Leitfaden du Sahara : Survol du Sahara
S'étendant sur 5 200 km de l'océan Atlantique à l'ouest, à la mer Rouge à l'est, et sur 1 500 km du nord de la Méditerranée au sud du Sahel, c'est le plus grand désert du monde avec environ 8,5 millions de km², soit 15 fois la superficie de la France. Il couvre dix pays, la Mauritanie, le Maroc, l'Algérie, le Mali, Le Niger, la Libye, la Tunisie, l'Egypte, le Tchad, le Soudan, occupant parfois la majorité des territoires de ces pays. La Mauritanie par exemple est à 70 % un pays désertique. Il est difficile de décrire un territoire aussi vaste, tant il est complexe, varié, et spectaculaire. Il est caractérisé par la faible pluviométrie (isohyète 100 à 200 mm), une flore qui va du palmier au cram-cram en allant du nord au sud.
On se figure que le Sahara est un univers désertique monotone et sans relief, ce qui n'est pas le cas. Il regroupe au contraire des paysages extrêmement variés et particulièrement beaux. Les massifs de dune, qui occupent 20 % du Sahara sont parfois habités depuis le néolithique. Ainsi le Grand Erg Occidental en Algérie abrite des palmeraies enchanteresses dans les oasis du Touat.
Mais comment décrire au futur voyageur ces palmeraies magnifiquement irriguées par des techniques ancestrales où les chants d'oiseau résonnent ? Et ces immenses vagues de sable qui montent à l'assaut des grands plateaux rocheux, ou encore ces pains de sucre et ces grandes orgues basaltiques du Hoggar ? Comment décrire les nuits sahariennes éclairées par la pleine lune, le sable qui réfléchit aussi bien cette lumière que la neige. Le vent de sable qui se lève et les nomades qui dorment sans bouger, indifférents à la tempête ?
On pourrait se figurer que le Sahara n'est qu'une immense plaine caillouteuse, alors que ces paysages représentent moins de la moitié du Sahara et que les massifs montagneux et volcaniques sont nombreux. On peut voir des massifs montagneux (djebel en arabe), des collines isolées ou des buttes témoins (gour), des plateaux rocheux (les hamadas) ou des plateaux gréseux (les Tassilis). Chaque mot abrite une réalité géologique très particulière et généralement d'une grande beauté.
Pour ne parler que des massifs montagneux, on citera le massif du Hoggar (avec le Touat à 2900 m) et les pains de sucre de l'Assekrem, véritable curiosité géologique qui abritent aussi l'ermitage du Père Charles de Foucauld. On pourra citer également l'Emi Koussi, le plus haut sommet du Tibesti à 3400 m. Mais les citer n'évoquera nullement pour le futur voyageur la beauté spectaculaire et sauvage de ces régions.
Le Maroc est un pays flamboyant, paré de couleurs complémentaires : la terre rouge de l'Afrique se superpose aux vertes palmeraies, les montagnes mauves à une terre ocre jaune, le bleu du ciel aux montagnes orangées au coucher du soleil.
Les étendues désertiques se poursuivent plus au sud et à l'est avec les regs, vastes étendues de graviers et de petits cailloux balayées par le vent, et les hamadas, zones arides composées de rochers et de pierres érodées par les vents sahariens, surplombant les grands oueds. Enfin, l'erg et les plaines sablonneuses s'imposent à partir de Zagora. Les palmeraies sont nombreuses au Maroc et font aussi le charme du désert marocain : la vallée du Drâa est sans doute la plus célèbre vallée saharienne pour son chapelet d'oasis. Les paysages sahariens sont des petits ergs, des hamadas, des oueds.
Dans le Sahara Atlantique entre Tan-Tan et la frontière avec la Mauritanie, se caractérise selon deux climats distincts Sur la façade atlantique, les températures sont agréables toute l'année allant de 17 à 25°. Le relief se compose de petites dunes et de dépressions concentrant les précipitations. Dès que l'on se dirige vers l'est, les conditions changent, le taux d'humidité chute à 30 %, le paysage est bien souvent composé d'un plateau rocailleux moyennement accidenté dont l'altitude varie entre 300 et 500 m, voire exceptionnellement 600 m.
En Mauritanie, le relief érodé ne laisse émerger que de rares massifs de faible altitude, au milieu de vastes espaces de dunes ou de reg. Le point culminant du pays se trouve près de Zouérate, à 915 m. Au centre, le relief est zébré par des escarpements le plus souvent orientés nord-sud, comme entre Atar et Kiffa ou des falaises nommées dahrs entre Tidjikja et Néma. Ces paysages, d'où émergent d'énormes plateaux tabulaires au milieu d'une mer de sable, sont d'une beauté à couper le souffle. De nombreuses oasis parsèment le décor comme des îlots de vie perdus au milieu de cet océan minéral. Vers l'est, c'est l'étendue de la grande Solitude, l'immense plaine sablonneuse de la Majâbat al-Koubrah (ou du Djouf). Sur la façade atlantique, les côtes mauritaniennes sont rocheuses notamment au nord du Cap Blanc, près de Nouadhibou. Entre le cap Blanc et le cap Timirist, c'est le domaine privilégié des oiseaux et des poissons. La côte, principalement occupée par la réserve du parc national du banc d'Arguin, est un dédale de petites îles et de bancs de sable. Ensuite, entre le cap Timirist et le Sénégal, c'est une plage de sable de 400 km.
