Leitfaden Äolische Inseln : Population et langues

Population

Démographie. La Sicile compte aujourd'hui une population de 5 046 600 habitants environ, soit 10 % de la population italienne. Pour une superficie de 25 708 km², elle a donc une densité moyenne de 195 hab/km². Depuis 50 ans, la population a faiblement progressé en Sicile, seulement 700 000 personnes environ. C'est peu et c'est beaucoup à la fois, lorsqu'on prend en considération la baisse de la natalité et les forts contingents qui, chaque année, partaient faire fortune dans le Nord, à l'étranger, aux Etats-Unis (à la fin du XIXe siècle, 1,5 million s'y exila) et en Europe surtout. Jusque dans les années 1970, la Sicile accusait une balance démographique déficitaire. Mais l'émigration reste, aujourd'hui, un problème préoccupant (plus de 10 000 personnes s'en vont chaque année). Cette population se concentre essentiellement sur le littoral, répartie dans une multitude de villes secondaires comme Syracuse ou Agrigente, mais surtout dans les rares plaines de l'île comme la Conca d'Oro palermitaine ou dans la plaine de Catane, où la densité peut atteindre 500 hab/km². On a d'ordinaire l'image d'une Sicile rurale, rustique, peuplée de villages endormis. Pourtant trois de ses villes, Palerme, Catane et Messine, sont parmi les 12 plus importantes villes d'Italie en population. Les trois capitales provinciales comptent respectivement 1 235 923, 1 054 778 et 662 450 habitants.

Immigration. Comme dans toute l'Italie, et même si certains mouvements politiques se font de plus en plus bruyants, la présence de gens issus de l'immigration est très faible.

La Sicile, on l'a dit, est la région qui brassa durant des siècles un grand nombre de personnes d'ethnies et de sangs différents : de l'Espagne aux Normands, et surtout jusqu'à l'Afrique. Vous constaterez une ressemblance physique frappante entre beaucoup de Siciliens et le type arabe.

Ce passé, mais aussi ses facilités économiques, font certainement de l'île davantage une terre d'accueil pour les étrangers que le reste du pays. Certaines petites communautés se réunissent ainsi dans les grandes villes (pakistanaise et bengali à Palerme, tunisienne à Mazara del Vallo, asiatique à Catane), mais ne s'intègrent pas.

On peut ainsi constater une homogénéité de la population au sein même de la région, même si ses origines si diverses et lointaines mettent la " sicilianité " bien en marge de " l'italianité " et que l'on pensera toujours à la Sicile et aux Siciliens comme à un pays et un peuple proprement dit.

Aujourd'hui, les immigrés clandestins arrivent quotidiennement par bateau et débarquent le plus souvent sur l'île de Lampedusa (on a mis l'accent sur ce point lors du Printemps arabe de 2011), à mi-chemin entre la Tunisie et la Sicile, lorsqu'ils ne sombrent pas au large dans l'anonymat le plus total et à l'abri des projecteurs... Ceux-ci sont le plus souvent parqués dans des centres de rétention avant d'être renvoyés dans leur pays d'origine. Les tentatives des clandestins africains pour rejoindre la Sicile ne cessent d'augmenter. En moyenne par année, plus de 35 000 immigrés clandestins atteignent les rives de l'Italie.

Taux de natalité. L'Italie souffre d'un taux de natalité incroyablement bas, à tel point que le Vatican affiche des résultats plus qu'alarmistes. A l'instar des autres régions du Mezzogiorno, la Sicile n'a pas échappé au processus démographique perçu comme une véritable révolution : la disparition progressive des mamas et de cette image traditionnelle des femmes escortées dans tous leurs déplacements par une ribambelle d'enfants. Alors que le taux de natalité était encore de 24 ‰ dans les années 1950, aujourd'hui il n'est plus que de 12,35 ‰, mais reste supérieur à la moyenne européenne et surtout nationale qui est de 9,6 ‰.

Prénoms typiques de Sicile. Il n'y a pas vraiment de prénoms plus typiques en Sicile que dans le reste de la Péninsule, même si ce sont en général les grands saints qui ont la préférence des mères (une manière de s'assurer une protection !) : Maria pour les filles évidemment, et pour les garçons Marco, Giuseppe, Giovanni, Francesco (dit Ciccio pour les intimes), mais surtout Salvatore qui veut dire sauveur. C'est une assurance pour l'éternité !

Langues

Si vous parlez l'italien, vous pourrez déceler de nombreuses expressions, prononciations et autres accents très spécifiques (faisant parfois penser à l'influence de l'Espagne ou même de l'Afrique du Nord) et savoureusement variés et colorés au cours de vos pérégrinations. Si vous êtes italianiste, n'hésitez pas à employer des termes du cru en présence d'un Sicilien, cet effort sera très apprécié. Le Sicilien a sa propre grammaire, sa conjugaison et son vocabulaire.

Mots français d’origine italienne

A partir du XVIe siècle, l'influence en Europe, et particulièrement en France, des grands Etats italiens, se développe. Outre leur rôle moteur dans la Renaissance (de nombreux artistes italiens viennent travailler en France), ces Etats s'immiscent dans la politique française : on pense notamment aux Médicis, qui fournissent deux reines à la France (Marie et Catherine), et à des hommes comme Concini et Mazarin, quasiment arrivés dans leurs valises. L'Italie fascine notamment les grands écrivains français de l'époque, et les emprunts aux langues italiennes se multiplient. Voici quelques exemples passés dans le langage courant :

Alarme : alle arme, " aux armes ", le signal pour se précipiter à l'armurerie.

Alerte : all'erta, " sur la hauteur ", où l'on se postait pour guetter et donner l'alerte.

Appartement : appartamento.

Aquarelle : acquarello.

Arpège : arpeggio.

Balcon : balcone.

Bandit : bandito, c'est-à-dire " banni ".

Banque : banca, " le banc ", c'est-à-dire la planche sur laquelle s'installaient les marchands.

Banqueroute : banca rotta, " banc rompu ", emprunté à l'usage qui voulait qu'on détruise le comptoir d'un marchand pour signifier sa faillite.

Banquet : banchetto.

Biscotte : biscotta, littéralement " cuit deux fois ".

Brigand : brigante, à l'origine le membre d'une brigade (brigata), à une époque où les soldats ne se distinguaient pas vraiment par leur respect des populations locales.

Caleçon : calzone.

Cardan : de Jérôme Cardano, son inventeur.

Carène : carena.

Cavalcade : cavalcata, initialement un défilé de cavaliers.

Corsaire : corsaro.

Dessin : disegno.

Ecurie : scuderia.

Escalope : scaloppe.

Escarpin : scarpino, littéralement " petite chaussure ".

Festin : festino.

Frégate : fregata, qui désignait un bateau à rames.

Pantoufle : pantofola.

Sérénade : serenata.

Solfège : solfeggio.

Virtuose : virtuoso.

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