L'industrie du bois, les coupes sauvages pour le bois de chauffage et l'agriculture sur brûlis ont cependant laissé de modestes morceaux de forêts çà et là.

Le Jardin botanique de Kisantu, à une heure de Kin, renferme des échantillons remarquables d'arbres aux essences locales et exotiques, dont il assure la conservation ex situ.

Quant à la Réserve de biosphère de Luki, principal témoin de la forêt d'antan, elle assure la préservation de près de 1 530 espèces végétales identifiées dont un magnifique spécimen vieux de 700 ans qui à lui seul mérite la visite.

Faune

La périphérie directe de Kinshasa, jadis giboyeuse à souhait, est à présent vidée de toute présence massive d'animaux, à l'exception de quelques petits mammifères, singes cercopithèques et oiseaux divers. Les seuls sites notables sur l'axe Kin-océan, pour apercevoir des animaux emblématiques, sont :

Le sanctuaire Lola ya Bonobo : dédié à la préservation de ce primate unique endémique aux forêts du nord et du centre du pays, et qu'on peut observer en semi-liberté (enclos) à une heure de Kinshasa.

La grotte aux poissons aveugles : curiosités du Kongo Central, à Mbanza-Ngungu.

La Réserve de biosphère de Luki : près de Boma (oiseaux, petites antilopes, reptiles...).

Le Parc marin des Mangroves : voir encadré (lamantins, hippopotames, singes, tortues, varans, buffles...).

Le parc à serpents : visitable sur demande auprès de Marcel Collet, le directeur du Parc marin des Mangroves à Moanda. Cet herpéthologue passionné possède dans sa collection plus de 35 espèces de serpents (sur les 160 que compte le Congo, dont 8 endémiques parmi les 3 000 espèces répertoriées à travers le monde) : pythons, boas, vipères, cobras, mambas...

Le WWF en République démocratique du Congo

Le WWF (World Wide Fund for Nature) est une ONG internationale de conservation de la nature, présente en RDC depuis 30 ans. Le WWF y travaille en particulier à la protection des forêts, indispensables à la population et aux espèces uniques qui y vivent. Le Bassin du Congo est considéré comme le " Coeur vert de l'Afrique " : il abrite en effet la seconde plus grande forêt tropicale au monde après l'Amazonie. D'un point de vue climatique, les forêts du Bassin du Congo jouent un rôle essentiel puisqu'elles absorbent le CO2 et, dans la grande majorité des cas, c'est grâce à elles qu'il pleut en RDC !

Environ 60 millions de personnes habitent au sein ou à proximité des forêts du Bassin du Congo et dépendent fortement des biens et services qu'elles offrent. Nombre de ces personnes constituent des groupes ethniques riches d'un héritage culturel unique. D'un point de vue biodiversité, les forêts du Bassin du Congo accueillent plusieurs grands singes, dont les bonobos et les chimpanzés - les animaux génétiquement les plus proches de l'homme - ainsi que les gorilles. De nombreuses espèces en danger tel que l'éléphant de forêt et l'okapi vivent dans ces forêts luxuriantes.

Dans la province du Mai-Ndombe, située au nord-est de Kinshasa, le WWF oeuvre avec les villageois et l'ONG locale 'Mboumontour' (MMT) à la protection et l'étude des bonobos. Les villageois, appuyés par les équipes du WWF-RDC et de MMT, habituent notamment des familles de bonobos à la présence humaine afin de permettre leur observation par des touristes.

Voir les bonobos en pleine nature : un projet d'écotourisme du WWF

Il est désormais possible d'observer les bonobos au coeur de la forêt tropicale, avec des guides locaux expérimentés et en toute sécurité. Dès l'aube, vous guetterez le réveil des bonobos, installés dans leurs nids. Vous pourrez ensuite rencontrer les communautés qui oeuvrent à la préservation de leur habitat, apprécier leur culture et leur connaissance des arbres et des plantes médicinales. Vous aurez également l'occasion d'observer d'autres singes, des éléphants, des oiseaux et autres animaux nocturnes (crocodiles, buffles, etc.). Entre-temps, vous pourrez vous reposer dans l'un des bungalows de la station de recherche du WWF à Malebo ou dans les chambres d'hôtes de MMT et déguster un délicieux repas préparé par les cuisinier(e) s locaux. Le site est accessible en avion ou en bateau depuis Kinshasa.

Informations et réservations : Olivia Haggis, Bonobo Conservation Manager - [email protected]

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