En Algérie, le Sahara est magnifique, il occupe plus de 85 % du territoire, soit 2 millions de km² ou encore, en gros, 2 000 km d'ouest en est (de Tindouf à Djanet) et 1 500 km du nord au sud (de Laghouat à In-Guezzam à la frontière du Niger). Il est constitué de vallées sèches (oued Saoura), d'immenses massifs de dunes (Grand Erg occidental et Grand Erg oriental au nord), de plateaux (Tademaït, Tassilis, Tanezrouft) et de massifs montagneux comme le Hoggar, un massif volcanique large de 800 km et culminant au mont Tahat à 2 908 m. Les oasis de la vallée du M'Zab, du Touat, du Gourara, du Tassili N'Ajjer et du Hoggar viennent enchanter ces paysages déjà magnifiques.
Au Mali, l'Adrar des Ifoghas est un massif cristallin qui prolonge celui du Hoggar en Algérie, il est situé au nord-est du pays et il culmine à 890 m d'altitude dans l'Essali à la frontière algérienne. Le Fleuve Niger est le plus long fleuve d'Afrique occidentale. Il mesure 4200 km de long dont 1700 km au Mali. Il passe nonchalamment aux portes du Sahara et il alimente de nombreux lacs dont le lac Faguibine (630 km²). A partir de Tombouctou, le tracé du fleuve dessine une boucle simple et régulière. Le maximum de sa crue se situe normalement en décembre dans la région de Tombouctou et en janvier à Gao. Traits d'union entre les pays de la savane et du désert, source de vie pour de nombreux pêcheurs, agriculteurs et éleveurs, le fleuve Niger est au Mali, ce que le Nil est à l'Egypte. On peut l'emprunter en bateau ou en pirogue.
Au Niger, le Sahara couvre les deux tiers septentrionaux du pays et comprend deux vastes ensembles montagneux : les plateaux tabulaires du nord-est (Djado, Manguéni, Tchigaï aux confins du Tchad et de la Libye) et le fameux massif de l'Aïr au nord, massif volcanique et cristallin émergeant des sables du Ténéré, qui déploie ses montagnes avoisinant les 2 000 m d'altitude sur 400 km de longueur du nord au sud et 200 km de largeur. Agadez est considérée comme la porte de l'Aïr, établie sur les bords d'un large kori qui descend des montagnes et approvisionne la nappe phréatique en saison des pluies. Quelques reliefs, témoins de l'alternance de périodes pluviales et de périodes arides lors des derniers millions d'années, se manifestent un peu partout sur le territoire : la dune, vive en grands cordons dans les ergs du Ténéré, de Bilma ou du Tal à l'est. La falaise, barrant un horizon (falaise de Tiguidit au sud de l'Aïr).
Le Sud de la Tunisie s'enfonce en pointe dans le Sahara dont il englobe une partie. C'est, du point de vue des paysages, la partie la plus fascinante de la Tunisie. La Tunisie méridionale, limitée au nord par la région des lacs salés appelés chotts, est la région des grands espaces désertiques mais aussi celui des luxuriantes palmeraies (Nefta, Tozeur, Douz...) blotties autour de rares points d'eau. Paysage de dunes mouvantes modelées par le vent et de zones rocailleuses, le désert ne laisse personne indifférent. Dans le désert souffle le simoun (semoum en arabe) par vives rafales, il recule les limites du désert en faisant jaillir des gerbes de sable. Lorsqu'il surprend une caravane en déplacement, il oblige les dromadaires à baraquer (à se coucher) et les hommes à chercher refuge à l'abri de leurs bêtes et à se réfugier sous leur chèche. Le Grand Erg Oriental partagé entre la Tunisie et l'Aglérie est une zone de trek intéressante en Tunisie.
En Libye, les contreforts méridionaux du djebel Nefousa, à l'ouest, et du djebel Akhdar, à l'est, marquent la limite entre la zone de climat méditerranéen sec et le désert. La dureté du climat et la rareté des sources artésiennes au sud de la Cyrénaïque expliquent que le désert n'est ponctué que d'une modeste ligne d'oasis, anciens relais caravaniers comme Jalou, située dans la zone des hydrocarbures, Jarboub, confinée à la frontière égyptienne, et Koufra. A l'ouest, la situation diffère radicalement puisque le Fezzan, grand carrefour saharien entre Sahel et Méditerranée, s'organise autour de trois séries de dépressions parallèles. Le wadi Ash Shati (wadi signifie " vallée "), le wadi El-Haya (vallée de la vie) et la dépression de Mourzouk, véritables vallées oasiennes densément peuplées depuis le Néolithique ou l'Antiquité, longues de plusieurs dizaines de kilomètres chacune. Le Fezzan se prolonge par de plus petites oasis, celle de Ghat de peuplement touareg, frontalière de l'Algérie, et celle d'Al-Qatroun de peuplement toubou, sur la route du Tchad et du Niger.
Au Tchad, avec ses 75 000 km² de superficie, le Tibesti représente le plus grand des massifs sahariens. C'est un incroyable massif volcanique datant de l'ère tertiaire, où la nature s'est déchaînée en de brutales explosions de lave façonnant d'étranges paysages de roches nues et noires, des plateaux aux cratères lunaires, et des vallées hostiles.
C'est au Tibesti que l'on trouve le point le plus haut du Sahara : l'Emi Koussi qui culmine à 3 415 m. Sur ses flancs s'échappent les sources chaudes de Yi Yerra.
Plus à l'ouest, le Toussidé (dont le nom signifie " qui a tué les Tous ", c'est-à-dire les Toubous), du haut de ses 3 265 m, n'a pas grand-chose à lui envier ! Ce volcan encore actif, âgé de moins de 2 000 ans, domine de plus de 1 000 m le Trou au Natron, un vaste cratère de 8 km de diamètre et d'environ 1 000 m de profondeur. Le natron est constitué de dépôts de carbonate de soude.
