Leitfaden Burundi : Santé
On ne séjourne pas au Burundi comme on part en week-end en Normandie... La situation sanitaire n'est pas des meilleures et les risques de contracter une maladie tropicale importants. Connaître les risques sanitaires et les moyens de les réduire nécessite une consultation médicale spécialisée, surtout si l'on envisage des séjours " à l'intérieur " du pays. Il vaut mieux prévoir cette visite un mois avant le départ, car l'efficacité de certains vaccins n'est pas immédiate et les traitements antipaludéens débutent souvent quelques jours avant le départ.
Au retour. Au moindre trouble médical " étonnant " ou durable survenant quelques jours, voire plusieurs semaines, après le retour (grosse fièvre, diarrhée inexpliquée, lésion cutanée refusant de cicatriser...), une consultation médicale s'impose car certaines maladies sont pernicieuses et peuvent se déclarer longtemps après la contamination.
Pour recevoir des conseils avant votre voyage, n'hésitez pas à consulter votre médecin. Vous pouvez aussi vous adresser à la société de médecine des voyages du centre médical de l'Institut Pasteur au ✆ 01 45 68 80 88 (www.pasteur.fr/fr/sante/centre-medical) ou vous rendre sur le site du ministère des Affaires étrangères à la rubrique " Conseils aux voyageurs " (www.diplomatie.gouv.fr/voyageurs).
En cas de maladie ou de problème grave durant votre voyage, consultez rapidement un pharmacien puis un médecin.
La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire. Elle est pratiquée dans des centres agréés et reste valable 10 ans. Un officier du ministère de la Santé publique est parfois posté à l'arrivée des avions à Bujumbura, pour vérifier si la vaccination est en règle (carnet jaune international). La preuve est aussi demandée à l'ambassade de France pour l'obtention du visa.
Le DTP (diphtérie-tétanos-poliomyélite) est indispensable, il faut vérifier avant de partir s'il est à jour. Les vaccins contre la typhoïde, la méningite (A+C), la rage et l'hépatite A sont recommandés, même s'ils ne sont pas d'une efficacité optimale. L'hépatite B, une affection grave qui se transmet dans les mêmes conditions que le sida, est une maladie contre laquelle il existe aussi un vaccin.
Un traitement prophylactique contre le paludisme est conseillé. La malaria reste la première cause de mortalité au Burundi, et parfois des épidémies font des ravages.
Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le site Internet du ministère de la Santé (www.sante.gouv.fr) pour connaître les centres de vaccination proches de chez vous.
Un réflexe : contacter le consulat de France. Il se chargera de vous aider, de vous accompagner et vous fournira la liste des médecins francophones. En cas de problème grave, c'est aussi lui qui prévient la famille et qui décide du rapatriement. Pour connaître les urgences et établissements aux standards internationaux : consulter les sites www.diplomatie.gouv.fr et www.pasteur.fr
Si vous possédez une carte bancaire Visa® et MasterCard®, vous bénéficiez automatiquement d'une assurance médicale et d'une assistance rapatriement sanitaire valables pour tout déplacement à l'étranger de moins de 90 jours (le paiement de votre voyage avec la carte n'est pas nécessaire pour être couvert, la simple détention d'une carte valide vous assure une couverture). Renseignez-vous auprès de votre banque et vérifiez attentivement le montant global de la couverture et des franchises ainsi que les conditions de prise en charge et les clauses d'exclusion. Si vous n'êtes pas couvert par l'une de ces cartes, n'oubliez surtout pas de souscrire une assistance médicale avant de partir.
Les pharmacies de Bujumbura et des agglomérations disposent de médicaments essentiels, mais ils peuvent être en rupture de stock, abîmés par la chaleur ou insuffisants. Mieux vaut emporter avec soi une petite pharmacie de garde.
Le paracétamol, les antidiarrhéiques, antiseptiques intestinaux et des antibiotiques à large spectre sont un minimum. Pour les préconisations " tropicales ", prendre les médicaments conseillés par la médecine spécialisée (antipaludéens prophylactiques et curatifs), un répulsif contre les moustiques, des cachets désinfectants pour l'eau, éventuellement du permanganate de potassium (pour laver les aliments). La crème solaire n'est pas superflue.
Une trousse d'urgence comprendra aussi un désinfectant, des pansements et une bande de maintien, ainsi que du liquide physiologique pour nettoyer les yeux sensibles.
La plupart des médecins burundais parlent français, en cabinet privé comme à la Polyclinique centrale ou dans les autres hôpitaux.
Le médecin référent du poste diplomatique français est le docteur égyptien Jacob Zaki Alaa (qui parle aussi arabe et anglais...). Il dispense ses soins au New Hospital (av. de la RDC) et consulte normalement le matin à l'école française (joignable 24h/24 au 79 91 33 45).
On peut aussi contacter le docteur généraliste-tropicaliste Patrick Francart au 79 08 52 77.
Le secteur de la santé au Burundi est assez mal en point, mais il s'améliore peu à peu. Les hôpitaux et les dispensaires manquent souvent de médicaments, de matériel et de personnel ; les bâtiments qui les accueillent sont décrépis, et les médecins sont concentrés dans la capitale. Les services ambulanciers n'existent pratiquement pas (une vingtaine à tout prendre dans l'ensemble du pays). Mais depuis quelques années, on note une nette amélioration. Plusieurs hôpitaux flambant neufs ont ouvert dans le pays (Karuzi, Rutana, Mpanda ou encore Ruyigi). A Bujumbura, des hôpitaux publics ou militaires ainsi que des polycliniques assurent un service professionnel, avec les moyens du bord. Les pharmacies sont nombreuses, et leur personnel souvent francophone prêt à répondre aux questions médicales les plus courantes.
En cas de pépin médical à l'intérieur du pays, s'adresser à l'hôpital le plus proche (dans presque chaque chef-lieu de province). Si le problème est sérieux, il faut regagner au plus vite Bujumbura, à moins d'être à proximité de l'hopital Rema de Ruyigi, ou de ceux de Mpanda, Karuzi et Rutana, tous flambant neufs. Dans la capitale, les structures médicales sont plus nombreuses et modernes.
Prendre dans tous les cas contact avec l'ambassade pour obtenir aide et conseils, et avec l'assurance rapatriement, le cas échéant. Les sites du Comité d'informations médicales (www.cimed.org) et de l'Institut Pasteur (www.pasteur.fr) tiennent à jour des fiches détaillées sur le contexte sanitaire et urgentiste du pays.
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