Leitfaden Moldawien : Festivités

En dépit d'un parcours historique souvent douloureux et complexe, les Moldaves préservent un état d'esprit optimiste et le goût pour les regroupements festifs stigmatisant les liens familiaux, amicaux, autour des attachements à la religion et à la culture. L'écrivain moldave Petru Zadnipru écrit à leur sujet : "Quand les Moldaves se retrouvent à une fête, il y a un bout de la table qui pleure alors que l'autre rit". Leur âme se partage entre le jour et la nuit, entre la joie et la tristesse. A ce sujet, la musique exprime cet ambivalence, entre la gaieté des danses et musiques folkloriques et les doina, ces chants tristes et mélancoliques. Les Moldaves sont fiers de garder leurs traditions dans la joie du partage, le folklore et les habitudes familiales s'enchaînent au fil des saisons autour d'événements traditionaux inébranlables.

Cependant, les cinq décennies d'un athéisme militant perpétré et orchestré par l'Union soviétique ont changé quelque peu les dates et les fêtes moldaves de culture roumaine. Dans une Moldavie forcée de se subordonner à la politique, l'idéologie et l'Eglise de Moscou perdurent de nos jours des fêtes alternant la culture russe et roumaine. C'est pourquoi, en partie, il existe autant de jours fériés dans l'année (10 au total). Entre autres, les Moldaves fêtent deux fois Noël, le 25 décembre et le 7 janvier, ainsi que le nouvel an, le 31 décembre et le 14 janvier, ce qui correspond à l'ancien calendrier orthodoxe.

En plus des jours fériés, de nombreuses occasions festives sont produites chaque année avec des défilés et des manifestations importantes comme la Journée de l'indépendance, Limba Nostra (Notre Langue), ou les festivals dans les villes et villages. Les jours de récolte sont marqués par les foires traditionnelles. Chişinău redouble d'efforts pour ponctuer l'année de nombreuses manifestations culturelles avec des festivals d'opéra, de jazz, de musiques, de théâtre, folkloriques et, surtout, le festival du vin !