Sur les flancs nord-ouest du sommet Tarso Voon, affleurent les marmites de boues et des fumerolles d'acide sulfurique s'échappent du Soborom (nom qui signifie " l'eau qui guérit "), ce qui témoigne d'un volcanisme encore actif.
Le Tibesti est un massif austère, constitué de volcans avec caldeiras (cratères), jouxtant des aiguilles basaltiques et rhyolithiques (roches volcaniques), des falaises de grès, des plateaux de roches noires alternant avec d'étroites vallées aux parois verticales.
Les versants nord et est des vallées sont engorgés de sable charrié par les vents, tandis que les versants sud et ouest restent dégagés, et reçoivent parfois l'eau de pluie qui s'écoule depuis les sommets. C'est dans le creux de ces vallées que la vie persiste, étroitement dépendante des sources et des palmiers dattiers.
Le massif de l'Ennedi est un vieux massif de grès, dont les plateaux avoisinent les 1 500 m. En venant de l'oasis de Fada, on traverse le site de Bab Arbaïn (les " quarante portes "), dont les grilles de pierre hérissées vers le ciel gardent jalousement l'entrée du massif. Les falaises gréseuses ont subi l'érosion des vents chargés de sable au cours des siècles, sculptant d'étranges formes allégoriques : innombrables arches, champignons de pierre, personnages gigantesques figés dans leur éternité de pierre.
Les vallées, qui sont larges et bien dessinées, ont, comme au Tibesti, leur versant nord comblé de sable et leurs versants sud et ouest dégagés, ce qui permet le transport des eaux quand le ciel veut bien se délester de ses pluies.
Du côté du Soudan, le massif laisse tout de suite place au désert intégral. Le nord est bordé par la dépression du Mourdi, qui constitue un riche réservoir d'eau souterraine. Plus au sud, le massif des Erdis, constitué d'isthmes gréseux sur un océan de sable, est un prolongement de l'Ennedi.
Au sud-ouest du massif, les points d'eau sont des gueltas (poches d'eau) ou des sources au pied des falaises. La guelta la plus connue est la Guelta d'Archeï, la source du Ouadi Archeï. C'est un étroit canyon aux hautes falaises abruptes dont l'eau - toujours fraîche - abrite une curieuse espèce de crocodile, et désaltère les nombreux troupeaux de dromadaires qui y font halte. Mais les eaux du ouadi meurent très vite à la sortie du canyon ; leur persistance souterraine permet toutefois d'abreuver un long serpent végétal s'étirant dans le lit sableux du cours d'eau fossile.
En Egypte, bordant l'ouest du pays, le désert libyque s'étend sur les deux tiers du pays. Il est formé de plateaux de faible altitude et couvert d'immenses dunes de sable hautes de 300 m à 400 m. Des dépressions le creusent par endroits. La plus grande d'entre elles est celle de Kattara, à 134 m au-dessous du niveau de la mer, elle couvre 18 000 km². Les sources qui affleurent au fond de ces dépressions et qu'alimente une nappe phréatique, ont conduit à l'émergence d'oasis : du nord au sud se succèdent celles de Siwa, du Wadi Natroun, du Fayoum, de Bahareyya, de Farafra, de Dakhla et de Kharga. Alors que la vallée du Nil est intensément peuplée, le désert libyque est une immensité aride et vide, en dehors des grandes oasis.
A l'extrême sud, le long de la frontière avec le Soudan, le désert de Nubie est une vaste région de dunes et de plaines de sable, qui se prolonge au Soudan, notre dernier pays saharien.
Il y a en Egypte et au Soudan, un élément géographique incontournable : le Nil. Le Nil a permis l'implantation humaine la plus importante dans le Sahara. C'est sous l'action conjointe de ses deux embranchements, le Nil Bleu et le Nil Blanc, que le fleuve a assez de force pour traverser les espaces désertiques arides jusqu'à la Méditerranée. Le Nil parcourt 6 670 km depuis sa source située dans les régions des lacs Victoria et Albert. Une bonne partie de ses eaux s'évapore au cours des 2500 km de désert qu'il traverse. Cette déperdition est compensée par ses affluents de la rive droite descendus du plateau éthiopien. C'est ainsi que le Nil Bleu et l'Atbara garantissent chaque année, à partir de juillet, le retour de la crue du Nil. Le contraste entre le riche delta du Nil et la longue route saharienne que suit le fleuve, établit la distinction entre la Haute et la Basse Egypte. Les régions qui encadrent le Nil sont complètement désertiques à l'exception des oasis et non loin de la frontière lybyenne de la dernière oasis de Siwa.
Le Soudan est le plus vaste pays d'Afrique, entouré de plus de 8 000 km de frontières terrestres et maritimes. Sa partie saharienne occupe le nord du pays avec des frontières avec l'Egypte, la Libye et le Tchad. Du point du relief, le Soudan est pourtant un pays relativement plat, surtout dans sa partie saharienne. Le Nil serpente du sud au nord du pays sur plus de 3000 km, en comptant le Nil Bleu et le Nil Blanc qui se rejoignent à Khartoum pour former le Nil. Pour l'anecdote, il a existé un Nil Jaune qui prenait sa source au Darfour (il s'agit de l'actuel Wadi al-Malik, qui se jetait près d'Old Dongola). Il a probablement disparu à la Préhistoire avec l'assèchement du climat. Au nord, on trouve le désert de Nubie et le désert de Bayuda. C'est sur ces terres que naquit le royaume de Koush. La route des pharaons noirs part de Khartoum et traverse le Désert de Nubie (rive droite du Nil) avec ses dunes de sable, et sa plaine sableuse toute plate aux rochers rouges érodés par le vent et le Désert de Bayuda (rive gauche) aux paysages de sable rose et de gré noir, de chaîne montagneuse ponctuée de volcans éteints, d'oasis abritant un peu de vie nomade.
