Leitfaden Äolische Inseln : Survol de la Sicile
La Sicile est la plus grande île de la Méditerranée avec 25 500 km², la Sardaigne étant légèrement plus petite avec presque 24 000 km². Elle est située au bout de la botte italienne, séparée à l'est du reste de l'Italie par le détroit de Messine, large seulement de 3 km. Au sud-ouest, un détroit beaucoup plus important, celui de Sicile, la sépare du continent africain et de la Tunisie. Sa forme triangulaire lui valut durant l'Antiquité le nom de Trinacria, qui signifie " l'île aux Trois Pointes ". Elle est bordée au nord par la mer Tyrrhénienne et à l'est par la mer Ionienne.
Traversée par une résurgence de l'arc des Apennins, la Sicile est une île montagneuse, principalement dans sa partie nord, le long du littoral, où affleure justement l'arc des Apennins. On discerne d'est en ouest, de Messine à Palerme, 3 chaînes de montagnes au relief particulièrement tourmenté, dont l'altitude ne dépasse pas 2 000 m. Il y a les monts Péloritains, les monts Nebrodi et les monts Madonie qui culminent eux à 1 980 m.
Plus à l'ouest, des reliefs aux altitudes plus modérées, les montagnes de Trapani et de Palerme. Ces différents massifs montagneux cristallins, schisteux, voire calcaires produisent des paysages souvent arides, proches de la désolation, percés de nombreuses grottes et gorges. Pourtant ces montagnes paraissent modestes à côté de la chaîne volcanique qui, au nord-est de l'île, est dominée par le géant Etna et ses 3 200 m d'altitude. Il est tout simplement le volcan le plus haut d'Europe et est toujours en activité. Somnolant le plus clair de son temps, il se réveille parfois brutalement, mettant en péril les villages installés au fil des siècles sur ses pentes fertiles toujours exploitées. Grande attraction touristique, l'Etna accueille chaque année des milliers de curieux et d'amateurs. C'est pourquoi le site a été classé parc naturel en 1981, afin de limiter et de mieux contrôler l'afflux touristique.
Quant à l'intérieur de l'île, il est composé presque exclusivement de collines et de plateaux arides qui atteignent par endroits des altitudes respectables.
Montagneux, couvert de collines, le territoire de la Sicile n'est couvert qu'à 15 % de plaines. Le plus souvent côtières ou fluviales, elles concentrent bien évidemment la quasi-totalité de l'activité agricole de l'île ainsi que la très grande majorité de l'habitat humain. Parmi les plus importantes, on trouve la plaine de Catane du nom de la capitale provinciale, et celle, côtière, de la Conca d'Oro. La plaine de Catane est la plus riche plaine sicilienne. Elle a été formée et alimentée par les alluvions du fleuve Simento et les dépôts de l'Etna tout proche.
La Sicile est une terre aride en raison de la rareté des précipitations. C'est essentiellement en hiver et en automne que la pluie tombe, elle vient alors grossir les fleuves provoquant parfois des inondations.
L'Etna, aussi appelé " la montagne des montagnes ", est le plus haut volcan actif d'Europe. Le géant culmine à 3 350 m et s'étend sur presque 1 600 km. Son apparition remonte à près de 300 000 ans. La première ascension du volcan fut entreprise par le philosophe grec Empédocle entre 490 et 430 av. J.-C. L'histoire raconte que l'on retrouva ses sandales près du cratère. Strabon (Ier siècle apr. J.-C.) fut le premier géographe à écrire des textes sur la physionomie du géant. Ses descriptions sont précises. On y retrouve des informations concernant la végétation, les formes et les pentes du volcan. L'Etna ne cesse de se modifier au fil du temps et de son activité. A l'heure actuelle, on compte 4 nouveaux cratères : le cratère nord-est (1911), le cratère central (1945), la Bocca Nuova (1968) ainsi que le cratère sud-est (1971). Lors d'une éruption, on remarque la présence indissociable de trois produits : la lave, les pyroclastites et les gaz. La lave est une coulée magmatique qui se refroidit à partir du moment où elle remonte à la surface le long des parois du géant. Les pyroclastites sont constituées de petits morceaux de roche, de cristaux ainsi que du magma solidifié. En général, elles ont l'aspect de cendres. Le gaz volcanique n'est autre que des vapeurs d'eau avec de l'anhydride carbonique, de l'hydrogène et des vapeurs de soufre.
