Leitfaden Syrien : Comment partir ?
Vous trouverez ici les tour-opérateurs spécialisés sur votre destination. Ils produisent eux-mêmes leurs voyages et sont généralement de très bon conseil car ils connaissent la région sur le bout des doigts. À noter que leurs tarifs se révèlent souvent un peu plus élevés que ceux des généralistes.
Vous trouverez ici les tour-opérateurs dits " généralistes ". Ils produisent des offres et revendent le plus souvent des produits packagés par d'autres sur un large panel de destinations. S'ils délivrent des conseils moins pointus que les spécialistes, ils proposent des tarifs généralement plus attractifs.
Plusieurs sites permettent de comparer les offres de voyages (packages, vols secs, etc.) et d'avoir ainsi un panel des possibilités et donc des prix. Ils renvoient ensuite l'internaute directement sur le site où est proposée l'offre sélectionnée. Attention cependant aux frais de réservations ou de mise en relation qui peuvent être pratiqués, et aux conditions d'achat des billets.
Prix moyen d'un vol Paris-Damas : entre 260€ et 790€. A noter que la variation de prix dépend de la compagnie empruntée, mais surtout du délai de réservation. Pour obtenir des tarifs intéressants, il est indispensable de vous y prendre très en avance. Pensez à acheter vos billets six mois avant le départ !
Certains sites vous aideront à trouver des billets d'avion au meilleur prix. Certains d'entre eux comparent les prix des compagnies régulières et low cost. Vous trouverez des vols secs (transport aérien vendu seul, sans autres prestations) au meilleur prix.
Pas de fantaisie en Syrie au niveau de l'hébergement, c'est l'hôtel. Les campings sont très peu répandus et, lorsqu'ils sont utilisés par les gens du pays, ils sont souvent très sales. Le seul mode d'hébergement alternatif à l'hôtel est le bungalow (dit chalet), loué à la semaine ou au mois (parfois pris d'assaut en été par une clientèle arabe à la recherche de fraîcheur), ou, pour les plus fauchés, le toit des maisons ou de certains hôtels (le prix est à négocier avec les propriétaires). Par ailleurs, il n'est pas exclu qu'un Syrien vous accueille dans sa famille pour la nuit. Une expérience unique pour découvrir les différents visages de la Syrie. Dans ce cas, il faut bien prendre soin de respecter l'intimité de la maison, en particulier la stricte séparation des sexes à l'intérieur des familles musulmanes.
Que les petits budgets ne s'inquiètent pas, chaque ville dispose de choix de chambres très économiques. En outre, l'été, un certain nombre d'établissements transforment leur terrasse en dortoirs de plein air. S'il est très agréable de s'endormir la tête dans les étoiles à Palmyre, il est en revanche moins évident de passer une bonne nuit à Alep. Pensez à prendre des boules Quies.
Avec le développement du tourisme, l'offre se diversifie. Toutes les catégories d'hôtels sont représentées dans les villes. Mais parfois les services des hôtels de la catégorie " confort ou charme " (classés ainsi selon des critères financiers) n'ont rien à envier à ceux de la première catégorie " bien et pas cher ". C'est pourquoi il est important de lire les notices qui se rapportent à chaque hôtel et de ne pas seulement se fier à la gamme de prix. A l'exception des hôtels de luxe qui pratiquent des prix stables, les factures peuvent être majorées durant les périodes les plus touristiques (de mi-mars à mai et de septembre à novembre). Les prix indiqués dans le corps du guide s'efforcent de se situer à la moyenne. Dernière précision : sauf dans les hôtels de luxe, il faut tenter de marchander sa chambre surtout si l'établissement est vide, sans oublier tout de même qu'il faut garder un prix décent pour les gens qui vivent parfois difficilement de ce métier.
En Syrie, il est possible de se faire plaisir dans des hôtels " de luxe " pour des prix bien plus raisonnables que ceux qui sont pratiqués en France.
Quel que soit l'hôtel, on vous confisquera votre passeport pour la durée du séjour. Libre à vous de vous soumettre à cette façon de faire ou non, vous pouvez très bien exiger que toutes les données vous concernant soient consignées dans le livre de l'hôtel immédiatement. Dans ce cas, on vous rend le passeport aussitôt.
Bien et pas cher. La Syrie est une sorte de paradis pour les voyageurs sans moyens. Pour une nuit dans un hôtel de cette catégorie, il faut compter entre 500 LS et 1 500 LS la chambre double. Si vous restez plusieurs jours, n'hésitez pas à demander un rabais.
Les chambres à prix économiques ne possèdent pas toujours une salle d'eau, ou parfois celle-ci est très rudimentaire. Les sanitaires communs sont en général très bien tenus, la propreté représentant l'unique moyen pour les gérants de fidéliser la clientèle. Mais il peut y avoir des exceptions. Pour les plus maniaques, ne pas oublier le sac de couchage et un rouleau de papier toilette.