Dans la province d'Ash Shamallyah, on trouve l'oasis de Selima qui était sur la route des cravanes venant du Darfour et l'oasis de Merga dans les sables du Shamal Darfour, le sel de Bir-Atroun et le cratère de Malha.
Il est difficile de toutes les citer, mais elles sont nombreuses et font l'incroyable diversité du Sahara. L'Erg Oubari en Libye abrite une trentaine de lacs salés, issus des eaux fossiles. Ces lacs, entourés de palmiers, émergent au milieu de hautes dunes et sont de toute beauté. Les plus connus sont le Lac Oum el Ma et le lac Gabraoun où l'on peut se baigner dans les " eaux portantes " salées.
En Algérie, le massif du Hoggar abrite des pains de sucre et des rogues basaltiques magnifiques. Charles de Foucauld écrira : " Rien ne peut donner une idée de la forêt de pics et d'aiguilles rocheuses qu'on a ses pieds : c'est une merveille. "
Le chott el-Jerid, au sud-ouest du pays, est le plus grand lac salé de Tunisie, à sec la plus grande partie de l'année. Une route toute droite (la GP16), longue d'une centaine de kilomètres, qui va de Tozeur à Kebili, traverse ce désert lunaire.
Les lacs d'Ounianga au Tchad et surtout le lac d'Ounianga Kebir, le grand, immense étendue émeraude sur le sable orange du désert et qu'on contemple du haut de falaises de grès.
L'incroyable plaine d'Afara en Algérie, des cônes de volcan éclatés alignés les uns derrières les autres, de couleurs mauve, et tapissant le sol d'énormes blocs de pierre.
Le large fleuve Niger à Gao que l'on contemple assis sur une haute dune du Sahara.
Le Trou au Natron au Tchad, gigantesque cratère effondré, tapissé de natron blanc et abritant trois petits volcans noirs.
La Grande Mer de Sable en Egypte, le désert le plus aride du Sahara, avec une hauteur de dunes de plus de 200 m à perte de vue. Une immersion dans l'erg est une expérience extraordinaire.
Le socle du Sahara est une plateforme rocheuse très ancienne constituée de schistes, de granites et de roches éruptives. Des couches sédimentaires l'ont ensuite recouvert. Ce socle cristallin affleure néanmoins par endroits, notamment dans les zones montagneuses (Hoggar, Eglab, Adrar des Iforas, et au massif du Tibesti). Ce socle a été arasé en pénéplaine dans la majeure partie du Sahara, créant une absence de reliefs et des plaines désolées recouvertes de sable dur et de roches. Ce sont les regs.
Les incursions océaniques au Sahara créèrent des couches de dépôt et des sédiments. C'est de ces dépôts que sont nées les formations à la fois schisteuses, gréseuses et calcaires de l'Adrar en Mauritanie, ou des Tassilis. Les plissements hercyniens transformèrent le visage du Sahara, le déformant et créant des accidents cassants dans les Tassilis et des bassins : le bassin de Taoudenni au Mali et de Tindouf au sud et nord des Eglab, les bassins de l'Ahnet et de l'Immidir au nord du Hoggar.
Des sédiments et une nouvelle incursion marine, transforma encore le paysage. Les dépôts de sédiments au tertiaire, déplacés par des ruissellements, ont créé de grands plateaux, les Hamadas. Ces plateaux sont entaillés par des rivières et il n'en reste que des buttes témoins appelés gour.
Les phases volcaniques du Tertiaire et du Quaternaire existèrent dans plusieurs lieux du Sahara : le Hoggar et le Tibesti.
L'eau est présente dans le sous-sol à de nombreux endroits. Là où l'eau affleure, les oasis émergent du désert. Le problème est la captation de cette manne salvatrice, souvent très profonde. Le Sahara s'étend chaque jour un peu plus, principalement vers le sud. La désertification est d'ailleurs la principale menace pour la survie des peuples sahariens qui connurent plusieurs famines ces dernières décennies.
Des nappes d'eau souterraines sont emmagasinées dans les roches : le bassin du Mourzouk (700 000 km²) et au-delà du Haroudj (un bassin de 1,75 million de km²), le bassin de Taoudenni (250 000 km²), et en Algérie (800 000 km²). Cette eau est d'ailleurs exploitée en Libye avec la Grande Rivière Artificielle qui approvisionne le Nord du pays en eau. Cette exploitation n'est d'ailleurs pas sans risque pour la nappe souterraine dont la salinité peut augmenter.
La saison idéale s'étend d'octobre à avril. Les températures sont clémentes, l'air est sec et la visibilité étendue. Les vents de sable sont rares et ont lieu plutôt au printemps. A partir d'avril, le ciel est souvent brouillé par des particules de sable.
Durant la nuit, l'amplitude thermique (c'est-à-dire l'écart des températures entre le jour et la nuit) est plus ou moins importante selon l'altitude et la période. L'amplitude thermique peut aller jusqu'à 30 °C. Le refroidissement nocturne est alors très brutal : dès le coucher du soleil, la température chute brusquement et fait éclater la roche. Entre décembre et février, il peut faire très froid la nuit avec des températures négatives surtout en altitude (jusqu'à - 10 °C dans les montagnes du Hoggar, où l'eau gèle dans les jerrycans). Il arrive qu'il neige à l'Assekrem. De même, le Tibesti au Tchad détient le record de rudesse. Il gèle à pierre fendre la nuit, durant les quatre mois d'hiver, de novembre à mars, et la caldeira de l'Emi Koussi a même déjà été saupoudrée de neige !