Les éruptions récentes
Eté 2001 : 24 jours d'éruption. Deux touristes trouveront la mort.
Octobre 2002 : de grosses coulées détruisent Piano Provenzana.
Septembre 2004 : les coulées de laves atteignent la Vallée del Bove.
Eté 2006 : la lave s'écoule jusqu'à 2 300 m sur le versant est du cratère. Les coulées se poursuivent jusqu'au 15 septembre 2006.
Septembre 2007 : nouvelle éruption de l'Etna au sud-est dans la Vallée del Bove : coulée de lave et activité sismique.
Mai 2008-juillet 2009 : phase éruptive explosive. L'Etna a émis de nombreux nuages de cendres et de la vapeur. L'émission de lave provenant du cratère sud-est a duré plusieurs jours. Jusqu'en 2009, la lave a continué de couler jusqu'à former un méga-tumulus dans la Vallée del Bove. La phase éruptive prend fin en juillet 2009... jusqu'à la prochaine, annoncée généralement par des tremblements de terre !
S'informer sur l'Etna
Alexandre Dumas : L'Etna, extrait du Speronare (1835).
Guy de Maupassant : Sur l'Etna (1890).
Jean-Claude Tanguy et Giuseppe Patané : L'Etna et le monde des volcans (1998, Diderot éditeurs).
Haroun Tazieff : Etna et les volcanologues (1973, Arthaud).
Jean-Marie Gourio : Les Coccinelles de l'Etna (1994, Editions l'Arpenteur).
Gérard Lecas : Etna (1998, Denoël).
www.activolcans.info : il répertorie la moindre activité sismique et délivre chaque mois un résumé de l'activité volcanique, photos et vidéos à l'appui.
En été, la Sicile est presque toujours confrontée au problème de la sécheresse. Alors que plusieurs cours d'eau prennent la forme de torrents sur le versant tyrrhénien, les rivières qui se jettent dans le détroit de Sicile suivent un cours lent et disposent d'un débit plus important grâce à l'installation de bassins hydrauliques. Parmi les voies fluviales principales, retenons le Belice, le Platani, le Salso et le Simeto.
Les étés sont chauds et secs, et les hivers courts et généralement doux, caractéristiques du climat méditerranéen. Au-delà de ces grands faits, il règne en Sicile une dualité climatique extrême entre un intérieur et un Sud arides, et un Nord et un Nord-Est particulièrement avantagés par la nature.
Les façades nord et nord-est de la Sicile sont des zones privilégiées. En effet, elles bénéficient de pluies généreuses qui s'étalent sur plusieurs mois dans l'année, généralement de fin octobre à mars.
Les hivers sont doux, et il fait rarement moins de 12 °C à Palerme et moins de 10 °C à Messine. En dehors de cette période, le soleil est généreux (Catane détient le record d'ensoleillement européen). Les mois les plus agréables sont avril, mai et octobre. Quant à l'intérieur et au sud de l'île, il y règne un climat quasi africain.
Le coeur de la Sicile présente des paysages de steppe aride magnifiques. Il arrive qu'un vent chaud, et même souvent brûlant, le sirocco, souffle pendant quelques jours, apportant parfois du sable du Sahara. Cependant, il ne se manifeste pas de la même manière de chaque côté de l'île : à l'est, il apparaît comme un vent humide, et à l'ouest, c'est un vent de 40 °C, tout à fait sec.
On comprend donc d'autant mieux que l'occupation principale des vacanciers de l'été consiste en bronzette, farniente (de far niente, qui signifie " ne rien faire ") et jeux nautiques. Si vous décidez de faire un parcours " Antiquité " et vieilles pierres, il est primordial de partir tôt le matin.