Les hôtels " bien et pas cher " proposent rarement des petits déjeuners, et encore moins des repas. Toutefois ceux-ci disposent parfois d'un frigo ou de coin cuisine. Autre avantage de ces hôtels pour " les sacs à dos " : les rencontres y sont multiples. Avec des touristes bien sûr mais aussi avec des Syriens ou des Arabes. Les discussions se nouent devant l'incontournable poste de télévision situé la plupart du temps au centre de la salle de réception.
Cette animation a un prix : le bruit. Les hôtels " bien et pas cher " se situent souvent dans les quartiers les plus bruyants de la ville. D'où l'intérêt des boules Quies et de demander une chambre qui ne donne pas sur la rue.
Dernière recommandation : visitez plusieurs chambres avant de vous décider.
Confort ou charme. Dans cette catégorie se trouvent les hôtels confortables et parfois coquets. Contrairement aux hôtels " bien et pas cher ", ils possèdent une salle de bains avec douche ou baignoire dans chaque chambre et sont souvent beaucoup plus calmes. On y trouve en général la télévision, un frigo et la climatisation.
Par conséquent, leurs prix sont plus élevés par rapport aux hôtels de la catégorie " bien et pas cher ". Compter entre 2 000 LS et 5 000 LS la chambre double. Dans cette catégorie, le service de laverie revient entre 50 et 100 LS par article.
Selon l'établissement, les chambres se règlent en dollars ou en livres syriennes.
A Damas et Alep, cette catégorie rassemble les hôtels-boutiques, les établissements nichés dans d'anciennes maisons arabes rénovées qui fleurissent depuis trois ans.
Les conseils délivrés plus haut reste valables : visitez plusieurs chambres avant de vous décider, demandez-en une qui donne sur l'arrière rue et pensez au rouleau de papier toilette.
Luxe. C'est le top en matière d'hébergement et de prix. Les tarifs s'échelonnent de 5 000 LS pour une chambre double à 20 000 LS pour une suite, dans les hôtels internationaux modernes (Cham Palace, Sémiramis, Sheraton, Méridien). Attention ! une taxe de 12 % s'applique au prix originel de la chambre.
Les Européens apprécient particulièrement ces hôtels de luxe lorsqu'ils sont aménagés dans d'anciens beit (palais) arabes. A Damas ou à Alep, si votre budget le permet, profitez-en ! Une nuit dans la peau d'un sultan coûte entre 6 500 LS et plus de 15 000 LS la double.
Les hôtels internationaux déploient eux aussi un décor raffiné. On y trouve généralement un vaste patio avec une fontaine de marbre dans un style arabe contemporain. Les chambres sont spacieuses et confortables. Pour ceux qui manquent de temps ou d'idées, de nombreuses boutiques sont nichées au rez-de-chaussée (les prix y sont souvent plus élevés qu'ailleurs, mais le service est de qualité et les produits aussi).
Enfin, piscine ou plage, restaurants, facilités de communication avec l'étranger complètent l'ensemble des prestations. Ces hôtels hébergent tout à la fois : les touristes voyageant en groupe, les participants à des congrès internationaux, le personnel des compagnies aériennes, les hôtes de marque du gouvernement, les hommes d'affaires arabes. Les expatriés européens bénéficient de conditions avantageuses sur les nuitées puisqu'ils règlent en livres syriennes.
Le règlement s'effectue seulement en euros ou en dollars pour les non-Syriens.
La Syrie étant dotée de moyens de transport efficaces et incroyablement bon marché, elle se parcourt en tous sens très facilement. Les distances sont courtes et le moindre village est accessible par bus. Même pour les sites plus excentrés, plusieurs solutions sont possibles pour le voyageur : microbus, taxi ou stop... Ou encore, avoir un véhicule de location.
Comme la Syrie possède d'innombrables curiosités dans chaque recoin et que peu de voyageurs jouissent de vacances à rallonge, il faudra faire des choix judicieux en fonction du porte-monnaie, des goûts et des moyens de transport.
Il serait étonnant que vous ayez besoin d'emprunter les lignes intérieures pour visiter le pays. La Syrie dispose de cinq aéroports ouverts au trafic civil, desservis par la compagnie nationale Syrian Air.
Tous les vols partent de (ou atterrissent à) Damas.
Damas-Lattaquié : 1 rotation hebdomadaire, 800 LS.
Damas-Alep : 8 rotations hebdomadaires, 1 200 LS.
Damas-Qamichli : 12 rotations hebdomadaires, 1 300 LS.