De décembre à février, la température journalière variera de 15 °C à 25 °C.
Octobre et avril sont des mois assez chauds. Il peut faire jusqu'à 35° pendant la journée et 20° la nuit. Ce sont alors des températures idéales. A partir d'avril, peuvent commencer les vents de sable. La visibilité est moins bonne et l'atmosphère est constamment embuée de fines particules de sables.
A partir de fin avril, les températures augmentent de 40 °C à 50 °C selon les régions du Sahara. Il fera plus frais en altitude, plus chaud à la limite du Sahel ou dans le Sahara occidental. La température maximale relevée en Libye était de 58 °C à l'ombre ! Dans le Borkou au Tchad, les températures dépassent les 50 °C en saison chaude avec des vents desséchants presque toute l'année.
L'été est brûlant et les voyages sont déconseillés pendant cette période où la randonnée devient difficile. Dans les massifs montagneux, des voyages sont cependant possibles, avec des aménagements.
En Egypte et au Soudan, les voyages sont déconseillés à partir du mois d'avril. En effet, les températures sont élevées (40 °C) et l'air ne se refroidit pas la nuit. Cela rend le climat particulièrement éprouvant
L'air est particulièrement sec car c'est au Sahara que l'évaporation de l'eau est la plus forte. Les anticyclones qui y règnent sont responsables de l'absence de pluie dans le Sahara. Il pleut moins de 100 mm par an au Sahara. Les massifs montagneux connaissent une meilleure pluviosité et sont assez riches en plantes et les zones basses ou les grands ergs connaissent une grande aridité. De ce fait, les rivières ou les oueds sont en fait des cours d'eau temporaire qui peuvent provoquer des inondations destructrices lors des pluies ou rester à sec plusieurs années. Mais c'est aussi l'irrégularité des pluies qui rend la survie des populations difficiles. C'est aussi dans le lit de ses oueds qu'on trouvera le plus de végétations et de pâturage pour les animaux.
Le Sahel et le Sahara ont connu plusieurs sécheresses successives depuis les années 1970. Le phénomène est brutal et paraît très amplifié par rapport aux sécheresses (considérées comme de simples " accidents ") des années antérieures. Les scientifiques ont fait le constat de l'anormalité de la situation : dérèglement climatique et non simples épisodes de sécheresses (qui alternent d'ailleurs avec des inondations catastrophiques qui abrasent les sols). Les sécheresses à répétition, dont une encore en 2010, épuisent les pâturages, déciment les troupeaux, rendent les sols infertiles et déstabilisent les modes de vie traditionnels des pasteurs souvent nomades de ces régions, provoquant rébellions et conflits.
Le vent le plus constant dans la partie centrale et occidentale du Sahara est l'harmattan mais il existe bien d'autres phénomènes : bourrasques, vents liés aux dépressions méditerranéennes, tempêtes tropicales.
L'harmattan : il s'agit d'un alizé chaud, sec et poussiéreux d'Afrique de l'Ouest qui souffle vers le sud entre la fin du mois de novembre et le milieu du mois de mars. Chargé de poussières et de sables, il peut obscurcir l'atmosphère durant plusieurs jours. Il souffle toute la journée et tombe généralement le soir. C'est un vent qui accentue l'aridité car c'est un vent qui assèche et garde l'humidité. Il n'est pas très bien considéré car il est vecteur de maladies.
Chergui : vent d'est du Maroc
Simoun : vent chaud et violent du désert en Tunisie.
Samiel : fort vent suffoquant et accompagné de sable. Très similaire au Simoun.
Dzhari : vent soufflant en Libye.
Ghibli : vent chaud et violent soufflant en Lybie.
Sirocco : vent sec et chaud du Sahara.
Chamsin : vent de sable en Egypte.
Haboob. Ce nom vient de l'arabe et veut dire " phénomène ". C'est pluôt un incroyable mur de poussière qu'un vent (ce phénomène est connu aussi en Arizona). Il se produit de la fin du mois d'avril jusqu'au mois de septembre. Il peut atteindre 80 km/h et sa hauteur est considérable (800 à 900 m de haut). Il y a deux types de haboobs dans le Sahara. Celui du Sud est fort, chaud et humide et arrive après une tempête de sable. Celui du Nord est froid et humide avec beaucoup moins de poussières.
Comme dans toute l'Afrique et dans tous les pays émergents, l'environnement et l'écologie ne font pas partie des problèmes à traiter en priorité. L'un des fléaux est le plastique et notamment les sacs plastiques, que l'on trouve depuis longtemps un peu partout. Le traitement des déchets est parfois inexistant dans les oasis sahariennes. Il faut éviter que le tourisme pollue davantage.
La préservation des espaces naturels est un nouveau mode de vie qu'il faut adopter.
Les risques de pollution dans le désert sont les suivants : mégots de cigarette, tessons de bouteille, boîtes de conserve, plastique, papier toilette non brûlé et accroché aux rochers et aux touffes d'herbe. De notre propre expérience, en seulement 3 ou 4 années de fréquentation, l'un des bivouacs les plus beaux des Tassilis du Hoggar offrait le spectacle attristant d'un sol jonché de papier toilette.
Voyager dans le Sahara, c'est aussi apprendre à respecter la nature. Il faut brûler ses déchets, entièrement, à l'aide d'un briquet que vous auriez pris soin de mettre dans votre sac de voyage. Ce qui ne peut pas être brûlé doit être rapporté en France dans un sac-poubelle.
Ne vous lavez pas avec des produits polluants près des points d'eau. N'utilisez que des produits biodégradables et des lingettes à rapporter en France dans un sac plastique.