La Sicile possède des richesses et une diversité naturelle unique, mais la conscience écologique du pays n'est pas toujours à la hauteur. La modernisation du pays au cours du siècle dernier, l'industrialisation et le développement des activités pétrochimiques ont des conséquences dramatiques. Certaines eaux proches des grandes zones industrielles ne sont pas toujours très fréquentables (Gela, Augusta, Trapani, Porto Empedocle, par exemple). Et les conséquences peuvent être très graves pour la vie quotidienne, car l'eau n'est pas potable partout : les habitants de la région d'Agrigente attendent depuis de nombreuses années que les autorités réagissent. Le ministère de l'Environnement n'a malheureusement pas plus de projets qu'il n'a d'autorité. Cependant, l'échec du projet du Pont de Messine soutenu par Berlusconi qui devait relier la botte italienne à l'île sicilienne marque peut-être un tournant dans la prise de conscience écologiste des Siciliens. Le gigantesque coût des travaux et les réactions hostiles des politiques - les partis de gauche et les écologistes se sont mobilisés - comme de la population ont eu raison du projet. Déjà retiré des priorités européennes en 2004, il a été supprimé par le gouvernement italien de Romano Prodi en 2007. C'est sans compter l'entêtement de Berlusconi qui tient absolument à faire construire ce pont.
Reste aussi de gros soucis environnementaux : à l'instar des affreuses banlieues de certaines villes mythiques, de nombreux sites magnifiques, normalement protégés, sont défigurés par des constructions commanditées en partie par la mafia. Ces bâtis illégaux ont poussé comme des champignons (parfois en une nuit !) et polluent le paysage.
A voir : la ZEN ou Zone d'Expansion Nord de Palerme, composée d'HLM hideuses qui logent en partie la main-d'oeuvre de la Cosa Nostra.
La conscience écologique n'est pas vraiment développée en Sicile, comme dans le sud de l'Italie d'ailleurs. Les détritus font partie du décor dans les villes, des déchets jonchent souvent les bords des routes, les plages les plus fréquentées sont sales, et rien ni personne ne semble vouloir s'attaquer réellement au problème. Petits et grands jettent tout ce qui est envisageable par la fenêtre de leur voiture, ou tout simplement juste devant chez eux, sans se soucier du lendemain. Les déchets seront forcément ramassés par quelqu'un, " un jour ou l'autre ". Mais il semble que l'attitude de la population vis-à-vis de la protection et de la mise en valeur de l'environnement soit plus active qu'auparavant. Le développement toujours plus croissant de l'agriturismo (tourisme vert), et donc l'ouverture du tourisme dans les fermes et zones agricoles, en est une des expressions les plus marquantes.
Heureusement, les amoureux de la nature trouveront leur bonheur en Sicile : l'île possède de très beaux parcs fort bien protégés et riches en faune exceptionnelle (notamment de nombreuses espèces d'oiseaux précieux). Notamment le très fertile et régional parco naturale dell'Etna, au pied du célèbre volcan. Il possède une diversité impressionnante de faune et de flore. Trois autres parcs régionaux sont protégés en Sicile : Fiume Alcantara, Madonie et Nebrodi.
Aux alentours de Palerme et de Syracuse, vous trouverez les paradis d'oiseaux que sont les réserves de Zingaro et de Vendicari. Pour ceux qui aiment la randonnée, outre les pentes de l'Etna, il est conseillé d'aller marcher dans la très belle et verte région des Madonies, ou enfin le parco regionale dei Nebrodi.
Six zones maritimes sont protégées dont les îles Egades, et les îles Pelagie, l'île d'Ustica. Enfin, on trouve une trentaine de réserves régionales dont l'île de Stromboli, le Capo Gallo.
Renseignements utiles sur www.parks.it (en italien et en anglais).