Damas - Deir ez-Zor : 12 rotations hebdomadaires, 1 020 LS.
Bus. Le roi de la route syrienne possède de nombreux avantages. Les bus peuvent partir à heure fixe (pullman) ou lorsqu'ils sont pleins (microbus) et se transforment même à l'occasion en taxi (microbus).
Chaque village possède une gare routière appelée garaj', les villes en possèdent plusieurs. Il arrive parfois qu'une légère fouille soit effectuée à leur entrée. Gardez vos papiers à portée de main.
Quel que soit le moyen de transport retenu, il offre toujours l'occasion de rencontrer une population aimable. Il ne sera pas rare que l'on réserve à l'étranger la meilleure place. Et même si les mots font défaut, on essaiera souvent d'engager la conversation.
Microbus. Le microbus est le moyen de transport favori des Syriens. Leur couleur uniformément blanche et leur allure moderne permettent de les identifier rapidement. Les chauffeurs travaillent en indépendants une fois le véhicule acheté.
Importés des pays du Sud-Est asiatique (Isuzu ou autres), ces vans sont équipés d'une douzaine de sièges laissant peu de place aux jambes. Leur bas plafond handicape les personnes de grande taille.
Les microbus parcourent de courts trajets dans les villes, entre les villages aussi bien que des distances de plusieurs centaines de kilomètres entre les villes. C'est dans le deuxième cas que les touristes l'utilisent le plus fréquemment. Pour les longues distances, le pullman offre plus de confort, et surtout la climatisation en été, mais il est plus cher.
Le microbus s'ébranle une fois rempli complètement (une demi-heure d'attente maximale). Sachez néanmoins que vous aurez beaucoup moins à attendre le matin (lorsque les Syriens vont travailler ou se rendent au souk) que le soir après 16h. A partir de 18h, il ne faut plus compter sur ce moyen de transport en commun. On paie très rarement plus de 100 LS pour un trajet. Le prix du billet est à remettre au chauffeur après le départ, quand celui-ci fait signe ou à votre voisin de devant si vous êtes au fond, ou à la descente. Les passagers s'arrangent pour payer ensemble si certains manquent de monnaie. Laissez faire : comme par magie, on se retrouve toujours avec le rendu exact en main. Une fois encore, les Syriens ne sont pas des voleurs.
En ville, les " micro " jouent le rôle de bus municipaux. Le tarif, imposé, est de 10LS. Il n'est pas facile pour le voyageur non arabophone de trouver le bon bus car les écriteaux placés sur le toit sont en arabe. S'il ne sont pas forcément utiles pour les visites touristiques, ils sont en revanche presque indispensables pour rejoindre les gares routières un peu excentrées à Damas par exemple. Faites-vous inscrire, en arabe, sur un bout de papier votre destination par l'hôtelier et tendez-le au chauffeur de microbus qui vous orientera.
Pullman. Profitant de l'ouverture d'un secteur d'économie mixte, plusieurs sociétés de transport ont ouvert des comptoirs dans la plupart des grandes villes. Elles se regroupent toutes au garaj' pullman et certaines disposent de bureaux en ville. Il n'est nul besoin de réserver sa place, sauf - par précaution - pour le dernier de la journée et pour la région côtière en été. Le service à bord est irréprochable - eau (personnes sensibles s'abstenir), bonbons, télévision - et les bus sont très confortables - sièges inclinables, air conditionné... Comme il n'y a pas de toilettes à bord et que l'interdiction de fumer est respectée à la lettre (sauf parfois par le chauffeur), une pause a généralement lieu tous les 200 km dans un relais routier. Là, vous trouverez eau, boissons, sandwiches ou plats basiques.
Bus locaux. Décorés à outrance, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, de fétiches variés (autocollants représentant une main ou un oeil protecteur), de chapelets, de guirlandes, de miroirs, de tissus, de Bibendum Michelin, les bus locaux, appelés hobhob se différencient des microbus par leur taille. Dans les faits, bus et minibus sont parfois remplis au double de leurs possibilités par des passagers debout, qui montent ou descendent sur un simple signe. Le prix du billet tient compte de votre point de départ. Cette souplesse se fait au détriment du temps du transport : vétustes, bien que remarquablement entretenus, les minibus sont assez lents.
L'ambitieux réseau proche-oriental, construit sous l'Empire ottoman par l'Allemagne et la France, a bien souffert. La ligne de Beyrouth est en piteux état, celle de Médine, la célèbre ligne du pèlerinage, n'existe plus.
Le réseau ferré intérieur reste le moyen le plus économique de voyager. Les Syriens les plus pauvres constituent la plus grosse partie de la clientèle, à la seule exception de la ligne Lattaquié-Alep (le train, autant confortable que le pullman, va aussi vite et revient moins cher).