Protection des sites archéologiques : ne touchez pas ou ne mouillez pas les peintures et les gravures rupestres sous peine de les abîmer gravement. Ne prélevez pas d'objets néolithiques (pointes de flèche, meule, etc.) sur les sites. Seules les missions archéologiques sont autorisées à le faire.
Il existe plusieurs formules de protection des sites naturels : au niveau national (les parcs nationaux et les réserves) ou au niveau international (patrimoine mondial ou réserve de la biosphère).
Le Parc occupe une large superficie de la province d'Oued Eddahab, province située aux confins sahariens du Maroc atlantique. Ce désert se caractérise principalement par deux grandes unités physiographiques justement couvertes par le Parc National : une bande littorale soumise continuellement à l'influence océanique et un immense reg intérieur parsemé de butes gréseuses, au relief souvent allongé.
Sa superficie couvre de manière égale le domaine terrestre et le domaine maritime et représente au total 12 000 km². Cet espace agit à la façon d'un poumon pour un grand nombre d'espèces animales, notamment ornithologiques. La partie maritime composée de hauts-fonds, d'herbiers et de vasières, agit comme une nursery vis-à-vis de nombreuses variétés de poissons. Ces derniers, à leur tour, serviront de repas à la multitude d'oiseaux sédentaires ou migrateurs du parc, mais également à ses habitants, les pêcheurs Imraguens. La préservation de cet espace protégé est cruciale pour la survie de nombreuses espèces, et la fréquentation du parc national du Banc d'Arguin ne doit pas rompre le fragile équilibre en vigueur ici. Votre comportement doit être identique, voire encore plus respectueux, à ce qu'il serait dans un espace protégé en Europe, à cause des faibles moyens dont dispose le parc.
D'une superficie de 100 000 ha, le parc, inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco en 1982, a été désigné réserve de l'homme et de la biosphère en 1986. Il possède un caractère archéologique par le nombre de ses gravures et peintures rupestres qui en font le premier site mondial. Il abrite également une flore comme le cyprès de Duprez (tarout) dont il reste un peu plus de 200 exemplaires vivants et une faune peu visible mais diversifiée (mouflon, manchettes, gazelles, poissons, etc.). Djanet et ses trois ksours en ruine font partie du parc.
D'une superficie de 380 000 ha, il est inscrit au patrimone mondial pour ses richessses archéologiques et historiques, sa faune, sa géologie et ses paysages grandioses. Certains sites archéologiques (grottes, abris, gisements de surface) datent de 600 000 à 1 million d'années et témoignent des premières manifestations humaines et pré-humaine.
Créée en 1988, elle a pour but de protéger une faune en voie de disparition comprenant la gazelle leptocère, la gazelle dama et l'antilope addax, etc. Les espèces animales recensées dans la réserve au début des années 1990 étaient au nombre de 5 amphibiens, 27 reptiles, 160 oiseaux, 35 mammifères, tous habitants des plaines désertiques, des massifs montagneux ou des lits de kori. Le patrimoine culturel est aussi ancien, et date surtout des derniers 10 000 ans (holocène) : quelques vestiges paléolithiques, des gravures rupestres du néolithique, monuments funéraires, etc. Cette réserve est habitée par des Touaregs, population originale du fait de son mode de vie : le nomadisme lié à l'élevage transhumant et l'habitat en zone de culture d'oasis. Bien qu'établis sur plusieurs pays (Niger, Mali, Algérie, Libye et Burkina Faso), les Touaregs ont une unité culturelle par la langue, l'écriture et les coutumes. La réserve se voulait un atout supplémentaire pour développer cette zone, mais malheureusement elle n'a joué qu'un rôle minime après deux décennies.
La réserve de Gourma, située autour de Douentza, est connue pour sa population d'éléphants, dont le nombre s'élève actuellement à plus de 750.
L'Unesco a inscrit un certain nombre de sites sur la liste du patrimoine mondial comme : Tombouctou, le temple des Askia à Gao, la vieille ville de Ghadamès, et les sites rupestres de l'Akakous, Chinguetti, Tichitt et Oualata, le Djebel Barkal au Soudan, la vallée du Mzab en Algérie.
Il existe aussi des zones de protection. En Libye : le Waw en-Namus, l'oasis de Koufra, Nefoussa, l'oasis de Ghat ; au Tchad : la guelta d'Archei, les lacs d'Ounianda, les gravures et les peintures rupestres de l'Ennedi et du Tibesti, le site des hominidés fossiles du Djourab ; au Soudan : Kerma et Old Gondola.
Le parc national du banc d'Arguin est le site de reproduction privilégié de nombreux oiseaux et poissons et même de certaines tortues marines. On y observe des cormorans, des goélands, des hérons, des flamants roses, des pélicans, des mouettes... Les dauphins présents à certaines époques de l'année aident les Imraguens dans leur pêche en rabattant le poisson dans les filets. Le poisson courbine est en fait un maigre de grande taille.
Le massif du Hoggar contient des espèces végétales très rares : le célèbre pistachier de l'Atlas, le myrte de l'Atlas Central, l'olivier du Hoggar. Pour la faune : le mouflon à manchette, la gazelle dorcas, le chacal doré, le guépard, les fennecs, les rapaces (l'aigle royal, le hibou grand duc, le faucon de Berbérie). La vallée de Tanget abrite une colonie de damans des rochers et de nombreuses espèces d'oiseaux nicheurs et migrateurs grâce aux points d'eau permanents.
L'Addax. C'est une grande antilope blanche, est une espèce menacée (surtout à cause de la chasse). Adapté au désert, il peut rester des mois sans boire, voire une année entière.