En matière de faune, les espèces les plus notables sont les quelques couples d'aigles qui ont réussi, contre vents et marées, à prospérer ; en particulier le très rare aigle Bonelli que l'on trouvera dans la réserve de Zingaro, avec d'autres espèces d'oiseaux en voie de disparition. En levant les yeux vers le ciel, vous aurez peut-être l'occasion d'apercevoir un milan ou un faucon scrutant la terre à la recherche de petites proies (lapins, renards, hérissons y sont ici comme ailleurs). Récemment ont été réintroduits le sanglier et le daim sur les Madonie, d'où la production et vente de saucisson et de viande de ces deux espèces.
Faune aquatique. Les fonds marins de Sicile regorgent de thons et autres espadons. Il suffit pour s'en convaincre d'assister à une mattanza (le " massacre ") entre mai et juin. Cette pêche spectaculaire consiste dans un premier temps à encercler les thons à l'aide de grands filets tirés par de petites barques appelées tonnara. Une fois le banc de thons pris au piège, les pêcheurs harponnent chaque poisson un à un : au cours de cette mise à mort rituelle, la mer se teinte alors d'un rouge sang. Cette pêche traditionnelle se pratique surtout autour des îles Egades, à l'est de la Sicile, en particulier au large de Favignana.
Outre le thon, la faune aquatique est très dense en Sicile. De nombreux coquillages et poissons (sole, loup de mer...) peuplent les mers qui bordent l'île. Nombreux sont les sites de plongée très appréciés des amateurs : les îles Egades, Eoliennes, l'île d'Ustica sont autant de lieux où l'on pratique la plongée et l'observation des superbes fonds marins.
Habitée depuis la préhistoire, la Sicile a vu son milieu naturel nettement façonné par l'homme. Ainsi, les Arabes ont mis largement en valeur ses plaines en organisant son irrigation, et y ont entamé la longue tradition de la culture des agrumes dont la Sicile est devenue la première région exportatrice italienne.
Les pentes de l'Etna, d'une végétation variée, présentent des espèces qui ne sont arrivées là qu'à dos d'homme, comme les différentes plantes tropicales ramenées des Amériques. La végétation de l'Etna est riche et très particulière. Elle est faite d'Astragalus Siculus : plante qui pousse en massif sur laquelle de fines épines vous passeront certainement l'envie de vous asseoir lors d'une montée sur le volcan ! On trouve également des pins et quelques châtaigniers. Plus reconnaissable cette fois : la violette de l'Etna pousse en abondance autour du volcan. Moins exotique, on trouve également beaucoup de vignes sur et autour de l'Etna, et dans la fameuse Conca d'Oro.
Quant aux forêts de feuillus d'origine, il en subsiste quelques rares portions dans les montagnes littorales du nord de l'île et plus précisément dans les Madonies et au sud de Palerme (forêts de chênes de Ficuzza). On retrouve dans ses zones plus vertes de nombreux et très beaux lauriers roses et des tamaris.
Les paysages se transforment dans le sud de l'île, comme stoppés par une frontière imaginaire. Le vert des montagnes du nord a laissé la place à un paysage très méditerranéen cette fois : la garrigue à perte de vue cohabite avec des palmiers nains. On trouve également des figuiers de Barbarie, probablement importés d'Amérique centrale, et des agaves (grandes plantes larges à épines...).
Ce fruit à la robe étrange et à la chair exquise fut introduit en Sicile à la fin du XVIe siècle via l'Amérique latine. Les fichidindias (figues de Barbarie) ont trouvé un climat favorable afin de se multiplier partout sur l'île. A l'époque, cette plante était utilisée afin de délimiter les propriétés. En quelques années, ce fruit a acquis ses lettres de noblesse jusqu'à devenir un des symboles de la Sicile. Il faut savoir que, de nos jours, 97 % de la production des fichidindias provient de l'île. Vous avez le choix entre trois couleurs de fruits. Serez-vous tenté par le jaune, le vert ou bien le rouge ? Pour les passionnés, les goûts diffèrent selon la couleur de la chair. Regardez bien autour de vous lors de votre périple sicilien, et vous ne manquerez pas de voir ces cactus fournis de fruits colorés.
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