Le défaut principal réside dans la situation souvent excentrée des gares. La CFS (Chemins de fer syriens) propose deux classes. Une classification qui se justifie par l'espace et la climatisation.
Des lois sévères ont été récemment mises en place afin de responsabiliser les conducteurs syriens qui sont assez indisciplinés au volant. Cela n'empêche pas d'être constamment vigilant car il faut du temps pour se débarrasser des vieilles habitudes. Aussi, il ne faut pas être surpris si les feux rouges ne sont pas toujours respectés, s'il n'y a pas de priorités, si vous croisez une voiture roulant à contresens, si les dépassements sont dignes d'un rodéo...
De plus, il faut tenir compte de l'état des routes. Celles du type autoroute sont assez bonnes mais, lorsqu'on envisage d'emprunter des petites routes, la conduite peut s'avérer parfois sportive : routes très étroites, tortueuses sur la côte, nids-de-poule, parfois manque d'indications...
La signalisation sur les grands axes est doublée en caractères latins. Sur les routes secondaires, n'hésitez pas à demander (et redemander) votre chemin. La traversée du désert par les pistes est en revanche fortement déconseillée sans guide. Par ailleurs, évitez de rouler en pleine chaleur ou faites des pauses lorsque vous traversez des régions désertiques de Syrie. Les pannes ou explosions de pneus sont souvent fréquentes !
Pour éviter le plus de problèmes possibles, roulez lentement et interdisez-vous la conduite de nuit (qui tombe tôt).
N'oubliez pas que les deux armes du conducteur en Syrie sont le klaxon et les phares. Vérifiez qu'ils fonctionnent correctement avant de vous engager. Le klaxon remplace le clignotant, il s'agit de l'utiliser pratiquement à chaque virage et dépassement. Vérifiez par la même occasion l'état des rétroviseurs et la bonne tenue du ralenti. Une roue de secours est indispensable. Notez enfin toutes les anomalies constatées sur la carrosserie.
Il y a trois sortes de taxis : les taxis de villes, les taxis collectifs ou servis, assurant les liaisons entre grandes villes, et les taxis à louer à la journée. Microbus, simples voitures ou vieilles américaines, les automobiles faisant office de taxi sont très diverses.
Taxis de ville. Jaunes pour la plupart. Avec la forte hausse du prix de l'essence, une simple course est à partir de 50 LS dans la majorité des villes. Damas et Alep constituent des exceptions. Le compteur des taxis n'est pas toujours fiable ou parfois les chauffeurs n'en font qu'à leur tête. Ne montez jamais avec un conducteur qui refuse de l'enclencher, ne croyez pas celui qui prétend qu'il est cassé. Insistez ou attendez le prochain.
Les servis. Ils assurent les liaisons entre les villes importantes et parfois entre les villages et les villes. Ces taxis collectifs pâtissent de la concurrence des pullmans et du succès des microbus. Généralement très rapides, les servis partent eux aussi quand ils sont pleins. Si l'on est pressé ou si l'on veut de l'espace, on peut payer la place d'un ou deux passagers. On vous forcera parfois un peu la main pour que vous payiez pour deux ou pour tout le taxi. Soyez ferme ! Avec cinq passagers, trois derrière et deux devant, le taxi est complet.
Location à la journée. Une bonne manière de voyager en Syrie si l'on ne souhaite pas conduire soi-même. Tous les types, du " pot de yogourt " en passant par la Matis ou la grosse Peugeot. On loue à la demi-journée ou à la journée, le chauffeur et sa voiture. Une solution particulièrement économique si vous êtes quatre à partager la course. Le tarif doit être négocié dans tous ses détails avant le départ. Indiquez l'heure de départ et d'arrivée, le lieu de rendez-vous, le véhicule souhaité, les sites à visiter et le circuit, les pauses (repas et visite) et leur durée.
Les hôteliers sauront vous indiquer des chauffeurs. Compter entre 4 000 et 7 000 LS la journée. Des tarifs plus précis sont indiqués dans le guide pour chaque zone concernée.
Pour les excursions avec guide, se référer aux chapitres sur Damas et Alep.
Moyen de transport pour les plus fauchés et aussi lorsque les liaisons se font rares. Dans la très grande majorité des cas, le stop a un caractère bénévole, mais vous pouvez toujours donner quelque chose. Si le chauffeur demande une contribution, il faut l'aligner sur le tarif du microbus (pas plus de 100 LS). On peut faire du stop en toute sécurité, mais les filles seules doivent s'abstenir. Non pas que l'opération serait risquée, mais tout simplement parce qu'une telle attitude choquerait beaucoup et contribuerait à véhiculer l'image trop répandue de " fille occidentale facile ".
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