Le daman des rochers. C'est un petit animal au pelage brun fauve. Le dessous du corps est plus pâle. Son museau est court et large. Massif comme une marmotte ou un aulacaude, c'est le " parent " le plus proche de l'éléphant.
Le dromadaire a toujours été l'animal favori des nomades, en raison de ses qualités bien connues de sobriété, d'endurance et de rapidité.
Le chacal commun ressemble à un chien mais en plus massif avec des pattes plus longues. Il est de couleur fauve, l'extrémité de la queue est noire. Il vit le plus souvent isolé et se promène l'échine basse. Il se nourrit de petits animaux et de végétaux. Son nom tamacheq est ebegi.
Le fennec est un petit renard adapté au désert. De moeurs nocturnes, possédant de grandes oreilles, il se nourrit d'insectes, de lézards, de petits oiseaux, et de baies. Il creuse des terriers dans le sable, dans lesquels il passe ses journées. La nuit, il chasse des insectes et des rongeurs. Son ouïe extrêmement développée lui évite toute dépense physique inutile dans la localisation de ses proies. La saison d'accouplement a lieu de janvier à mars ; les couples se forment pour la vie. La gestation est de 49 à 52 jours, et les portées sont de 1 à 5 petits, qui téteront leur mère pendant deux mois, et tenteront leur première sortie hors du terrier vers l'âge de quatre semaines.
La gazelle dorcas. Cette petite gazelle de couleur sable, aux flancs striés d'une bande rousse et au ventre blanc, possède de petites cornes en lyre, particulièrement aiguisées chez le mâle. Elle se nourrit d'herbe, de buissons d'épineux, et de graines de coloquinte ; elle ne boit généralement pas, car l'eau des aliments suffit à son métabolisme. Elle est capable d'atteindre les 75 km/h à la course, mais ne peut courir longtemps. Elle effectue fréquemment des bonds gracieux quand elle est effrayée. Les gazelles dorcas se déplacent en couples ou en groupes comprenant un mâle adulte, quelques femelles et quelques jeunes. La saison des amours a lieu en juin, la gestation est de six mois. La femelle donne naissance à un ou deux petits en novembre ou décembre, et peut s'accoupler de nouveau une quinzaine de jours après. Les gazelles dorcas vivent environ 12 ans.
La gerboise est un rongeur de la famille des Dipodidae. Elles sont caractérisées par leur allure de kagourous miniatures : des pattes postérieures beaucoup plus longues que les pattes antérieures, ce qui leur permet de faire des sauts de plus de 1,80 m de long pour échapper aux prédateurs.
La gerbille est un rongeur de la famille des muridés. Elle ressemble à un rongeur classique.
Le guépard. Le guépard saharien vit au Niger, au Mali, au Tchad, en Algérie. Il en reste seulement quelques centaines. Il évite toute présence humaine, le guépard fuit le soleil d'avril à octobre. Il cherche alors l'abri d'arbustes tels que balanites et acacias.
Le ganga a la particularité de nicher très loin des oasis. Pour abreuver la couvée, le mâle n'hésite pas à couvrir de longues distances pour trouver un point d'eau. Il emmagasine l'eau dans son plumage particulièrement absorbant et revient auprès de ses poussins.
Les lézards. Les variétés de lézards sont nombreuses : les agames, les lézards fouette-queue, les geckos, et enfin le varan du désert (voir ci-dessous) qui est le plus grand lézard du Sahara.
Le traquet à tête blanche (moula moula). C'est un fidèle compagnon des campements dans le désert. On les reconnaît bien car ils sont noirs à tête blanche. de nombreuses et jolies légendes circulent à son sujet.
Les mouflons à manchettes sont beaucoup plus rares. De couleur brune, avec de longs poils sous le cou et les pattes avant, le mouflon à manchettes porte d'épaisses cornes recourbées en cercles. Les femelles sont identiques mais légèrement plus petites. Le mouflon ne sort des anfractuosités rocheuses que tôt le matin et en soirée, où il broute alors herbes et feuillages, buvant de l'eau lorsqu'il en trouve. Les mouflons se déplacent en familles composées d'un mâle et de quelques femelles et jeunes. La saison de reproduction a lieu en d'octobre à novembre ; la gestation est d'environ cinq mois, et les petits (un ou deux) naissent en mars et avril. Les mouflons peuvent atteindre une longévité de vingt-quatre ans.
Les grandes outardes arabes sont des oiseaux de couleur brune et blanche, qui portent une petite huppe sur la tête. Les mâles mesurent environ 1,20 m, tandis que les femelles sont deux fois plus petites. Ces dernières pondent un ou deux oeufs jaune verdâtre, et les déposent à même le sol, puis les cachent dans un buisson. Les outardes vivent en général en couple.
Les scorpions. Diverses espèces de scorpions jaunes le plus souvent, mais aussi noirs, et de tailles diverses. L'espèce Androctonus amoreuxi peut atteindre près de 12 cm de long. Les scorpions sont généralement discrets et vous pouvez voyager sans l'apercevoir. Ne retournez pas les pierres en mettant les doigts dessous. Le matin, il est conseillé de vider ses chaussures et de secouer ses vêtements avant de les enfiler. En cas de morsure, comme le venin s'évapore à la chaleur, approchez une cigarette de la plaie sans la poser sur la peau ou utilisez l'Aspivenin. Si vous pouvez rapporter le scorpion qui vous a mordu (c'est valable aussi pour le serpent), cela facilitera la prescription du bon antivenin. Ne faites pas de garrot et allez à l'hôpital le plus proche.
La solifuge est l'araignée des oueds. Elle est assez grande mais on la croise rarement. La solifuge creuse des terriers jusqu'à 2 m de profondeur et peut attaquer des scorpions. Elle cherche l'ombre pendant la journée. Sa particularité réside dans ses crochets assez grands, mais son venin n'est pas dangereux.
Le varan. Le varan gris est une espèce menacée. Il se distingue des autres lézards par son long cou qui lui donne l'allure d'un crocodile. Il mesure entre 70 cm et 1 m.
Le vautour percnoptère est appelé aussi taraldguie en tamasheq. C'est une espèce de vautour que l'on trouve autour du Sahara mais aussi dans le sud de la France. Sa taille est de 58 à 78 cm, avec une envergure de 150 à 180 cm, pour un poids 1,5 à 2 kg, en fait le plus petit vautour de l'ancien monde. Il se caractérise par une face jaune, un bec long et mince, de couleur jaune également (le bout du bec peut être noir), un plumage blanc sauf pour la partie terminale des ailes qui est noire.
La vipère des sables. La vipère des sables dotée d'une tête plate et triangulaire, s'enfouit pour se protéger ainsi que pour chasser dans le sable grâce à des mouvements giratoires du tronc. Son venin est dangereux.
La vipère à cornes ne vit que dans le Sahara. Elle mesure 50 à 60 cm de long. Elle est reconnaissable à ces deux petites pointes au-dessus des yeux. Elle vit généralement dans les oueds caillouteux. La vipère des sables et la vipère à cornes hibernent pendant l'hiver.
Les plantes sahariennes sont assez nombreuses, surtout dans les massifs montagneux plus arrosés que les autres reliefs, et sont répertoriées par les nomades avec une précision incroyable. L'utilisation des plantes sahariennes est très développée, et leur exploitation est multiple. Elles servent de fourrages pour les troupeaux, de repas pour les nomades (et même de substitution en cas de disette), de combustibles. De très nombreuses espèces sont utilisées dans des buts thérapeutiques pour la médecine humaine et vétérinaire. Enfin les plantes sont utilisées pour divers usages, pour la préparation de cosmétiques, ou pour en extraire des substances tannantes, tinctoriales ou détergentes. Et puis il y a les plantes les plus courantes (utiles ou non), ce sont celles que nous vous présentons ci-dessous.
Acacias. D'apparence austère en raison de leurs longues épines, les acacias sont pourtant très utiles au Sahara. On s'abrite dans leur ombre pour se protéger du soleil, les chameaux mangent leurs gousses et le bois sert de combustible. L'Acacia sénégalensis produit de la gomme arabique.
Calotropis Procera. Aussi appelé pommier de Sodome, il est très commun dans le Sahara, surtout dans les oueds. Les feuilles sont grandes et rondes, de couleur gris-vert. Elles portent un duvet blanc quand elles sont jeunes. Toutes les parties de la plante exsudent un latex blanc à la cassure. L'arbre est toxique dans toutes ses parties, notamment par son latex. Toutes les parties de la plante exsudent ce latex blanc à la cassure. Cela n'empêche pas de nombreuses utilisations de cette plante, y compris médicinales. Ses fruits verts sont comparables à des petites pommes ovales. La sève est dangereuse pour les yeux, et elle peut rendre aveugle. La fleur présente une corolle à cinq lobes généralement blancs à extrémités pointues pourpres ou violettes. Il est préférable de bien se laver les mains après avoir manipulé cette plante.
Cram-Cram. Le Cenchrus biflorus, est une graminée plutôt attachante puisque ses petites boules épineuses s'accrochent partout : aux chaussettes, aux lacets de chaussures, aux vêtements, aux draps, aux nattes. En plus, elles piquent et les retirer s'avère être un véritable casse-tête. On le trouve surtout en zone proche de la zone sahélienne.
Laurier-rose. C'est un arbuste d'environ 2 m de hauteur dont les fleurs blanches, jaunes, rouges ou saumon s'épanouissent de juillet à septembre. Le laurier-rose est une des plantes les plus dangereuses dont toutes les parties sont toxiques (présence d'hétérosides cardiotoniques). L'ingestion d'une simple feuille peut s'avérer mortelle pour un adulte et un enfant, en raison des troubles souvent provoqués.
Tamaris. C'est un arbuste ou un petit arbre fréquent dans le Sahara. Il peut être planté pour se protéger du vent par exemple. Il appartient à la famille des Tamaricacées. Le bois est utilisé pour construire les zéribas. On peut l'utiliser pour faire du feu mais le bois dégage beaucoup de fumée. Il vaut donc mieux utiliser l'acacia.
Arista Pungens. (Drinn ou Sbot en arabe). On le trouve partout et il ressemble à un petit arbrisseau sec. Les tiges sont un peu piquantes et il pousse dans les oueds sur le sable. Il sert de pâturage pour les chameaux mais on s'en sert aussi pour fabriquer des nattes et des cordes.
Solenostemma argel. (Ghellechem en tamalcheq). Cette plante ressemble à un petit buisson aux fleurs odorantes, comme des choux-fleurs blancs, et aux fruits curieux, comme de gros follicules violets et lourds. Quand on casse la tige, le liquide contenu dans la tige s'utilise en collyre : on en met une goutte dans l'oeil pour dégager les sinus. Elle sert à désinfecter l'eau, on met des branches dans les ruisseaux ou les bassins pour la boire. Elle se boit en tisane pour soigner le rhume. On fait sécher la plante sous la cendre une minute, on la secoue et la nettoie, et on la place dans la théière avec de l'armoise ou une autre plante pour dégager les sinus. C'est très amer. Pour les infections, plaies infectées ou les brûlures : écraser des feuilles et étaler sur la plaie ou la brûlure cette pâte. Ce sont les feuilles qui sont utilisées en infusion, après les avoir légèrement grillées.
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